« Un lévrier sauvé des ordures où il attendait de mourir » //

« La fin de la saison de chasse marque le début de la tragédie pour des centaines de chiens de cette race.

« Scarlet » à l’endroit où elle a été trouvée

L’Association de Protection Animale ‘Galgos del Sur’ a récemment sauvé «Scarlet», une galga abandonnée qui se trouvait sur un tas d’ordures sur la route de Bujalance à Morente, dans la province de Cordoue. Elle était déshydratée et ne pesait plus que 14 kilos.

Comme l’association l’a précisé dans une note, l’animal est actuellement au refuge de Galgos del Sur après avoir été hospitalisé dans un centre vétérinaire. Scarlet y a été soignée pour « malnutrition sévère, leishmaniose et pour une lésion à la patte ».

« Juste à la fin de la saison de chasse, des milliers de lévriers se retrouvent abandonnés, dans les rues, ou dans des perreras où ils sont déposés pour être sacrifiés peu de temps après, faisant de nombreux autres morts », a déclaré la présidente du refuge Galgo del Sur, Patricia Almansa, expliquant que Scarlet a été «élevée par un galguero, qui l’a utilisée pendant une saison de chasse, puis lui a arraché sa puce électronique avant de l’abandonner au cours du mois de décembre».

Sans force

Scarlet, affamée, déshydratée et transie de  froid, attendait de mourir

Scarlet, la galga sauvée, «fatiguée, déshydratée, épuisée par le froid et le manque de nourriture, a fini par se coucher dans un tas d’ordures pour se laisser mourir», a expliqué Almansa, précisant que lorsqu’un collaborateur de Galgos del Sur l’a retrouvée, elle bougeait à peine et n’a opposé aucune résistance quand il s’est approché.

Almansa explique encore que « de nombreux lévriers s’enfuient et sont très difficiles à sauver, mais Scarlet n’avait plus la force ni le courage de fuir. Il nous reste un long travail à faire avec elle pour qu’elle récupère physiquement et émotionnellement de cette épreuve avant de la mettre à l’adoption. Pour qu’au final, elle trouve une bonne famille qui lui donnera l’amour et les soins qu’elle n’a jamais reçus.» 

Galgos del Sur a encore dénoncé le gouvernement espagnol et les Communautés Autonomes qui protègent les galgueros avec les terribles conséquences pour des milliers de lévriers à la fin de chaque saison de chasse».

« Une initiative lancée aux Canaries pour créer un registre des maltraitants d’animaux » // El Dia.es // 18.02.2020

Plus de 27.000 personnes ont déjà soutenu mardi après-midi la proposition adressée au Parlement autonome, au Congrès des députés et au Parlement européen qui vise à répertorier et interdire de possession les personnes qui menacent la vie des animaux(*)

(*) non seulement aux Canaries mais aussi dans toutes les Communautés Autonomes

Plus de 27 000 personnes se sont déjà jointes à l’initiative qui a pour objectif de créer un registre où figureront les personnes condamnées pour maltraitance animale. Mais la proposition, qui est lancée depuis les îles Canaries, veut aller plus loin encore et demande que le Code Pénal, qui doit d’ailleurs être revu prochainement – selon ce que le ministre de la Justice du gouvernement espagnol, Juan Carlos Campo, a annoncé ce lundi. – prévoit des pénalités plus lourdes dans les cas de maltraitance animale. Les promoteurs de l’initiative ont également l’intention de créer des tribunaux spéciaux dans ce domaine, avec la présence, dans les différents instituts de médecine légale, de vétérinaires légistes.

Des nouvelles tels que le retrait de cinq podencos  retrouvés dans des conditions lamentables ce lundi dans la municipalité d’El Rosario, ont de nouveau réveillé les consciences. Les promoteurs de l’initiative, menée via une pétition sur la plateforme Change.org , critiquent la « déshumanisation » d’une Justice qui permet « à des animaux d’être remis entre les mains de l’agresseur  » peu de temps après le jugement de leur bourreau.

L’année dernière, un événement inhabituel s’est déroulé à Ténérife:  un juge a appelé un chien victime de maltraitance comme témoin dans le procès pour maltraitance à l’encontre de son compagnon humain. Cependant, les promoteurs de l’initiative exigent un tribunal spécial pour la violence, les abus et les délits contre les animaux.

Les plus de 27 000 personnes qui ont signé la pétition soutiennent également la création d’une base de données génétiques (ADN) des animaux de compagnie , y compris les chiens de chasse, afin d’identifier les animaux ainsi que l’obligation d’enregistrer les chiens dans un recensement municipal afin que le propriétaire de chaque animal soit identifié et puisse être poursuivi non seulement par voie administrative, mais aussi par voie pénale au cas où un animal est retrouvé abandonné ou maltraité.

un terrible cas de maltraitance d’un podenco aux Canaries

Les promoteurs de l’initiative réclament  la création d’un registre universel des animaux et l’interdiction à vie de posséder des animaux pour les personnes condamnées pour maltraitance animale. Ces restrictions étant également étendues à la possession d’armes et de produits phytosanitaires.

L’initiative populaire réclame également des ordonnances judiciaires rapides lorsqu’un éventuel cas de maltraitance animale pour que le sauvetage des animaux soit possible et efficace sachant que pour le moment, soulignent-ils, « il faut souvent des mois pour sauver les animaux ce qui fait que beaucoup meurent, ou sont tués, avant d’être sauvés. « 

La proposition prévoit non seulement des mesures durant la vie des animaux, mais demande également la création d’un système d’enregistrement des décès des animaux, où l’on pourra retrouver en détail la cause du décès et l’obligation pour chaque animal d’être enterré ou incinéré. « Plutôt qu’ils ne soient jetés dans des ravins ou depuis des ponts, ce qui est la façon de faire actuelle de beaucoup de gens », comme le dénonce le texte de la pétition qui espère récolter un maximum de signatures. //

« Un chasseur de la Rioja, drogué et avec treize chiens non identifiés ni vaccinés » // Province de La Rioja // nuevecuatrouno.com // 19.02.20

« La police de Navarre a récemment ouvert une plainte à l’encontre d’un habitant d’une ville de la Rioja qui conduisait sous l’emprise de stupéfiants et transportait 23 chiens dans une remorque, dont plus de la moitié sans puce électronique et non vaccinés.

Une patrouille de sécurité qui circulait dans les environs d’Olite a repéré un véhicule tout-terrain qui effectuait une manœuvre inhabituelle. Après avoir immobilisé le véhicule, les agents ont relevé une forte odeur de marijuana à l’intérieur du véhicule.

Le conducteur, qui portait des vêtements de chasse, a été testé positif au cannabis et a été  verbalisé pour conduite sous l’emprise de stupéfiants (mille euros et six points). Pour ce même motif, une machette et un couteau – généralement utilisés pour la chasse au gros gibier – lui ont été confisqués de manière préventive et il a également été verbalisé pour défaut de contrôle technique.

À l’intérieur du véhicule, les agents ont trouvé 23 chiens entassés. Afin de procéder à la vérification des documents obligatoires et de l’état des chiens, la patrouille de Police a demandé la collaboration de la police municipale de Tafalla. Grâce à eux, le contrôle des animaux a pu s’effectuer dans l’arène de la municipalité avec plus de sécurité et en toute tranquillité.

La police a alors pu examiner les documents et a constaté que sur les 23 chiens, seuls dix d’entre eux avaient une puce d’identification et un carnet de vaccination en règle. La Police a informé la Brigade de Protection de l’Environnement de ces diverses infractions et c’est celle-ci qui se chargera du traitement du dossier. //

« Combats, gros paris et élevages illégaux : ce qui se cache derrière le vol de chiens » // par Carlos Hidalgo pour ABC.es // 06.02.2020

La police et les refuges nous racontent comment ces mafias agissent dans la région, les revendent sur le marché noir et les utilisent dans des compétitions des plus violentes.

Un stafford américain sauvé à la Cañada Real – 
ABC

Au coin d’un terrain vague entre la rue du Docteur García Tapias et Arroyo de la Media Legua, dans le quartier de Moratalaz. Un pit-bull est allongé, le corps couvert de morsures. Il est mort. Cette scène se répète parfois dans des endroits peu fréquentés de Madrid, pas loin de lieux où s’organisent des combats illégaux de chiens à prix d’or. C’est un autre exemple du dernier maillon de la chaîne pour de nombreux cas de vol de chiens. Un problème qui revient dans l’actualité suite à la polémique dans l’affaire Pocahontas: la plainte déposée par un éducateur canin d’Aranjuez racontant qu’il aurait été agressé par quatre hommes sous la menace d’une arme à feu pour lui voler le chien. L’enquête qui a suivi a révélé que le vol en tant que tel n’a jamais existé (ce qu’a reconnu l’individu), mais que l’animal a été retenu pendant plusieurs jours en « garantie » d’une dette impayée.

«Malheureusement, les vols de chiens sont des délits réguliers. Surtout, des lévriers. Les galgueros les dénoncent régulièrement, bien que nous n’ayons pas un chiffre précis du nombre de chiens qui sont volés dans la Communauté », expliquent des sources policières. Ils soulignent qu’il existe, en gros, deux types de motivations derrière ces délits. D’une part, il y a des «races très convoitées pour l’élevage». Nous parlons des pinscher, yorkshire, chihuahua, bichon maltais, westy … «Il y a des gens qui les prennent comme jouets ou pour offrir à leurs enfants ou conjoints. Ces chiens, comme le bichon, coûtent 800 euros dans un élevage légal, et 200-300 euros au marché noir. Ils sont vendus sur des sites Internet de seconde main. Mais beaucoup d’entre eux finissent dans des blocs d’appartements dans les bidonvilles et dans des agglomérations comme la Cañada Real, où on en retrouve en grand nombre».

Nous en avons eu un exemple récemment suite à une expulsion de logements insalubres où s’installent des clans. Vendredi dernier, la police a découvert un mini yorkshire d’un peu plus d’un kilo. «Cette zone est pleine de petits chiens. Les femelles rapportent plus car ils les font mettre bas et revendent ensuite les chiots», expliquent les experts de la police. 

Les vols sont généralement dus à l’imprudence. C’est pourquoi, tant les policiers nationaux que Justicia Animal, association présidée par Mati Cubillo, conseillent aux personnes de ne pas laisser leurs chiens attachés aux réverbères et panneaux, « même s’ils vont cinq minutes pour acheter du pain au supermarché ». Il y a des gens qui surveillent ces zones dans le but de les voler, expliquent les enquêteurs. Ceci dit, les cas de vol avec violence ou intimidation (comme celui de Pocahontas qui s’est révélé mensonger après enquête) sont plutôt rares. « Il est plus fréquent que le vol se produise dans les parcs des quartiers assez peuplés, mais il n’y a pas de zones spécifiques », ajoutent-ils.

L’autre finalité, encore plus cruelle, est d’utiliser des chiens volés comme «sparrings» pour d’autres animaux qui s’entraînent pour des combats illégaux . « Bien que nous n’ayons pas de chiffres, nous voyons à travers les réseaux sociaux que la question des vols bouge davantage », explique Cubillo, qui est dans le monde de la défense animale depuis plusieurs décennies et collabore avec le Seprona de la Guardia Civil. Elle insiste sur le fait que les propriétaires devraient faire plus attention à leurs animaux, mais nous livre également une information intéressante : « 90 à 95% des chiens que nous recueillons n’ont pas de puce d’identification », alors que la loi l’exige.

Mati Cubillo confirme qu’il y a aussi des combats de chiens dans la Communauté de Madrid: «Il y a même des championnats nationaux et internationaux» . Ils sont organisés dans des zones marginales de La Cañada, Los Berrocales, Villa de Vallecas, Orcasitas, Leganés Norte … «Mais il y en a aussi qui sont organisés par des personnes qui vivent dans de grandes villas et qui, au regard de la société, mènent des vies très respectables ».

L’opération Chase

Dans ces affaires de combats de chiens, on parle surtout des races PPP (chiens potentiellement dangereux) , expliquent les sources policières. Les Pitbull et American Stafford (principalement, en mode « bleu ») sont les races de prédilection : « Marcher dans certains quartiers avec un chien comme celui-ci vous donne un statut que vous n’auriez pas. Cela peut vous coûter entre 500 et 600 euros. Dans des conditions normales, un «bleu» avec ses papiers en ordre peut atteindre les 2.000 euros ».

Le monde des combats de chiens est très hermétique. Des dizaines de milliers d’euros sont misés et, en toile de fond, il peut y avoir des liens avec la mafia du trafic de drogue. L’exemple le plus parlant en est l’opération Chase, toujours en cours et en charge d’un tribunal de Torrejón de Ardoz, qui a des ramifications jusque Madrid et Tenerife et a conduit à l’arrestation de 23 personnes. Ces personnes organisaient des «combats de champions» à Fuente el Saz del Jarama et Batres. Parmi les responsables, il y avait un policier local des Canaries et un vétérinaire. L’organisation des combats était gérée via une structure pyramidale qui contrôlait les sites Web clandestins, selon le dossier. Dans l’attente de leur procès, les principaux accusés sont inculpés de délits de maltraitance animale, de trafic de drogue, de détention illégale d’armes et d’organisation criminelle.

Vols de lévriers de 3 000 euros dans les exploitations

L’impunité avec laquelle de nombreux trafiquants de chiens volés agissent « est terrible ». « Ils vous disent clairement ce qu’ils font », expliquent des sources policières. De toutes les races qu’ils volent, les lévriers sont parmi les plus «convoités». Surtout pour les courses. « S’ils voient qu’ils ne leur servent pas, ils les laissent tomber, sans pitié aucune. » Ils sont généralement volés dans les exploitations agricoles, comme cela s’est produit à diverses occasions chez un galguero connu de Brunete. « On leur a tous déjà volé un lévrier à un moment ou l’autre », ajoutent-ils. Vous pouvez les surprendre avec ces animaux dans des camionnettes, qu’ils utilisent également pour le braconnage. Un lévrier de haut niveau peut coûter jusqu’à 3.000 euros: «C’est un commerce juteux, mais les animaux sont détenus dans de mauvaises conditions: on en voit beaucoup avec des problèmes de parvovirose, de maladie de Carré et de leishmaniose. Quand il fait chaud et que les chiens n’ont pas de défenses, ils se déshydratent et ramassent des tiques ».//

Autres articles liés à ce sujet :

« Le jour où je suis allé boycotter le Championnat d’Espagne des Galgos. » // El Caballo de Nietzsche // 04.02.20

par Mila Garcia Nogales , journaliste et écrivain. Activiste pour la libération animale.

// Témoignage à la première personne d’une action pacifique contre la violence des galgueros et des chasseurs.

Des militants anti-chasse tentent de boycotter le Championnat d’Espagne des Galgos en Campo, qui s’est tenu le 1er février dernier à Madrigal de las Altas Torres (Ávila) JOSÉ NIETO 

 Un ami m’a prêté un foulard à motif camouflage. Je pense qu’un foulard à motif camouflage (quelle ironie) m’aidera à passer inaperçue. Je porte également un pull en laine vert foncé que j’ai arrêté de porter le jour où j’ai réalisé que cette peau ne m’appartenait pas, et que je  remets aujourd’hui, comme je l’ai dit, pour me fondre dans le décor. Nous sommes au point de rencontre, une station-service entre Ávila et Madrid. Nous revoyons le plan, mais surtout nous revoyons les règles, car, plus important que de savoir quoi faire, il faut savoir comment le faire pour ne pas mettre en danger le groupe. Le plus important c’est le groupe. « Agissez naturellement et n’oubliez pas de sourire, souvenez-vous que nous allons à une fête. »

Quand nous retournons aux voitures, je me sens calme. Je pense que mes réactions me font plus peur que les conséquences. Je pense que peut-être je ne vais pas savoir dissimuler, que tout se voit sur mon visage, que quand j’arriverai et que je verrai des gens s’amuser pendant que deux lévriers sont obligés de courir derrière un lièvre pour le chasser, j’arrêterai de sourire. Sauter? Plonger.

Oui: j’étais là. Je suis allée à la finale du 82ème Championnat d’Espagne de Galgos en Campo, qui s’est tenue le samedi 1er février dernier à Madrigal de las Altas Torres (Ávila), pour la boycotter. Avec 15 autres personnes, je me suis infiltrée parmi les plus de 14.000 participants (selon des sources officielles) et, au bon moment, et à partir de différents endroits où nous nous étions regroupés par paires afin de ne pas éveiller les soupçons, nous avons sauté sur la piste en enlevant nos pulls de laine vert foncé, ou les foulards à motif camouflage, ou le sourire, pour montrer notre vrai message: un moi collectif de non-violence contre les galgueros, la chasse et l’exploitation animale.

Cela dura quelques secondes. La Garde Civile n’a pas mis longtemps à arriver là où nous étions. Ils ont pris nos banderoles et ne nous ont pas laissé de temps ni pris le temps d’écouter la fin de la phrase pour nous raccompagner car tout n’était déjà qu’insultes et menaces. Salopes, putes, pédés, garces, … . Allez travailler. On devrait vous casser la figure. En prison. Sortez d’ici ou on vous sort à coups de poings. On va vous tuer. Vous êtes dérangés. Quelle honte. A un moment, j’ai aussi entendu un « ils sont de Podemos » qui me paraissait ironique. Beaucoup de ces cris provenaient de pères ou de mères qui avaient leurs filles et leurs fils tout près d’eux.

Je dis pères et mères, filles et fils, mais la vérité c’est qu’il y a peu de femmes dans les courses de galgos. Les courses de galgos continuent à être une affaire d’hommes. Mais des hommes-hommes. Les courses de lévriers perpétuent la masculinité toxique. Parce que, pour ne faire face à leurs incertitudes et aussi à l’absurdité de leur existence, le patriarcat se glorifie de la domination d’êtres sans défense. Dans ce cas-ci, il s’agit d’une race spécifique de chien. Mais cela pourrait aussi d’un cerf abattu. D’un taureau torturé sur une place. De cet ENORME poisson (applaudissements!) que ton oncle vient de pêcher. Beaucoup de ces cris venaient de parents qui avaient leurs enfants à leur côté.

Tandis que les agents de la Garde civile nous escortaient jusqu’à la sortie, créant un bouclier humain entre l’Espagne qui chasse et notre intégrité physique, plusieurs pierres ont volé au-dessus de nos têtes. Et cela, sans compter les poussées. Ou les crachats. Un chasseur indigné a fait face à l’un des gardes lorsqu’il a tenté de le repousser.

Je pourrais affirmer qu’ils m’ont agressé. Qu’il y eut des moments où j’ai craint pour ma vie. La première affirmation serait vraie; La seconde, non. Parce que je n’avais pas peur avant que, quelques heures plus tard, je me suis vu à l’abri, à la maison, fraîchement douchée, enveloppée dans une couverture et tenant une tasse de café chaud. Peut-être que la haine ne vous atteint que lorsque vous vous sauvez.

Pourquoi l’avoir fait

Selon les données publiées par la Fédération Espagnole des Galgos, un total de quarante et un lièvres ont été utilisés pour le 82ème Championnat de Galgos espagnol sur le terrain, ce qui signifie que 41 lièvres sont morts inutilement au nom du plaisir humain. 497 lévriers ont participé à la compétition. L’âge du vainqueur, Liosa, est de 26 mois, celui du second finaliste, Scorpion, est de 25 mois. Lors de la première journée du championnat, le galgo d’origine andalouse Langostino del Chabolo est décédé en courant à cause, selon les mots de la Fédération, d’ « un malheureux accident ». Le site Web de Tribuna Valladolid a fourni plus d’informations à ce sujet. Apparemment, le chien a heurté l’arrière d’un treillis de vignoble alors qu’il courait à grande vitesse (60 kilomètres à l’heure) et il est décédé des suites de l’impact. Le peu de visibilité qu’il y avait ce jour-là à cause du brouillard a provoqué le choc et cela suite à la décision de l’organisation de maintenir les courses malgré le brouillard, après les avoir été reportées plusieurs fois dans la matinée.

Selon la Fédération Espagnole de Galgos, environ 2.000 galgos sont utilisés pour la chasse chaque saison. La plupart d’entre eux sont remplacés l’année suivante, ce qui nous amène à nous demander ce qui arrive à tous ces chiens lorsqu’ils ne sont plus considérés comme valides pour la chasse et / ou la compétition? Selon l’Association Galgos del Sur, plus de 50.000 galgos (le nombre pourrait augmenter considérablement si l’on considère le nombre total de chiens secourus par les refuges) sont abandonnés ou tués chaque année dans tout l’État.

Une pratique très courante consiste à arracher la puce d’identification et à les laisser errer à  leur sort dans des endroits reculés, ou même à la périphérie des villes et villages avec une  tradition de chasse avec galgos. Pour ceux qui sont déposés dans les perreras, étant donné la difficulté de les faire adopter dans le délai de 10 jours prévu par la loi, c’est souvent l’euthanasie. Mais le plus souvent, ce sont les chasseurs eux-mêmes qui mettent fin à la vie de leurs chiens en les abattant, ou en les pendant, ou en les empoisonnant ou en les jetant dans un puits ou dans un ravin.

D’un autre côté, il y a aussi les conditions dans lesquelles ces animaux sont maintenus pendant leur vie : entassés dans des espaces très réduits – parfois avec des cages – ou mal nourris et sans eau, avec la maltraitance comme méthode d’éducation. Et même si un petit pourcentage de galgueros traitent leurs chiens avec dignité, la grande majorité finit par se débarrasser d’eux lorsqu’ils ne leur servent plus.

N’oublions pas non plus que sous couvert de la chasse, se maintient un commerce très lucratif d’achat et de vente de lévriers, à caractère légal et illégal, où le système de reproduction forcée et d’élevage en captivité de chiots séparés de leur mère à la naissance trouve ses racines dans le profit de ceux qui le réalisent.

L’Espagne est le seul pays d’Europe qui autorise encore la chasse avec des lévriers. Il n’y a pas d’interdiction au niveau général ni de Loi Nationale de Protection Animale pour protéger les lévriers des activités de chasse. Au contraire, chaque Communauté Autonome légifère selon ses propres critères et intérêts, souvent liés à ceux des chasseurs que les institutions protègent et dont le droit de « s’amuser » ou de « faire du sport » est au-dessus de la vie d’êtres sensibles qui subissent dès lors les conséquences de leur barbarie.//

El día que fui a boicotear el Campeonato de España de Galgos El día que fui a boicotear el Campeonato de España de Galgos

Testimonio en primera persona de una acción pacífica contra la violencia de galgueros y cazadores

Una amiga me ha prestado un fular con estampado de camuflaje. Creo que un fular con estampado de camuflaje (qué ironía) me ayudará a pasar desapercibida. También llevo un jersey de lana de color verde oscuro que me dejé de poner cuando me di cuenta de que esa piel no me pertenecía, y que ahora recupero para, ya lo he dicho, mimetizarme. Estamos en el punto de encuentro, una gasolinera entre Ávila y Madrid. Repasamos el plan, pero sobre todo repasamos las normas, porque más importante que saber qué hacer es saber cómo hacerlo para no poner en peligro al grupo. Lo más importante es el grupo. « Actuad con naturalidad y no os olvidéis de sonreír, recordad que vamos a una fiesta ».

Cuando volvemos a los coches, me siento tranquila. Creo que me dan más miedo mis reacciones que las consecuencias. Pienso que tal vez no voy a saber disimular, que a mí se me nota todo en la cara, que cuando llegue y vea a la gente divertirse mientras que dos galgos son obligados a correr detrás de una liebre hasta darle caza, se acabó lo de sonreír. ¿Saltar? De cabeza.

Sí: yo estuve allí. Yo fui a la final del LXXXII Campeonato de España de Galgos en Campo, celebrada el pasado sábado 1 de febrero en Madrigal de las Altas Torres (Ávila), para boicotearlo. Junto a otras 15 personas, me infiltré entre los más de 14.000 asistentes (según fuentes oficiales) y, en el momento justo, y desde los diferentes ángulos en que nos habíamos repartido por parejas para no levantar sospechas, saltamos a la pista quitándonos los jerséis de lana de color verde oscuro, o los fulares con estampado de camuflaje, o la sonrisa, para mostrar nuestro verdadero mensaje: un yo colectivo de no violencia contra los galgueros, la caza y la explotación animal.

Fueron segundos. La Guardia Civil no tardó en llegar hasta donde estábamos. Nos quitaron las pancartas y no nos dio tiempo ni a escuchar el final de la frase de que les acompañáramos porque ya todo eran insultos y amenazas. Que si guarras. Que si putas. Que si zorras y que si maricones. Iros a trabajar. Os tendríamos que pegar una paliza. A la cárcel. Fuera de aquí u os sacamos a hostias. Os vamos a matar. Estáis trastornados. Qué vergüenza. Desde algún punto, me llegó también un « estos son de Podemos » y me pareció irónico. Como lo de mi look. Muchos de estos gritos venían de padres o de madres que tenían a sus hijas e hijos al lado.

Digo padres y madres, hijas e hijos, pero lo cierto es que hay pocas mujeres en las carreras de galgos. Las carreras de galgos siguen siendo una cosa de hombres. Pero de hombres-hombres. Las carreras de galgos perpetúan la masculinidad tóxica. Porque, para no afrontar sus inseguridades y, con ellas, el sinsentido que supone su existencia, el patriarcado se da palmaditas en su propia espalda a través de la dominación de seres indefensos. En este caso, se trata de una raza concreta de perro. Pero también podría tratarse de un ciervo matado a tiros. De un toro torturado en una plaza. De ese pez TAN grande que (¡aplausos!) tu tío acaba de pescar. Muchos de estos gritos venían de padres que tenían a sus hijos al lado.

Mientras los agentes de la Guardia Civil nos escoltaban hacia la salida, creando un escudo humano entre la España que caza y nuestra integridad física, varias piedras volaron sobre nuestras cabezas. Eso, sin contar los empujones. O los escupitajos. Un cazador indignado se enfrentó a uno de los guardias cuando éste intentaba contenerlo.

Podría afirmar que me agredieron. Que hubo instantes en que temí por mi vida. Lo primero sería verdad; lo segundo, no. Porque no me dio miedo hasta que, horas después, me vi a mí misma a cubierto, en casa, recién duchada, arropada con una manta y sosteniendo una taza de café caliente. A lo mejor el odio solo te alcanza cuando te salvas.

Que por qué lo hacemos

Según los datos publicados por la Federación Española de Galgos, un total de cuarenta y una liebres se han utilizado para el LXXXII Campeonato de España de Galgos en Campo, lo que significa que 41 liebres han muerto innecesariamente en nombre de la diversión humana. 497 galgos han participado en la competición. La edad de la ganadora, Liosa, es de 26 meses, mientras que la del segundo finalista, Escorpión, de 25. Durante la primera jornada del campeonato, el galgo de origen andaluz Langostino del Chabolo falleció mientras corría a causa de, en palabras de la Federación, « un desgraciado accidente ». La web de Tribuna Valladolid aportaba algo más de información sobre el tema. Al parecer, el perro chocó contra la espaldera de un viñedo cuando iba a gran velocidad (60 kilómetros por hora) y murió a consecuencia del impacto. La poca visibilidad que había ese día debido a la niebla, y a pesar de la cual la organización decidió que las carreras se celebrarían igualmente, tras ir aplazándolas varias veces a lo largo de la mañana, provocó el choque.

La cifra de la Federación Española de Galgos es que alrededor de 2.000 galgos se usan para cazar por temporada. La mayor parte de ellos son reemplazados al año siguiente, lo que nos lleva a preguntarnos, ¿qué pasa con todos esos perros cuando ya no se consideran válidos para cazar y/o competir? Según la Asociación Galgos del Sur, más de 50.000 galgos (el número podría subir de forma considerable si se contempla la cantidad de perros rescatados por las protectoras) son abandonados o asesinados anualmente en todo el Estado.

Una práctica muy común consiste en arrancarles el microchip identificativo y dejarles vagando a su suerte en lugares alejados, o incluso en las afueras de los pueblos y ciudades de tradición galguera. A los que depositan en la perrera, dada la dificultad para que se les adopte antes de los diez días que estipula la ley, se les sacrifica. Aunque lo más habitual es que los propios cazadores acaben con la vida de los perros a disparos, ahorcándolos, envenenándolos o lanzándolos a un pozo o por un barranco.

Por otro lado, las condiciones en que se mantiene a estos animales mientras viven van desde el hacinamiento en espacios reducidos -en ocasiones con jaulas- o la desnutrición y deshidratación, hasta el maltrato como método de adiestramiento. Y, del pequeño porcentaje de galgueros que trata a sus perros con dignidad, la gran mayoríatermina por deshacerse de ellos cuando ya nos les sirven.

Tampoco hay que olvidar que al amparo de la caza se sostiene un gran negocio de compra y venta de galgos, tanto de carácter legal como ilegal, donde el sistema de reproducción forzada y cría en cautividad de los cachorros separados de sus madres nada más nacer se encuentra en la base del lucro de quienes lo llevan a cabo.

España es el único país de Europa que aún permite la caza con perros. No existe una prohibición a nivel general, ni tampoco una Ley Nacional de Protección Animal, que protejan a los galgos de las actividades cinegéticas. Por el contrario, cada Comunidad Autónoma legisla en función de sus propios criterios e intereses, a menudo ligados a los de los cazadores a los que las instituciones amparan, y cuyo derecho a « divertirse » o a « practicar deporte » está por encima de la vida de seres sintieses que sufren las consecuencias de su barbarie.

« 90.000 signatures pour refuser que les rehalas soient reconnues comme Bien d’Intérêt Culturel » // El Periodico Extremadura //

// UN CHIFFRE DEUX FOIS SUPERIEUR AU NOMBRE DE LICENCES DE CHASSE AU GROS GIBIER.

Chasseurs et animaux lors d’une journée de chasse. – EL PERIÓDICO

Elles allèguent que l’activité génère la controverse et la souffrance animale

Plus de 90.000 citoyens et 62 groupes ont exprimé leur rejet à la reconnaissance des monterias et rehalas en tant que Bien d’Intérêt Culturel en Estrémadure via une pétition sur Internet. Avec ces signatures, ils montrent leur désaccord sur une activité qui, selon eux, génère des souffrances animales et des controverses sociales.

Dans un communiqué, les organisations qui rejettent la déclaration ont fait valoir qu’une telle  mesure accorderait la protection publique et des aides à une activité qui est remise en question par une bonne partie de la population, met en péril les espèces protégées, a un impact négatif sur le tourisme rural et entraîne des souffrances animales.

A cet égard, les organisations écologistes et de protection animale ont assuré que le nombre de personnes qui rejettent la déclaration est déjà le double du nombre de licences de gros gibier dans la région, et le nombre de soutiens continue d’augmenter. De ce fait, ils trouvent hors de propos le soutien du PSOE d’Estrémadure à cette proposition, similaire à une autre existant en Andalousie promue par VOX, PP et Ciudadanos, pour protéger une activité «minoritaire et élitiste», et ont demandé qu’il «reconsidère» ce soutien. Ils espèrent de cette façon que le Conseil Général de la Culture rejettera la possibilité que les monterías et les rehalas soient déclarées Bien d’Intérêt Culturel en Estrémadure. //

« La plateforme ‘Non à la chasse’ a appelé à manifester le 2 février à Ciudad Real et dans 38 autres villes du pays » // lanzadigital.com // 26.01.2020

La plateforme rappelle qu’environ 50.000 lévriers sont abandonnés chaque année

// Il y aura également des manifestations contre la chasse à Cologne, Amsterdam, Toulouse, Milan et Gand.

Le dimanche 2 février prochain à 12h00, des manifestations auront lieu dans 39 villes espagnoles et dans des villes européennes: Cologne, Amsterdam, Toulouse, Milan et Gand, pour dénoncer les conséquences négatives de la chasse en Espagne, entre autres la maltraitance subie par les galgos, podencos et autres races de chiens.

La Plateforme NAC (No A la Caza) coordonne ces manifestations et bénéficie du soutien de plus de 600 associations, plateformes et partis politiques.

Ciudad Real est l’une des villes espagnoles où se déroulera une manifestation. Celle-ci aura lieu sur la Plaza Mayor. Dans la Communauté de Castilla-La Manche, des manifestations sont également prévues dans les villes de Cuenca, Guadalajara et Tolède.

Comme l’explique la plateforme, février est un mois particulièrement critique car il coïncide avec la fin de la saison de chasse avec lévriers. Selon les refuges, environ 50.000 galgos sont abandonnés chaque année. À ce chiffre, il faut ajouter les podencos, les setters, les pointers et d’autres races utilisées pour la chasse.

Selon la plateforme, « c’est parce que beaucoup d’entre eux ne sont plus valides, sont trop lents, qu’ils n’ont pas les qualités requises, qu’ils ne servent tout simplement pas à chasser ou qu’ils sont trop vieux qu’ils sont ainsi mis au rebut massivement ». C’est pour cela aussi que la plateforme NAC revendique la création d’une Loi nationale pour la protection des animaux.

Depuis plusieurs années, des adoptants et d’autres citoyens européens, conscients de la terrible situation des chiens de chasse en Espagne, sortent manifester contre cette injustice. Cette année, des manifestations auront lieu dans cinq villes européennes: Cologne (25 janvier), Toulouse (1er février), Amsterdam (2 février), Milan (2 février) et Gand (2 février).

Dessins animaliers

D’autre part, les œuvres du peintre Paco Catalán, très connu pour publier sur les réseaux sociaux des dessins dans lesquels il montre son amour pour les animaux et dénonce les injustices dont ils souffrent, seront visibles à la manifestation de Madrid à travers une exposition mobile organisée par Capital Animal.

Ce collectif, qui se bat pour les droits des animaux au travers de la culture et de l’art, sélectionnera certaines de ses œuvres et plusieurs de ses membres les porteront. Parmi eux, Rafael Doctor, directeur culturel et historien de l’art, et la journaliste Ruth Toledano, tous deux fondateurs d’Animal Capital, qui adresseront quelques mots au public présent. //

  • Action Invisible rappelle qu’une manifestation aura également lieu à Frameries en Belgique ce même jour !