Des dizaines de chiens et chats abandonnés qui ont réussi à survivre grâce à SOS Animales Sagunto, Colonias Felinas et le Refuge de Tula attendent de pouvoir recommencer à vivre dans une famille.
Prêts à être adoptés. Le travail effectué de manière altruiste dans le camp de Morvedre par des organismes comme SOS Animales Sagunto, Colonias Felinas et le Refuge de Tula a permis d’offrir une nouvelle vie à plus de cent chiens et chats abandonnés à leur sort et qui attendaient une opportunité de retrouver un nouveau foyer.
L’amour des animaux, la conviction et un effort titanesque ont permis de sauver la vie, dans le Camp de Morvedre, d’une centaine d’animaux domestiques oubliés par leurs propriétaires sans scrupules et au futur incertain. Cependant, ce travail désintéressé de collectifs comme SOS Animales Sagunto, Colonias Felinas et El Refugio de Tula continue de réclamer l’engagement de la société civile pour que l’abandon d’animaux domestiques soit puni socialement et pour que l’adoption augmente au moment de chercher un animal de compagnie.
En ce moment, dans la région, plus de cent chiens et chats attendent un foyer, aussi bien dans les refuges de SOS Sagunto et de Tula que dans les familles d’accueil des personnes qui collaborent avec ces deux organismes et Colonias Felinas.
Parmi eux, il y a des animaux de toutes sortes de poils, de caractère et de condition. Tous ont vécu un abandon, et dans certains cas, bien pire. Mais ils partagent tous la nécessité d’une nouvelle opportunité avec un maître responsable, qui ne les voit pas comme des « cadeaux de Noël temporaires ».
Ainsi explique à Levante-EMV une des membres de Colonias Felinas, Sonia. « Nous récupérons les chiots que nous trouvons abandonnés et qui risque de mourir, et les chats malades. Nous apportons de la nourriture aux autres, nous les stérilisons, les vaccinons, pour garder le contrôle sur les colonies urbaines. Mais ceux qui sont vulnérables, nous les recueillons dans nos maisons d’accueil jusqu’à ce qu’ils soient adoptés. En ce moment nous en avons une trentaine ».
Dans le refuge de SOS Animales Sagunto, les chiens sont les personnages principaux. « Nous nous occupons d’eux le mieux possible; cela demande un grand effort pour bien les nourrir, les vacciner, les stériliser, les identifier. Avec l’aide des bénévoles, on essaie de leur offrir des promenades, mais nous n’y arrivons pas aussi souvent que nous le voudrions et ils seraient mieux dans une famille », commente une bénévole.
Cette préoccupation pour s’assurer que les nouveaux maîtres s’occuperont bien de leur animal est commune à tous les organismes, qui font signer plusieurs documents avant de donner un animal en adoption.
A SOS Sagunto, en plus, les collèges de la région ont agrandi leur domaine de compétences en offrant un débat de sensibilisation aux plus petits pour leur faire prendre conscience de la responsabilité d’avoir un animal et du nécessaire engagement de ne jamais l’abandonner.
Dans n’importe quel travail, si vous commettez une infraction et si elle est grave, le minimum qu’il puisse vous arriver est d’être suspendu de votre emploi et de votre salaire. Si ce que vous avez fait est très grave, alors il est logique que vous soyez flanqué à la porte. Les entreprises le savent et le feront pour protéger leur réputation. Elles batailleront auprès du département légal pour n’importe quelle action en justice. Tout cela arrivera pour n’importe quel poste de travail sauf si vous êtes, naturellement, fonctionnaire espagnol. Si vous êtes fonctionnaire espagnol, déjà vous pouvez vous lancer dans le style « tragédie de El Tarajal », qui ici n’a pas démissionné (référence à une affaire espagnole). Si cela n’a pas eu les conséquences immédiates qu’elles devraient avoir, on imagine ce qu’il se passe quand un fonctionnaire de perrera (fourrière) et un vétérinaire euthanasient des animaux sans anesthésie dans un « centre Intégral de Protection Animale » (CIPA).
C’est ce qui se passait à Alcorcón (Communauté de Madrid), jusqu’en 2010 d’après ce que nous savons, dont l’ouvrier et le vétérinaire principal du centre attendent la résolution du jugement pour mauvais traitements sur animaux. Dans une vidéo diffusée par le Parti Animaliste (PACMA), on peut voir les faits pour lesquels les deux individus sont inculpés.
« Je vais t’en mettre une » dit l’ouvrier à un chat effrayé dans une des cages en jouant le rôle principal d’une scène digne du cinéma gore. « Tu prends un sac et qu’il aille se faire f….e, répond-il quand on lui demande ce qu’il va faire avec un petit chat qui, selon lui, n’en a plus pour longtemps. Des gouttes de sang caillé, des cafards dans les mangeoires, des coups, des injections létales et des menaces.
Ils leur injectent le T61, l’Embrutamide, une drogue opiacée avec des propriétés calmantes qui provoquent une dépression respiratoire et une arythmie ventriculaire. A cause des risques, il n’est pas utilisé pour les humains mais seulement sur les animaux pour terminer leur vie. La recommandation du médicament est de l’utiliser toujours sur des animaux inconscients et, comme on le voit sur la vidéo, tous les animaux étaient pleinement conscients quand le médicament est injecté pour leur ôter la vie. « Et voici comment fini notre petit chat », dit l’ouvrier d’une voix qui donne des frissons du premier au dernier mot. Hannibal Lecter traitait ses victimes avec plus de respect.
Le rapport du ministère public de l’Environnement, repris dans la note de presse du PACMA, reconnaît qu’il euthanasiait les animaux sans l’anesthésie préalable nécessaire, « provoquant des convulsions, une souffrance et des douleurs superflues aux animaux ».
Le maire d’Alcaron, David Pérez, assure sur son compte Twitter que grâce à lui les euthanasies sont terminées dans le CIPA. « Des pratiques terribles dans une vidéo datant de l’époque du parti socialiste espagnol. J’ai imposé le « Sacrifice Zéro ». Ainsi répond Pérez à la question du PACMA sur le renvoi des ouvriers ou leur déplacement immédiat à un poste de travail où ils ne seront pas en contact avec des animaux: il nous rappelle juste que la vidéo date de l’époque du Parti socialiste. Depuis, VICE a discuté avec Gabriel Muñoz, chef de presse du conseil municipal, qui nous a dit que jusqu’à ce que le jugement ne soit résolu, ils ont les mains liées: « le maire d’Alcorcon ne peut pas agir ». Et que, s’ils les déclaraient inaptes, ils commettraient un délit de prévarication dans le cas où la résolution de cette affaire serait favorable aux deux hommes. La peur peut d’avantage faire commettre un acte de corruption envers les deux travailleurs, qui apparaissent sur la vidéo ci-dessus étranglant des chats avec une corde, que le désir de protection des animaux de celui qui se vante sur le web.
Depuis, PACMA assure avoir parlé avec la conseillère municipale à l’Environnement d’Alcorcon, Susana Mozo, qui a repoussé toutes les mesures contre les travailleurs, dans la lignée de ce que l’on nous a expliqué depuis le consistoire. Silvia Barquero, présidente du parti, dit: « la conseillère en personne, Susana Mozo, nous a indiqué qu’un dossier de renseignement avait été ouvert à l’égard des deux hommes. Je vois, de par ce dossier, qu’on a une base suffisante pour les écarter de leur poste temporairement ». Des travailleurs du centre se sont joints à la plainte en tant qu’accusation populaire. Deux protectoras, PROUE et la SPAP d’Alcala essaient également de se joindre à la dénonciation.
De plus, six bénévoles expulsés du centre pour avoir dénoncé la même chose que PACMA devant le Defensor del Pueblo. L’une de ces bénévoles assure qu’ils ne pas vaccinent pas contre la rage et qu’ils continuent de commettre les irrégularités suivantes: « animaux souffrant de traumatismes crâniens, ingestions de javel et de soude caustique, animaux avec des pattes pourries et dettes envers diverses cliniques vétérinaires ».
A propos des dettes, Carlos Rodrigues, vétérinaire et collaborateur de Onda Cero dans le programme « Comme le chien et le chat », a déclaré la semaine dernière à la radio avoir des factures externes d’une valeur de 6 000€ et avoir soigné différents animaux parce que le vétérinaire de la municipalité ne s’occupait pas de ces cas. Il se demande comment on peut faire cela dans un centre qui se définit comme un « modèle » en termes de protection animale.
Devant les faits et le manque de clarté de la part du gouvernement populaire, le Parti Animaliste a organisé un rassemblement devant la porte de la municipalité d’Alcorcon le jeudi 29 octobre à 12h.
Ce n’est pas un problème de compétences publiques
Comment est-il possible qu’un ouvrier et un vétérinaire gardent leur emploi dans un tel cas? Pourquoi ne prend-on pas des mesures de précaution en écartant temporairement ces personnes de leur travail avec des animaux jusqu’à ce que le jugement soit rendu? Laisserions-nous à un professeur de primaire continuer à travailler avec des enfants devant un soupçon d’abus sexuels? Et devant la référence à la gestion lamentable des ressources publiques: 6 000€ de dettes sans s’acquitter du contrat de travail, n’est-ce pas suffisant pour virer ces personnes de leur poste?
Nous avons parlé avec l’avocate du Collège Vétérinaire de Madrid (COVELMA), Ana Pinilla: déclarer inaptes ces deux individus est en dehors des compétences du Collège dès lors qu’un processus judiciaire est ouvert. Elle nous éclairci que: « on peut ouvrir une enquête sur un vétérinaire inscrit à l’ordre professionnel et le rendre inapte de ses fonctions dans le cas où il ne s’acquitte pas du code de déontologie ou si une sentence judiciaire le rend coupable ». En tenant compte que ces deux individus ont violé le code déontologique du COVELMA en de nombreux points et que la municipalité a dénoncé les faits, pourquoi est-ce si difficile de les mettre au nettoyage plutôt qu’en contact direct avec les animaux?
C’est ce qui arrive quand les centres de protection animale sont gérés par des gens sans un minimum d’empathie envers les animaux. Les compétences professionnelles importent peu si la personne en charge du soin et de l’attention sanitaire d’un animal se comporte comme un psychopathe. Pour cela, les animalistes luttent pour obtenir la gestion de ces perreras, pour que des gens préoccupés de l’intégrité de ces animaux soient ceux qui les aident à en sortir.
Très opportunes, les félicitations de David Pérez arrivaient hier à sa collègue de parti, Cristina Cifuentes, pour annoncer le brouillon approuvé de la Loi de Protection des Animaux de Compagnie. C’est que nous sommes en octobre et que déjà on pense aux élections: il faut faire la liste des bonnes intentions. Cifuentes prétend prendre des mesures en faveur des chiens et chats d’une main, et de l’autre protéger la gestion de l’Ecole de Tauromachie de Madrid.
Je me rappelle de la première fois où j’ai mis les pieds dans un de ces centres: le CICAM à Majadahonda. Je m’y rendais les vendredi en tant que bénévole mais je ne pouvais pas dire que je collaborais avec un service de protection des animaux et que, réellement j’y allais pour prévenir des irrégularités qui y étaient commises mais pour sortir les animaux que je pouvais avant qu’ils ne soient assassinés. Si tu protestes, ils te jettent, comme pour les six bénévoles du CIPA d’Alcorcon. Ainsi, tu continues d’y aller, pour les animaux. L’odeur, les regards de peur et la violence exercée par quelques ouvriers conforment cette empreinte de la maltraitance qu’on oublie jamais. La dernière fois où je suis entré dans ce centre, c’était pour sauver une chienne: Isis. Sept ans plus tard, Isis vit toujours avec moi, c’est la joie de la maison. Pour elle, on était arrivé à temps, mais pour les autres d’Alcoron, les bénévoles arriveront-ils toujours à temps?
Un chien errant dans les rues d’Espagne, dès lors qu’il est capturé, atterrira dans un centre d’hébergement pour animaux abandonnés. Il en existe deux sortes bien distinctes : les protectoras et les perreras.
Si les premières ont les mêmes desseins pour leurs protégés que les refuges animaliers français (prendre soin des chiens et des chats, tout mettre en œuvre pour leur offrir la possibilité d’être adoptés, le plus souvent grâce au dévouement de nombreux bénévoles), les dernières s’apparentent plus à des déchetteries pour animaux ou à des abattoirs, avec toute la négligence, la maltraitance et la cruauté animale qui en découlent, le tout subventionné par l’état espagnol.
En Espagne, il existe trois sortes de fourrières: celles gérées par les municipalités, employant des ouvriers municipaux pour s’occuper des chiens et des installations, d’autres gérées par des sociétés privées et enfin, celles gérées par des associations de protection animale grâce à des bénévoles. Si celles du dernier type ont, en général, un fonctionnement différent, avec un programme d’adoption pour les chiens qui y résident, l’unique fonction des autres est de maintenir propres les rues espagnoles tout en générant du profit. C’est pourquoi le mot « perrera » fait autant froid dans le dos. Nous parlerons ici principalement des fourrières gérées par des entreprises privées ou des municipalités.
Conditions de vie et de mort dans les perreras
Dans ces fourrières, le bien-être du chien (ou du chat) n’est absolument pas une priorité, bien au contraire. Parmi la liste non exhaustive des actes de maltraitance repérées à grande échelle dans les perreras, on trouve :
des chiens entassés dans de petits boxs ou petites cages sans aucun confort: pas de coussins, ni de panier, les animaux dorment à même le sol,
des petits chiens vivant avec de grands chiens, des chiots avec des adultes, tous sexes confondus, ce qui entraîne de nombreuses bagarres souvent mortelles,
une absence totale d’hygiène: les chiens vivent dans leurs excréments, gamelles souillées, les chiens arrivant malades ou blessés, ou qui se blessent après leur arrivée, ne sont pratiquement jamais soignés. On peut même voir des blessures ou fractures ouvertes laissées sans aucun soin, et les épidémies sont courantes,
de même, les femelles mettent bas directement dans leur cage, à même le sol, entourées des autres chiens du paddock ; les nouveaux-nés risquant d’être mangés par les autres chiens,
la nourriture est non adaptée à l’âge/taille du chien, ni en quantité, ni en qualité. Il arrive même que certaines perreras ne nourrissent pas leurs pensionnaires et que les chiens n’aient pas de point d’eau à disposition,
maltraitance de la part du personnel d’entretien : coups, utilisation d’outils barbares tels que perches et lassos pour attraper les chiens, etc…
On l’a compris, ici les chiens sont traités comme de vulgaires déchets par des employés pour la plupart aucunement sensibles au sort de ceux dont ils doivent s’occuper, même s’il existe bien sûr des fourrières dans lesquels travaillent (ou œuvrent bénévolement) des personnes soucieuses de leur bien-être.
Et si le chien arrive à survivre à tout cela, s’il n’a pas été tué par ses congénères, s’il n’est pas mort de faim ou de froid, ou si la maladie ou une blessure infectée ne l’a pas emporté, il finira tout de même par être euthanasié. Le délai entre l’arrivée de l’animal dans les installations et la date de son euthanasie varie selon les fourrières mais ce laps de temps est très court : en général d’une semaine à un mois.
Là encore, les méthodes de sacrifice utilisées sont particulièrement cruelles. Tout fonctionne à l’économie, il s’agit de tuer le plus grand nombre pour un minimum d’argent, peu importe si l’animal souffre. C’est l’injection de produits létaux qui est généralement choisie. Mais souvent, toujours par souci de profits, on utilise des produits inadaptés (médicaments détournés de leur usage, voire produits de nettoyage!), sans anesthésie préalable ou en quantité insuffisante ce qui provoque des agonies longues, conscientes et douloureuses. Alors que ces pratiques devraient être réalisées par un vétérinaire, il a été observé dans différentes perreras que ces actes étaient faits par de simples ouvriers. A la perrera de Palencia, le scandale avait révélé que des chiens étaient transfusés à mort afin d’alimenter en sang des cliniques vétérinaires.
Certaines perreras n’ont même pas besoin d’euthanasier les chiens : il suffit de ne pas les nourrir, de les laisser s’entre-tuer, ainsi on ne dépense rien ni pour leur alimentation ni pour leur sacrifice. Autrement dit: « le beurre et l’argent du beurre ». Dans tous les cas, les conditions de vie y sont tellement difficiles que le taux de mortalité dans une fourrière est toujours élevé.
Des lieux secrets et opaques
La seule chance pour un chien de sortir vivant de cet enfer est d’être adopté. Malheureusement, rares sont les perreras avec un programme d’adoption en bonne et due forme (seules les fourrières gérées par des protecteurs d’animaux leur offrent cette chance, et encore…). Ainsi des associations et des bénévoles indépendants s’acharnent à entrer dans ces mouroirs pour photographier les chiens afin de les proposer à l’adoption sur leurs sites internet. Leur tâche n’est pas simple puisqu’il est compliqué, impossible dans certains cas, de sortir les chiens des cages pour vérifier leur comportement, ou de les tester avec des chats par exemple. Certaines perreras leur interdisent les photos ou euthanasient des chiens déjà réservés. C’est un travail de fourmi et il faut saluer le courage des ces bénévoles de l’urgence.
De nombreuses perreras sont, elles, totalement fermées au public et aux associations. Mais même dans celles qui entrouvrent timidement leurs portes à ces bénévoles, le manque de transparence est monnaie courante. Et si ces bénévoles sont un peu trop intrusifs ou dénoncent les mauvais traitements subis par les animaux, ils se voient menacés de ne plus pouvoir accéder aux installations. D’où l’ignoble dilemme dont sont victimes les associations: faut-il révéler au grand jour certaines images et agissements, au risque que les chiens n’aient plus aucune chance d’échapper à la mort?
Une autre partie du problème est que n’importe qui peut se présenter à la perrera et choisir un chien. Personne ne vérifie si l’ « adoptant » convient au chien ni comment il compte utiliser son animal. Ainsi de nombreux galgueros (chasseurs avec lévriers) viennent se servir dans les fourrières, moyennant un tarif plus que raisonnable. En effet, le prix d’un chien en perrera varie selon les fourrières (en moyenne 30€). Même une personne souhaitant des chiens pour les utiliser dans les combats peut aller faire son marché dans ces établissements.
Rappelons que lorsque c’est une association qui vient sortir un chien, certes le prix de la «sortie» n’est pas élevé, mais il faut lui ajouter celui du protocole vétérinaire : stérilisation, vaccins, tests aux maladies méditerranéennes et soins qui n’ont pas été apportés lors du séjour du chien dans la fourrière.
Aussi, nombreuses aussi sont les fourrières qui ne prennent pas soin de vérifier si les animaux qui entrent sont identifiés. Ainsi des chiens appartenant à des maîtres sont euthanasiés. Des touristes italiens avaient eu l’horrible surprise de retrouver leurs trois chiens sacrifiés alors qu’ils les avaient déposés quelques jours plus tôt à la perrera de Puerto Real qui proposait un service de pension canine.
Magouilles et impunité
Si les protectoras ne touchent aucune subvention, les perreras sont, elles, soutenues par l’argent public espagnol. Les fourrières dépendent d’une ou plusieurs municipalités, et sont liées avec elles par contrat afin de veiller à la salubrité publique et nettoyer les rues des communes de ses chiens et chats errants. Pour effectuer ces tâches, les municipalités leur versent des subsides pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines de milliers d’euros par an pour les plus grandes perreras. Gérées comme des entreprises, on l’a vu précédemment, le but est de faire des bénéfices, au même titre que n’importe quelle entreprise de collecte d’ordures, et au mépris des règles élémentaires de bien-être animal. Tout cela représente un marché très juteux et les places de gérants de fourrière sont chères. On dit d’ailleurs que ces gérants sont placés là par les politiques eux-mêmes, et on comprend mieux pourquoi, lorsque des animalistes tentent des recours en justice, les institutions gardent les yeux clos. L’impunité règne, les intimidations sont monnaie courante, c’est l’éternelle bataille du pot de terre contre le pot de fer.
On ne connaît pas le nombre de perreras dans le pays, elles n’ont jamais été recensées officiellement, certaines sont même illégales (comme celle de Calafell-Catalogne qui ne détient aucune autorisation mais qui continue d’exister). Il n’y a de ce fait aucun chiffre officiel sur le nombre d’animaux sacrifiés chaque année dans cette industrie de l’euthanasie mais les associations et certains médias parlent de 300.000 animaux tués dans ces structures annuellement.
Quelques perreras tristement célèbres
Charnier à Puerto Real
Parmi les milliers de fourrières que comptent l’Espagne, en voici quelques unes qui ont défrayé la chronique et dont les agissements ont été révélés au grand jour. La première perrera à avoir été poursuivie pénalement est celle de Puerto Real, à Cadix en Andalousie. En 2007, des animalistes et des journalistes révèlent que les animaux y sont euthanasiés au Mioflex, un paralysant musculaire utilisé en médecine pendant les examens avec tubage de la gorge afin d’empêcher les réflexes de déglutition. Utilisé ici sans anesthésiant ni sédation, il provoquait une mort lente et douloureuse par asphyxie. Cette année-là, ce sont 566 chiens et chats qui ont été tués de la sorte.
70% des animaux sortis et pris en charge par les associations n’ont pas survécu malgré les soins, ce qui en dit long sur les conditions de vie, négligence et maltraitance qu’ils ont subies, alors que cette perrera touchait 250.000 € par an de subventions.
Un collectif s’est créé pour lutter contre la réouverture de la perrera. Une enquête judiciaire a été ouverte, s’en sont suivies des années de procédure rocambolesque : en 2009, la directrice et le gérant furent disculpés alors qu’ils ne pouvaient ignorer les faits; la responsabilité est retombée sur les deux vétérinaires qui ont été condamnés pour défaut de soins sur les animaux. Des pressions sur la juge en charge de l’affaire ont été révélées par le parti écologiste espagnol, car voilà, le gérant placé à la tête de cette perrera (ainsi que celle de Los Barrios) par des politiques était tout à fait intouchable. L’affaire est toujours en cours.
De mai à juin 2010, la FEPAEX (Federacion de protectoras de animales de extremadura) mène une enquête minutieuse au sein de la Perrera Olivenza de Badajoz, en Estrémadure, afin de collecter des preuves recevables devant la justice. (lire les dossiers intégraux : http://fepaex.org/campanas/perrera-olivenza.html)
Ici, même les chiens qui arrivent en bon état dépérissent à vitesse grand V. Les conditions de vie sont scandaleuses, les conditions de mort aussi : piqûre dans le cœur déclenchant un infarctus mais qui, administré sans anesthésie et en dosage à l’économie provoque une agonie longue et atroce.
Encore à l’heure actuelle, selon l’association SOS Perrera Badajoz, qui sauve des chiens d’Olivenza depuis des années : « Les chiens de la perrera sont mal entretenus, sans soins vétérinaires et vivent dans des conditions de salubrité et d’hygiène abominables. Ils souffrent d’infections, sont couverts de parasites, sans zone de quarantaine pour éviter les contagions ou protéger les chiots. Les mâles et les femelles sont mélangés sans alimentation adéquate et trop peu ou mal alimentés. Les chiens sont stressés, frappés, leur état de santé n’est pas pris en compte et certains meurent faute de soins. »
« Dans une installation publique, comme la perrera de Badajoz, les chiens disparaissent «mystérieusement» dans de trop nombreuses occasions : des galgos, des podencos, des chiens de chasses, certains chiens potentiellement dangereux, des chiots, etc. sans qu’ aucun travailleur ne puisse donner une explication sur ce qui a pu se passer. »
En 2010, 90% des chiens étaient euthanasiés. Ce chiffre est passé à 2% en 2013 grâce au travail remarquable de SOS Perrera Badajoz! Mais une fois de plus, les gérants empochent l’argent, sans améliorer ni les locaux ni les soins apportés aux animaux. C’est l’association qui continue de prendre en charge les frais vétérinaires, qui vient nourrir les chiens et même nettoyer les installations, uniquement grâce aux dons des adhérents .
Non seulement les gérants de la perrera sont protégés, mais on leur fait même le cadeau de faire fermer, en 2008 et sur décision du maire, le seul (vrai) refuge de protection animale de la même ville, ainsi plus de « concurrence » !
Et il y a eu la perrera de Mairena de Séville qui est encore dans toutes les mémoires puisqu’on a beaucoup entendu parler d’elle au moment de sa fermeture très médiatisée, en janvier 2014.
A Mairena, 250 chiens arrivaient chaque mois, 30 d’entre eux étaient euthanasiés chaque jour, par injection d’Anectine (un curare) administré sans anesthésiant. Là, on sacrifiait à une cadence quasi industrielle, la fourrière était dotée de son propre four crématoire… Mairena était pourtant gérée par une association de protection animale (la SPAP de Sevilla), qui recevait donc, en plus des subventions démesurées, des dons et legs de particuliers ignorant la vérité.
Cela faisait une dizaine d’années que les protecteurs d’animaux tentaient d’alerter la justice et les pouvoirs publics sur l’horreur quotidienne vécue par les animaux entre ces murs. En vain, puisqu’ apparemment, le dirigeant et président, vétérinaire de son métier, étaient bien protégés. L’impunité donc, jusqu’à ce que deux adhérents filment, le 25 décembre 2013, en caméra cachée, l’intérieur des locaux et diffusent sur internet ces images insoutenables révélant au monde entier l’horreur des perreras espagnoles :
On y voit des chiens pataugeant littéralement dans leurs excréments, des cadavres côtoyant des femelles gestantes ou allaitantes, des chiots à peine nés tétant leur mère allongés dans la fange, des chiens de toutes tailles et de différents sexes dans les mêmes boxs, diarrhéiques, arborant des blessures ouvertes, aucune gamelle d’eau ni de nourriture…
Les images font le tour du monde, une pétition récolte 30.000 signatures en seulement 24h. La magie des réseaux sociaux opère et ce que des personnes haut placées ont tenté de cacher pendant des années est enfin vu et su par tous. Les médias relaient l’info, des manifestants se rassemblent devant la fourrière et exigent la libération des animaux. Les dirigeants se retranchent à l’intérieur, le siège durera toute la nuit. Des manifestants sautent les hauts murs et arrivent à secourir quelques chiens, comme on le voit sur ces images hallucinantes:
La perrera de Mairena fermera finalement ses portes mais son gérant ne sera ni inquiété ni condamné pour la dizaine d’années d’horreur qu’ont vécu les chiens sous sa responsabilité. La seule forme d’irrégularité, selon la justice espagnole, qu’on peut imputer à cette fourrière est le manque de station d’épuration des eaux usées…
De L’espoir?
Il arrive (très très rarement) que la justice prenne les choses en mains. Ce fut le cas l’an dernier lorsque la directrice de la perrera Parque Animal de Torremolinos, Carmen Marin, a été inculpée pour l’euthanasie illégale de 2 865 chiens et chats en l’espace de deux ans et pour la falsification de documents afin de toucher les subventions de la municipalité (http://www.schnauzi.com/presidenta-…)
Même s’il existe des perreras dignes et exemplaires, il serait une erreur de croire que Mairena et autres Puerto Real sont des exceptions. Il existe des milliers de fourrières en Espagne, beaucoup sont des mouroirs notoires, et même si d’autres se font discrètes, personne n’est dupe sur ce qu’il se passe derrière leurs murs. A la perrera de Linares, les chats sont « euthanasiés » à coups de bâton, les chiens sont nourris une fois par semaine…. A la perrera de Martos-Jaen (fermée depuis), les cages des chiens sont si petites que les plus grands ne peuvent pas tenir debout ni se retourner…. Dans celle de XXX, on euthanasie les chiens en leur injectant du détergent, dans une autre les chiens ne sont nourris que de pain dur….. Chaque bénévole a des histoires atroces à raconter sur la perrera du coin, alors quand ils ont un peu d’argent et de place au refuge ou en famille d’accueil, ils vont chercher un chien pour le sauver de la fourrière.
Parfois, une fourrière ferme et le maire, désireux de redorer la réputation de sa commune, remet les clés de la perrera à une association de protection animale, une vraie. Mais souvent, crise oblige, il n’oublie pas de revoir les subsides à la baisse. Comment s’en sortir alors lorsqu’on veut faire les choses bien : offrir à chaque chien un suivi vétérinaire, de la nourriture adapté et qu’on essaie d’euthanasier le moins possible ?
Après cette plongée dans l’horreur des perreras, il est important de finir sur une note d’espoir. Car oui, de l’espoir il y en a avec cette conscience collective qui se dresse en Espagne face à la manière dont sont traités les animaux. Que ce soit contre la tauromachie, contre la chasse ou pour une meilleure reconnaissance des animaux de compagnie, partout dans le pays, on entend des voix s’élever. Des voix citoyennes et populaires, mais aussi le bruit des médias qui de plus en plus, dénoncent les actes de maltraitance et les scandales dont sont victimes les animaux. L’Espagne est même dotée d’un parti politique pour les animaux : le PACMA ! Peut-on en dire autant en France ? Et n’oublions pas que c’est la voix du peuple qui a libéré les chiens de Mairena : dénonçons, informons, signons des pétitions. Ensemble, nous sommes capables d’accomplir de grandes choses.
Mais soyons réalistes, avant que plus aucun chien ou chat ne meure dans ces sordides fourrières espagnole, il faudra d’abord travailler sur la sensibilisation du public contre les abandons et une vraie politique de contrôle des naissances.
Motivés par la célébration des manifestations de ce dimanche dans diverses villes contre la chasse avec des lévriers et d’autres races, Ecologistas en Accion (Ecologistes en Action) dénonce la souffrance et la mort, prématurée et de forme violente, de milliers de chiens à cause de la chasse dans l’Etat espagnol. Pour cela, ils réclament l’interdiction de la chasse avec des Galgos et de l’utilisation des rehalas, ainsi qu’une meilleure régulation et contrôle de l’utilisation de n’importe quelle race pour cette activité cynégétique.
Le paradigme de la relation coopérative dans le monde de la chasse représente le lien qui s’établit entre le chasse et le chien. Une relation où le rehalero, le galguero ou le chasseur à pieds profite de l’instinct de chasse de certaines races, de ses capacités prédatrices pour son propre bénéfice. Cette relation utilitaire représente pour des milliers de chiens un authentique calvaire et une mort généralement prématurée (et dans certains cas, violente).
Il existe des formes de chasse où le recul, l’éloignement dans la relation chien-chasseur est maximal, où l’animal est un simple objet, qui est utile aujourd’hui mais ne le sera plus demain, sans plus de considération, ni morale, ni éthique, ni économique, ni environnementale, ni légale.
Tout le monde connait le sort des centaines de Galgos qui terminent leur misérable vie renversés dans le fossé, pendus ou dans le meilleur des cas, apportés dans les fourrières municipales. Les plus chanceux seront adoptés. Les autres seront « sacrifiés ».
Même destin pour les milliers de chiens qui alimentent les rehalas (meutes), utilisées dans les battues, dans le rabattage ou dans les monterias (sorte de chasse à courre) organisées en long et en large de l’Espagne. La sélection des animaux se fait par le rehalero. Les chiens qui se montrent agressifs ou qui présentent un minimum de capacité physique ou de prédation sont éliminés, sans égard et de manière expéditive. L’étape suivante est d’atteindre une soumission absolue de la part du chien envers le rehalero. Ce qui amène, dans beaucoup de cas, vers la base de mauvais traitements sélectifs (coups et raclées) jusqu’à ce que l’animal démontre une soumission inébranlable envers le rehalero.
Pendant le déroulement d’une battue, des chiens souffrent, sont « attrapés » par un sanglier, blessés et éventrés, avec pour résultat la mort de l’animal. Si le chien vit encore et « en vaut la peine », il est sauvé, soigné sans médicament ou opéré sans anesthésie. Si le chien blessé n’est pas « caractéristique », on le laisse mourir ou on l’achève d’un coup de fusil. D’autres se perdent dans la montagne. Dans ce cas, on applique les mêmes critères, c’est-à-dire s’il en vaut la peine ou non, pour savoir si on le cherche ou si on l’abandonne à son sort. Quel peut-être son sort dans un tel cas? Mourir de faim ou prendre un coup de fusil.
Ecologistas en Accion réclament l’application d’une loi de protection animale incluant l’interdiction de la chasse avec Galgos et l’utilisation des rehalas de chiens dans n’importe quelle forme de chasse. Les chiens, comme les autres animaux, ne sont pas des objets pour notre divertissement, ce sont des êtres vivants avec la capacité de souffrir qui méritent le respect et qui ne doivent pas être maltraités.
par Theo Oberhuber, coordinateur del Área de Conservación de la Naturaleza // 04 oct 2015
Hier: journée mondiale pour le droit des Hommes et des Animaux, la manifestation annuelle de Igualdad Animal s’est tenue en Espagne avec un très beau message de paix et de solidarité partagé par ACTION INVISIBLE ❤
Igualdad Animal:
« Le 10 décembre est le Jour des Droits de l’Homme et depuis plus d’une décennie la même date est choisie pour célébrer le Jour pour les Droits Animaux.
La même date est choisie pour demander que ces principes d’égalité, de respect et de solidarité soient aussi étendus aux animaux.
Parce que cette planète appartient aussi aux animaux. Ils sont nos compagnons dans ce monde plein d’inégalité et de problèmes globaux qui nous touchent tous.
Ils sont ceux qui n’ont pas de voix pour revendiquer leurs droits.
Ils sont ceux qui nous regardent avec des yeux suppliants, parce que dans ces regards il y a que de l’innocence.
Ils sont oubliés par les gouvernements et par les institutions, mais aussi par les bonnes personnes qui veulent un meilleur monde.
Ils sont les victimes des intérêts économiques des industries cruelles pour lesquelles le mot « compassion » est juste un frein pour faire plus d’argent.
Le 10 décembre est un jour de solidarité envers les enfants et les petites filles qui souffrent, vers les personnes qui souffrent dans des guerres et qui fuient en cherchant un refuge. Vers celles qui sont discriminées pour leur couleur de peau, pour son genre ou pour sa façon d’aimer. Un jour de solidarité envers toutes les personnes qui sont victimes de violence.
Le 10 décembre est un jour contre l’injustice.
Le 10 décembre est un jour pour l’égalité.
Aujourd’hui nous demandons à la société de regarder dans les yeux de ces animaux dont les corps sans vie et sur ces photographies que tiennent des centaines de personnes solidaires.
Nous demandons à la société de regarder dans les yeux des victimes innocentes de ces industries impitoyables, qui changent ces vies en cauchemars terribles.
Parce que tout de suite, pendant que nous sommes ici, il y a un animal terrorisé qui attend son tour dans un abattoir, un animal qui tremble tandis qu’il voit ce qui arrive à son compagnon qui le précède.
En ce moment, il y a un nouveau-né animal, un bébé sans défense, qui est séparé de sa mère qu’il ne reverra jamais.
En ce moment, il y a un animal brutalement agressé dans une arène par des personnes qui n’ont jamais entendu parler de compassion, d’empathie et de respect.
En ce moment, il y a un animal qui est abandonné par ceux qui se prétendait être sa famille.
Et le regard de ces animaux est un regard qui nous supplie désespérément.
Ces regards nous supplient comme ceux de n’importe quelle victime de n’importe quelle injustice. Parce qu’il n’y a pas d’injustices du premier et deuxième ordre : toutes font partie d’une grande injustice globale.
Écarterons-nous alors le regard de l’animal terrorisé en attendant son tour dans l’abattoir ?
Écarterons-nous le regard du bébé sans défense étant séparé de sa mère dans une ferme froide industrielle ?
Écarterons-nous le regard de l’animal qui est cruellement abandonné dans un fossé?
Leur refuserons-nous notre empathie, notre solidarité, leur refuserons-nous notre compassion ?
S’il te plaît, regardez aujourd’hui dans les yeux de ces animaux. Ils sont les ambassadeurs de la souffrance dont souffrent des millions d’individus autour du monde. »
Alors que nous pleurons encore la mort de Rompesuelas, le taureau de Tordesillas mis à mort à coups de lance, nous pourrions penser que la saison estivale de la maltraitance animale dans notre pays est terminée. Néanmoins, ce qui ne se termine jamais ici c’est cette volonté de faire le sauvage : l’Espagne profonde ne se lasse pas de faire la fête tout en observant des traditions qui, en plein XXIème siècle, sont largement reconnues pour leur brutalité et semblent sortir droit du Moyen Âge (certaines d’entre elles, en fait, viennent de là précisément).
Ces traditions sont sauvages et cruelles avec les animaux à des niveaux inimaginables. L’ ”homo ibericus” n’est pas macho s’il n’inflige pas de souffrance à un animal ou bien s’il ne l’abat pas en faisant tout un cirque lamentable entouré d’une horde de personnages anachroniques, qui jouissent de la douleur de l’animal. On peut vraiment s’arracher les cheveux avec ce voyage à travers l’Espagne qui vit encore ancrée en plein Moyen Âge.
Batalla de ratas muertas (Bataille de rats morts)
À El Puig, Valencia, la tradition de tuer des rats pour éviter la propagation de la peste est arrivée jusqu’à nos jours transformée en « tomatina aux rats » (NdT : « tomatina » fait référence à la fête de la tomatina qui se tient à Buñol, Valence, en août, qui consiste à faire une bataille de tomates). Le dernier dimanche de janvier, les jeunes du village participent à une bataille aux rats : après avoir tué à coups de bâton les rats, et les avoir surgelés, ils se les lancent à la tête les uns des autres. Cela pourrait être des livres, mais non, ce sont des rats morts.
Toro de San Juan
Si courir après un taureau avec des lances pour le tuer semble un acte peu civilisé, la façon de tuer les taureaux à Coria (Cáceres) pendant les fêtes de San Juan n’est pas mieux. Il y a encore quelques années, on lâchait l’animal dans une enceinte pour en faire la cible préférée du village : on lui lançait des « soplillos » qui sont de grosses épingles que l’on pouvait compter par dizaines sur la peau du taureau. Après, on le tuait d’un coup de fusil. De nos jours, tout est beaucoup plus respectueux avec l’animal : on ne lui lance plus de « soplillos », on lui tire dessus directement.
El apedreamiento de Judas (La lapidation de Judas)
“Qui t’a tué? C’est lui! On le lapide!”. C’est ainsi que débute, chaque dimanche de Résurrection, une des fêtes les plus populaires de la localité madrilène de Robledo de Chavela:le Judas. Un pantin accroché à un poteau est lapidé par les habitants. Le problème c’est qu’à côté de cet épouvantail il y a plusieurs cruches avec des animaux vivants à l’intérieur. Lorsque les cruches sont lapidées, les récipients se cassent et l’animal tombe. Avant, c’étaient des écureuils et des chats, maintenant ce sont des confettis et des pigeons qui souffrent aussi l’impact.
El Toro de la Vega
La polémique entoure le “Toro de la Vega” qui se tient toujours à Tordesillas, Valladolid, chaque mois de septembre. C’est un fait assez paradoxal que cette tradition ait été interdite au cours des dernières années du franquisme, et des décennies plus tard en pleine démocratie l’Espagne assiste à la mort de Rompesuelas. ¿S’agirait-il du dernier taureau assassiné à Tordesillas ?
Carrera de gansos (Courses aux oies)
Pour fêter Saint Jacques apôtre, les habitants d’El Carpio de Tajo (Toledo) accrochent une oie morte à une corde et différents cavaliers passent en dessous tout en essayant de lui arracher la tête. Cette tradition est née au XVIème siècle et ses origines semblent venir des Pays Bas. Avant, cela se faisait avec des oies vivantes. Même si aujourd’hui l’animal est décapité après sa mort, ce n’est vraiment pas une façon digne de traiter cette pauvre bête.
‘Disfrutá’ de marranos (Profiter des cochons)
Ici, la dignité des humains et des animaux se perd dans la gadoue. Une porcherie géante avec des cochons huilés et numérotés est littéralement prise d’assaut par des équipes formées par quatre habitants de Ceutí (Murcie). Il s’agit de trouver le cochon qui a le même numéro que l’équipe et se battre contre le poids, la force et l’huile qui est badigeonnée sur le cochon pour le sortir de là. Si tu y arrives, le cochon est à toi. Tout cela est très civilisé, bien entendu.
‘Empaitada d’ànecs’ (Chasse aux canards)
Il s’agit de la version catalane et maritime de la « disfrutá ». Elle se tient à Rosas, Gérone, tous les 15 août, et il s’agit de lancer cinquante canards à la mer pour que les baigneurs puissent les capturer. Absurde et vraiment inutile. Une fois attrapé, le canard peut servir pour taper sur les défenseurs des animaux qui se manifestent.
El Norte de Castilla // 27 novembre 2015 // Cette race accapare 6 cas d’abandon et de maltraitance sur 10.
Mercredi dernier, 8 heures du soir. Le téléphone de José San Millan reçoit un appel. Ils ont trouvé un Podenco errant dans les rues de Nueva Segovia (Communauté de Castilla-y-Leon), près du Conservatoire. Ce lieu ne lui est pas étranger puisqu’un grand nombre de chiens que recueille le refuge sont localisés dans ce quartier. Le bénévole qui collabore avec lui s’est déjà chargé d’aller chez le vétérinaire. Une autre découverte qui, pour San Millan n’en est pas une: la puce électronique du chien n’est pas répertoriée dans la base de données. Conclusion: un abandon en bonne et due forme, avec préméditation et traîtrise afin d’éluder les contrôles d’identification.
Pour ces défenseurs, les animaux sont des mascottes, des amis, des compagnons. Ce n’est pas une hyperbole pour ceux qui portent le drapeau de la protection des animaux. Même l’Académie royale d’histoire d’Espagne leur donne raison quand elle définit le mot ‘mascotte’ par « animal de compagnie ». Il semble ne pas y avoir linguistiquement de débat. De la morale à l’éthique et jusqu’à la légalité. Ce sont des êtres vivants et des non objets.
«Il est rare que l’on recherche le sacrifice gratuit, le vétérinaire cherche à ce qu’il soit humanitaire». Considérer les animaux domestiques comme des objets se produit parce que s’en procurer est trop facile. Je le vois, il me plait et je vais le prendre. Comme ça, de façon compulsive. Un caprice. Si l’acquisition était plus compliquée, il est sûr aussi qu’il serait plus difficile de les abandonner ou les maltraiter. C’est en tous cas ce que pensent les protecteurs d’animaux. Ils conseillent donc la détention d’animaux à des gens qui s’intéressent à leurs besoins de soins et capables de préserver leur sécurité.
Les lévriers sont des boucs émissaires dans ces régions. Quand la saison au chasse au petit gibier est terminée, en février, beaucoup sont laissés aux mains de Dieu, abandonnés à leur sort. Ils finissent morts, renversés, ou pendus (bien que maintenant beaucoup moins), ou enterrés, ou jetés dans des puits, ou fusillés… Ceux qui survivent, subissent des fractures des pattes, ou sont faméliques ou même arrivent au refuge avec un coup de couteau au cou parce que celui qui les abandonne lui a arraché la micropuce pour effacer toute trace, raconte Millán Sain.
La mort et l’oubli, c’es ce qu’il arrive aux lévriers quand ils cessent d’être utiles. Ils ne valent plus rien dans ce qu’ils ont été entraînés à faire: courir après les lièvres dans les zones rurales du plateau.
Un nouveau foyer en Allemagne
Ce mois de février s’est converti en cauchemar pour les lévriers et pour tous ceux qui s’occupent de leur protection. Bien que les mauvais traitements ne soient pas aussi saisonniers qu’il n’y paraît, rappelle le porte-parole de l’association de protection animale. De fait, les lévriers arrivent, constamment, au compte-goutte, tout eu long de l’année; ils les recueillent, les soignent et en prennent soin dans leur refuge. L’organisation agit seulement dans le secteur de la capitale (Segocia) et sa banlieue, et sur l’année la moyenne des galgos pris en charge jusqu’à ce qu’ils aient trouvé un nouveau foyer oscille entre dix et douze. Mais José San Millan est conscient qu’il y en a beaucoup plus. En leur cherchant un nouveau foyer, il faut ajouter que près de 90% partent en Allemagne, et aussi au Pays-Bas.
Mais il serait injuste de tomber dans le piège de la généralisation. Les galgueros ne sont pas tous des scélérats. C’est ce qu’affirme Francisco Salamanca, représentant ségovien du Conseil régional de la chasse. Pour lui, derrière chaque abandon ou acte de maltraitance, il y a un « drame ». Il conçoit les liens qui unissent le galgo et le propriétaire comme pourraient le faire la RAE ( l’Académie des Langues) ou les défenseurs des animaux.
Mais il nuance. Il admet que la relation entre le chien et le galguero est différente qu’avec le propriétaire de n’importe quelle autre race. «Avoir un lévrier implique un compromis important avec l’animal, d’où la relation si étroite entre le maître et le chien ». Ils ont besoin de soins spécifiques et la compagnie qu’il prête le convertit en membre de la famille, assure Salamanca.
Ce vétérinaire a été pendant quatre ans le président de la Fédération Espagnole des Galgos. Ses mots reflètent sa connaissance et son respect envers cette race. Il dit que 5 % des 450 à 500 dénonciations de vols de lévriers (chiffre quasi stable) dans toute l’Espagne se produisent dans la province de Segovia. Cela suppose environ vingt cas annuels, bien que beaucoup de cas n’arrivent pas jusqu’à la Garde civile.
Légère augmentation des abandons
Et les pendaisons? Francisco Salamanca s’en remet aux statistiques et parle de « cliché » malheureux. Quand il était à la tête de la fédération nationale, treize pendaisons dans toute l’Espagne ont été comptabilisées et ils ont pu enquêter sur six de ces cas. « De tous ces Galgos, le plus jeune était âgé de huit ans », explique-t-il. En Espagne, il y a 400.000 chiens de cette race, le pourcentage de pendaisons est infime, pense-t-il. Il parle en tant que représentant du camp vétérinaire et assure qu' »il est rare que le sacrifice gratuit est volontaire soit recherché ». Il déclare que cette pratique ne se fait déjà plus dans son entourage. Son entourage qu’il veille à ce qu’il soit « humanitaire ».
Les unités du Commandement Provincial de la Guardia Civil détectent une «légère augmentation des abandons d’animaux domestiques». Dans certaines occasions, les propriétaires les jettent, sans plus. D’autres fois, il y a des traces de maltraitance physique sur l’animal. Sur les 300 animaux libres et laissés à leur sort enregistrés sur le territoire de Segovie depuis 2010, 60% sont des galgos. Un pourcentage assez significatif.
La saison haute concernant la détection et le ramassage des animaux livrés à eux-même va de juillet à octobre, d’après les sources de l’institut Armado. C’est là que la Guardia Civil concentre la majorité des dénonciations. Durant les trois premiers trimestres de l’année en cours, la Comandancia Provincial a comptabilisé 272 dénonciations administratives en matière d’animaux de compagnie. Lors du dernier exercice, 314 dénonciations avaient été formulées. De plus, actuellement, trois personnes sont poursuivies et plusieurs autres détenues pour des délits d’abandon ou de maltraitance sur des animaux domestiques.
El Pais // 27 novembre 2015 // La Communauté de Madrid ne donnera pas de fonds aux municipalités pour appliquer la loi « Sacrificio Zéro » qui interdit depuis octobre d’euthanasier dans les centres d’hébergement d’animaux municipaux. Le PSOE (Parti socialiste espagnol) et les associations de protection animale dénoncent que, sans financement, cette loi ne pourra pas être appliquée. « Cela coûte de l’argent de faire vivre des animaux dignement. La présidente Cifuentes ne peut pas légiférer pour que les conseils municipaux paient. » soutient le député socialiste Rafael Gomez.
Jusqu’au 13 octobre dernier, quand la présidente régionale Cristina Cifuentes a annoncé la fin des sacrifices des animaux dans les fourrières de la Communauté de Madrid, les centres d’hébergement pouvaient euthanasier les pensionnaires 10 à 19 jour après leur ramassage. L’arrivée de la loi oblige les municipalités à garder en vie tous les animaux (excepté en cas de souffrance, de problème de santé, de sécurité pour les personnes et les animaux ou de risque pour la santé publique). Cette mesure avait été amplement demandée par les associations de protection animale et des partis politiques; le PP (Parti Populaire) l’avait inscrite dans sa campagne électorale.
Cependant, le projet de loi élaboré par le gouvernement de Cifuentes a éveillé quelques critiques des groupes animalistes et du PSOE. La principale préoccupation: le manque de moyen économique pour aider les municipalités à appliquer la nouvelle réglementation. « Il va falloir doubler le nombre de place dans les fourrières, investir dans plus de matériel, de ressources et de personnel. Qui va payer pour tout ça? », se demande Gomez qui prend comme exemple le cas de Leganés où vivent actuellement 70 chiens et qui « passera bientôt au double, au moins ».
Le PSOE demande à la Communauté d’allouer un budget de 3 millions d’euros (deux millions pour l’investissement, un pour les ressources humaines et matérielles) afin de garantir la bonne application de la loi. « Le projet de Cifuentes recommande également la stérilisation des pensionnaires et nous sommes d’accord avec cela. Mais cette opération va coûter 90 400€, c’est la mairie va devoir les prendre en charge alors que la disposition légale vient de la Communauté. »
Les municipalités de plus de 5 000 habitants ont leur propre centre de protection animale, donc tout investissement nécessaire à l’application de la loi reste à leur charge, selon le Ministère de l’environnement. « Nous ne financerons pas les centres municipaux », assurent-ils. Les localités de moins de 5 000 habitants qui n’ont pas la compétence de ramasser les animaux pourront se rallier au centre régional qui se chargera d’eux.
Mourir entassés
Il y a beaucoup de municipalités qui ne vont pas pouvoir faire face à ces frais. Nous avons peur qu’alors les animaux restent dans les rues parce qu’ils n’ont pas d’endroit où aller ou qu’ils meurent entassés dans des box », confesse Arancha Sanz, avocate de la Sociedad Protectora de la Communauté de Madrid. « Il y a des centres qui n’ont pas de moyens et qui ne soignent pas les animaux malades, et qui mélangent les animaux sains avec les animaux malades alors qu’ils devraient être placés en quarantaine. », dit Sanz. « C’est une loi que nous demandions et applaudissons, mais nous voulons qu’elle soit bien faite. Comme est actuellement, en pratique, elle ne pourra pas se réaliser ».
La majorité des municipalités, et parmi elles celle de la capitale, ne se sont pas encore prononcé car le projet peut encore être modifié. Le groupe socialiste du Consistoire de Madrid a demandé que le gouvernement de Manuela Carmena (Ahora Madrid) étudie un « budget suffisant pour pouvoir s’acquitter de la loi. « Le centre de La Fortuna est très bien, mais il est insuffisant. Les professionnels nous ont dit que le nombre d’animaux hébergés croîtra de 500 par an. S’il n’y a pas d’adoptions, le centre sera obligé de les garder tous. Pour le moment, le centre n’a pas la capacité de faire face à ce que propose la loi », argumente Ignacio Benito, conseiller du PSM.
Le cas de Alcorcon sert d’exemple: la localité applique depuis 2011 la politique d’euthanasie zéro et depuis lors, ils ont dû agrandir les installations (les cages et les espaces de promenade), employer plus de personnel et doubler le nombre de bénévoles qui pouvaient aider au centre de protection. « Sans ces modifications, il n’aurait pas été possible de donner une qualité de vie digne aux animaux », détaille depuis le conseil municipal David Pérez (PP). « »Il a aussi été indispensable de faire prendre conscience de l’importance des adoptions ».
Abandon zéro
La sensibilisation est l’autre face de la pièce de monnaie. « Sans une politique d’abandon zéro il est impossible maintenir le Sacrificio Cero », assure Sanz. C’est une autre critique que les associations et le PSOE imputent à la loi: le manque de mesures concrètes pour réduire les abandons. À un niveau régional et municipal, les socialistes demandent à la Communauté des campagnes de sensibilisation dans lesquelles l’adoption est mise en valeur.
Le député Rafa Gómez (PSOE) va plus loin et sollicite que les magasins ne puissent plus vendre d’animaux. « Oui les éleveurs le pourront, mais pas la vente d’animaux dans des magasins où ils sont enfermés, seuls, derrière une vitre », explique-t-il. De plus, Gómez annonce qu’ils travaillent à un amendement plus punitif pour ceux qui abandonnent. Le groupe socialiste dans l’Assemblée a jusqu’au 7 de ce mois pour présenter les amendements.
La loi de Sacrifice Zéro se substituera à la loi de 1990, vieille de 25 ans qu’il fallait réviser. La nouvelle norme établit, en plus de l’interdiction d’euthanasier des animaux, de très graves sanctions dans les cas de mauvais traitement et d’abandon avec des amendes allant jusqu’à 30.000 euros, le double de ce qui était encouru jusqu’à présent.
Cependant, la loi ne s’appliquera pas à la faune sauvage et aux animaux utilisés dans des spectacles taurins. Cette exception est, selon la Société Protectrice d’Animaux de la Communauté de Madrid, « un retour vers le passé ». « Il n’est pas possible que les animaux qui ne sont pas domestiques restent déprotégés. La loi doit les protéger tous », critique Sanz. La loi s’appuie sur une réglementation spécifique pour les animaux d’exploitation et une autre pour la faune sauvage, mais les animalistes assurent qu’aucune de ces normes ne légifère sur les mauvais traitements.
La leishmaniose est une maladie chronique due à un parasite microscopique transmis par la piqûre d’un cousin du moustique appelé le Phlébotome.
Le parasite envahit progressivement les cellules du corps et altère le système immunitaire du sujet malade.
En Europe cette maladie sévit, de mai à septembre voir octobre, principalement dans le bassin méditerranéen. En France, le réchauffement climatique incite le phlébotome à s’aventurer de plus en plus loin : la région Méditerranéenne, la région Sud-Ouest et certains départements de la région Rhône-Alpes sont touchés.
La leishmaniose est une maladie d’évolution lente qui en l’absence de traitement peut être très grave chez le chien et même dans certains cas, mortelle.
LES SYMPTOMES
Le délai d’incubation peut être très long : de 1 à 24 mois !
La leishmaniose peut se présenter sous 3 formes, voici leurs symptômes :
Forme cutanée :
– lésions cutanées au niveau de la truffe, des oreilles, des coussinets,
– griffes anormalement longues,
– la peau présente souvent des cellules en grand nombre (dermatite sèche),
– amaigrissement progressif.
Forme muquo-cutanée : même symptômes que la forme cutanée ainsi que :
– saignements de nez,
– lésions oculaires.
Forme viscérale : souvent une aggravation des formes précédentes, elle est mortelle si non traitée. C’est une forme sévère dans laquelle les parasites ont migré vers les organes (reins, rate, foie…) :
– gonflement des ganglions,
– augmentation des besoins de boire et d’uriner, qui traduit une insuffisance rénale.
Certains sujets peuvent être aussi asymptomatiques, d’autres individus vivant en zone endémique développent une résistance à la maladie et sont porteurs sains, donc non malades.
LE DEPISTAGE ET LES TRAITEMENTS
Le dépistage de cette maladie se fait par des analyses sanguines. Plusieurs examens sanguins peuvent être nécessaires (sérologie, électrophorèses des protéines…) et dans certains cas complexes, des analyses de peau.
Le traitement permet de faire disparaître les symptômes et contrôler la maladie mais ne détruit pas tous les parasites présents dans l’organisme.
Ce traitement palliatif se fait par l’administration quotidienne de comprimés d’Allopurinol. Le dosage dépend du poids de l’animal et de la symptomatologie que présente le chien. Ce traitement est peu coûteux.
D’autres médicaments sont utilisés en espagne : Miltefortant, Leisguard…
Plus la maladie est diagnostiquée tôt, plus le traitement est effectif.
Les animaux traités correctement peuvent vivre heureux de nombreuses années et mourir vieux ! Seuls lors de cas très graves, la leishmaniose a une incidence importante sur la qualité de vie du chien.
Un chien infecté n’est pas un danger pour son entourage humain et canin : il n’y a pas de contagion directe d’animal à animal ou d’animal à homme.
LA PREVENTION
Mieux vaut prévenir que guérir ! Si vous vivez ou passez vos vacances en zone endémique, il est important de protéger votre animal, même s’il est déjà porteur de la leishmaniose.
Sachez que le phlébotome est surtout actif à l’aube, au crépuscule et pendant la nuit dans les régions chaudes en l’absence de vent (et d’autant plus en zone humide). Il faut éviter de sortir l’animal pendant cette période, il doit impérativement dormir à l’intérieur de la maison.
Nous conseillons d’utiliser un collier Scalibor actif contre les tiques et les phlébotomes et/des pipettes d’Advantix. Vous pouvez en plus utiliser des moustiquaires et autres pièges à moustiques. Attention, le collier Scalibor peut provoquer des effets secondaires qui peuvent être dangereux pour le chien. Le collier doit être porté sous surveillance.
Il existe désormais un vaccin préventif commercialisé par les laboratoires Virbac. Le protocole vaccinal est contraignant (3 injections à 1 mois d’intervalle puis 1 fois par an) et assez cher mais il est efficace à 90% !
Un conseil : multipliez les moyens de protection !
ADOPTER UN LEVRIER ATTEINT DE LEISHMANIOSE
Les lévriers atteints de leishmaniose doivent avoir les mêmes chances d’adoption qu’un lévrier non atteint.
Sachez qu’un lévrier testé négatif lors de son sauvetage ne le restera peut-être pas toute sa vie : n’oubliez pas que la durée d’incubation peut être très longue. Que ferez-vous si, une fois dans votre famille, votre lévrier déclare la maladie ?
Si le lévrier est testé positif avant son arrivée en france : ne paniquez pas. Dans la grande majorité des cas, avec une surveillance médicale adéquate et un traitement bien adapté, il pourra vivre tout à fait normalement sans risque pour vous, votre famille et vos animaux. Il est donc recommandé de lui faire une prise de sang annuelle.
L’ EHRLICHIOSE
L’ehrlichiose monocytaire canine est une maladie bactérienne transmise par les tiques. Cette affection n’est présente, en Europe, que dans le bassin méditerranéen.
L’erlichiose en France
Symptômes
Quelques jours après la piqûre de la tique, la maladie entre dans sa phase aiguë : le chien a de la température, il paraît abattu, apathique, ses ganglions grossissent, il peut vomir et même souffrir des douleurs articulaires. Mais attention cette phase peut également être asymptomatique.
Ces symptômes disparaissent assez rapidement et la maladie entre alors dans une phase de latence. L’animal paraît guérit et pourtant le germe est toujours présent.
Certains chiens vont vivre avec cette maladie sans jamais la re-déclarer, d’autres repasseront par des crises aiguës s’ils sont repiqués par une tique contaminante. Mais d’autres chiens développeront une forme chronique très grave au bout de quelques mois, voire quelques années.
Les symptômes de cette forme chronique sont :
un amaigrissement,
une baises de l’appétit,
des saignements (notamment de nez) ,
des douleurs articulaires.
Puis la moelle osseuse est atteinte et à ce stade, le traitement est illusoire et le pronostic vital, engagé.
Diagnostic
Les symptômes étant peu ou pas visibles dans la forme aiguë et dans la forme de latence, le diagnostic repose surtout sur l’analyse sanguine de l’animal. Ce mode de dépistage permet également de connaître la forme de cette maladie (aiguë, latente ou chronique).
Traitement et prévention
Cette maladie est tout à fait curable sous sa forme aiguë ou latente grâce à un traitement antibiotique. La prévention reste la meilleure arme contre cette maladie. Il est recommandé d’utiliser, lors de vos déplacements en zone endémique, des traitements anti parasitaires adaptés : pipette ou collier anti-tiques. N’oubliez pas d’inspecter le corps de votre chien régulièrement, surtout après des balades en foret.
LA FILARIOSE
La filariose est une maladie parasitaire causée par la filaire (nématode) et transmise par les moustiques, répandue dans les pays chauds, humides et tempérés. La filaire est un parasite mesurant 20 à 30 cm qui se loge dans le cœur et l’artère pulmonaire et se nourrit de plasma.
Cette maladie n’est pas transmissible directement du chien au chien ou du chien à l’homme.
Symptômes et conséquences
le chien se fatigue vite,
il bave,
il tousse,
sa respiration est irrégulière.
Le cœur est surmené, ce qui peut entraîner, si l’animal n’est pas soigné, une hypertrophie de la paroi cardiaque, puis à une insuffisance cardiaque, ainsi que des troubles circulatoires avec ascite, hépatomégalie, œdème pulmonaire, insuffisance rénale et la mort.
Traitement
Le dépistage se fait par analyse de sang. La filariose est une maladie curable grâce à un produit à base d’arsenic qui permet d’éliminer les filaires adultes, et à un traitement pharmaceutique adapté, la maladie est rapidement enrayée et le chien guérit, souvent sans séquelle.
Prévention
Comme pour protéger vos animaux de la leishmaniose, il est conseillé, en zone endémique, d’utiliser des moustiquaires, de ne pas sortir le chien à l’aube ou le soir et d’utiliser des produits anti-moustiques. Il existe dans le commerce des produits microfilaricides sous forme de comprimés à administrer une fois par mois pendant la saison chaude.