
lavozdelanzarote.com // 26 novembre 2015
Le maître de la chienne Tata a été condamné ce jeudi pour un délit d’abandon d’animal domestique. José Luis Álvarez Rodríguez, qui a 48 ans et est citoyen de Lanzarote, a comparu ce jeudi au Tribunal et a accepté un accord en conformité avec les peines que le Ministère public demandait. Ainsi, la sentence a déjà été rendue, qui établit que ce chasseur devra payer une amende de 360 euros et restera interdit durant 6 mois pour la possession d’animaux et l’exercice de n’importe quelle profession relative à la détention d’animaux. De plus, Tata cessera d’être officiellement sous sa garde.
Cette chienne est arrivée jeudi dernier à l’asso de protection animale The Kennel Club avec de graves blessures; sa vie était en danger. Tata, à qui The Kennel le Club a donné le nom d’Angelique, avait le crâne fracturé à trois points distincts et le visage gonflé et meurtri. Elle souffrait de très graves blessures aux yeux. Cette pauvre podenca restera aveugle.
En ce qui concerne l’état grave dans lequel elle a été trouvée, il n’a pas pu être prouvé que l’accusé en était responsable et qu’il a causé ces lésions. Pour ce motif, seul le délit d’abandon lui a été imputé et le délit de mauvais traitement animal n’a pas été retenu. Le récit que le Ministère public a énoncé des faits que José Luis Álvarez a reconnu montre bien que le maître de Tata a manqué aux « plus élémentaires » des obligations concernant les soins dont a besoin un animal; et qui « a permis que la chienne a été livrée à son sort entre les 16 et le 19 novembre ». De fait, Tata ou Angelique a été trouvée errant sur une route de Arrecife, gravement blessée.
Le cas de cette podenca a déclenché un mouvement de solidarité de milliers de personnes, qui ont signé une pétition dans SosVox en demandant que le Ministère public enquête pour déterminer ce qui lui est arrivé. Tata a bénéficié d’un soutien international à travers une campagne de collecte de fonds initiée par The Kennel le Club pour le traitement médical de la chienne et qui a rénuit plus de 3.000 euros.
De plus, la médiatisation de Tata a soulevé l’indignation des chasseurs de l’île, qui au travers de la Nouvelle Société de Chasseurs de Lanzarote ont traité de « sauvage et méprisable » le traitement qu’elle a subi.
Source: http://www.lavozdelanzarote.com/articulo/sucesos/dueno-tata-condendo-delito-abandono-animal-domestico/20151126100328102791.html
La saison de la chasse démarre en octobre. Les chiens utilisés par les chasseurs sont les plus touchés.
Comme chaque année, octobre arrive et on peut contempler, de nouveau, le même tableau classique sur une infinité de zones rurales en Espagne : des milliers de chasseurs se lancent dans les campagnes pour la saison de la chasse au gibier. Perdrix, lièvres, lapins, pigeons et faisans, parmi d’autres espèces réglementées par le Decret Royal 1085/1989 seront leur objectif principal.
Une activité bien lucrative pour de nombreuses petites villes espagnoles, pour lesquelles l’argent versé par les chasseurs en échange de la possibilité d’arpenter les terrains de chasse représente, très souvent, leur principale source de revenus.
Quelques mètres devant les chasseurs impatients, marchent leurs chiens. Galgos, podencos, pointers, spaniels… Beaucoup d’entre eux sont restés enfermés pendant des mois dans des petites cages d’à peine quelques mètres carrés, et très peu d’entre eux ont la chance de pouvoir partager le foyer de leurs maîtres. Certains d’entre eux, les moins fortunés, finiront la saison morts ou abandonnés. Seul un petit groupe finira dans les fourrières ou les refuges, peut-être seront-ils adoptés et pourront-ils avoir la chance de vivre loin de ceux qui furent leurs maîtres.
De l’instinct à la maltraitance
“Tous les chiens, en certaine mesure, ont un instinct chasseur. Dès leur plus jeune âge ils sont sensibles au mouvement, c’est pour ça qu’ils courent après une balle, les cyclistes ou les jambes qui bougent“, nous explique Mónica Saavedra, éducatrice canin et comportementaliste. La maltraitance à laquelle ils sont soumis, sous certaines circonstances, est quelque chose de bien différent. « L’enfermement, l’isolement, la privation de nourriture et d’interaction sociale, ainsi que la maltraitance physique sont perçues par le chien de façon très semblable à celle que nous pourrions ressentir nous-mêmes. Eux aussi peuvent ressentir la douleur physique et psychologique. Le simple fait de réaliser un exercice d’empathie en essayant d’imaginer ce que nous pourrions ressentir enfermés dans un cachot, surpeuplé, avec des blessures, sans jamais voir un rayon de soleil, sans nourriture, et nous aurons une idée de ce que peut ressentir un chien dans de pareilles circonstances. »
Javier Moreno, porte-parole d’ Igualdad Animal, va même plus loin. “Nous pensons que la chasse doit être abolie. En Espagne le lobby des chasseurs est très puissant, il n’y a qu’à voir la nouvelle loi de chasse à Castilla La Mancha, où les terrains sont pratiquement devenus des terrains de chasse privés pour les chasseurs, qui permet de tuer les animaux comme les chiens « sauvages » et qui permet même aux moins de 14 ans d’obtenir un permis de chasse”, nous signale-t’il. « Il n’y a rien de plus démagogique que d’écouter un chasseur dire qu’il aime les animaux, quelqu’un qui s’amuse et dont le passetemps consiste à tirer sur des animaux pour les afficher ensuite comme des trophées. »
Le drame des galgos
Irene Blánquez connaît de première main cette maltraitance. C’est la directrice de Febrero, el miedo de los galgos, un documentaire qui reflète la maltraitance systématique que souffre cette race aux mains des galgueros. “Dans les zones rurales où l’on chasse le lièvre, c’est normal de voir comment on entraîne les galgos. Certains galgueros attachent leurs chiens à leurs véhicules à moteur et les obligent à courir attachés, à une vitesse entre 20 et 25 km par journée. Il s’agit non seulement d’une pratique cruelle, mais aussi bien évidement très dangereuse pour l’animal. Le galgo ne peut pas s’arrêter de courir, ni freiner, ni prévenir s’il se casse une patte, ou bien s’il n’a plus de forces pour courir et que la corde commence à l’étrangler. Il s’agit, une fois de plus, de la preuve du manque d’empathie du galguero envers ses chiens.”
Lorsque la saison de chasse se termine, en février, c’est l’abandon massif. « Les raisons de cette mise à l’écart sont diverses », nous raconte Irene. « Le chien ne court pas assez, il n’a pas l’esprit chasseur, il est peut-être blessé, ou bien il est « sale ». Ce terme, « sale » est employé chez les galgueros lorsque le chien ne course pas le lièvre en ligne droite. Lorsque le galgo apprend qu’en prenant un raccourci il attrapera le lièvre avant (c’est-à-dire lorsqu’il se montre intelligent) il est disqualifié et cesse d’être un chien désirable. Souvent ceci est un affront tel pour le galguero que son chien est puni pour cela. » Et de là, nous avons cette image classique et déchirante des chiens pendus qui est encore habituelle dans certaines régions d’Espagne.
Tous les experts et les organisations spécialisées dans le droit des animaux tombent d’accord sur un point : quelque chose est en train de changer. « Le rejet social face à ces activités ne cesse de croître » nous indique Javier Moreno. « Un exemple de ceci sont les polémiques soulevées sur les réseaux sociaux concernant la chasse. Il y a encore une grande labeur de pédagogie à faire et il faut avancer en matière législative pour que ce fléau disparaisse de notre société. C’est compliqué, car malheureusement cette Espagne de La Escopeta Nacional retracée par Berlanga est toujours très présente et complètement incrustée dans la sphère politique et le monde des affaires. »
« Je ne comprends pas que quelqu’un puisse tuer un être vivant par simple esprit sportif, si l’on peut toutefois parler de sport, ou par simple plaisir » nous dit Mónica Saavedra. « Mais je veux penser qu’il y a certains chasseurs qui, même s’ils n’ont aucun respect envers la vie d’autres animaux, respectent et traitent correctement leurs chiens, leurs compagnons de travail. Malheureusement j’ai bien peur qu’il ne s’agisse d’une minorité. »
Article original: http://www.lamarea.com/2015/10/11/arranca-infierno-los-perros-caza/
Traduit de l’espagnol par Fabienne.
Les lévriers ne sont pas comme les autres chiens. Tout dans leur structure physique rappelle la rapidité et l’agilité : un corps svelte et élégant, un cou long et puissant, un poitrail large, une musculature puissante et une tête allongée et étroite. Leur vue est plus perçante que celle des autres races et quand ils se déplacent, la différence est encore plus évidente : leurs pas sont légers et quand ils courent, ils atteignent 65 kilomètres heures en quelques secondes. Aucun chien ne peut les dépasser. Leur corps – conçus pour atteindre une telle vitesse – justifie l’objectif pour lequel les lévriers ont été sélectionnés : chasser des proies en courant, aidés de leur vue pour se guider pendant la poursuite. À la fonction initiale de la race s’est ajouté, plus récemment, l’utilisation des lévriers pour les courses : au cours des années ’20, les courses de lévriers sont devenues à la mode et de nos jours, elles continuent à être une activité suscitant la curiosité, les passions et les paris dans de nombreux pays comme les États-Unis, l’Angleterre, l’Irlande, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Ce sont généralement les lévriers anglais ou Greyhounds, lévriers les plus rapides, qui sont utilisés pour ce sport.
Lors des courses, jusqu’à huit lévriers concourent sur un circuit à la poursuite d’un lièvre mécanique. Le premier qui arrive est le vainqueur. Les chiens s’entraînent quasiment deux ans avant de commencer à concourir et leur carrière sportive se termine généralement à 3 ans et demi. Dans les cas exceptionnels, un lévrier peut concourir jusqu’à ses 5 ou 6 ans. Il y a longtemps, quand leur carrière se terminait, en raison de l’âge, d’une lésion corporelle ou du fait de ne pas gagner…leur vie se terminait aussi ! Le fait d’euthanasier des animaux sains qui cessent tout simplement de “générer de l’argent” a soulevé des polémiques dans le monde entier et dans de nombreux pays, des associations se sont créées pour défendre les lévriers. Ces associations ont pour objectif d’éviter le mauvais traitement des animaux, de sensibiliser le public et de faire la promotion de l’adoption des lévriers qui ne servent plus à la course. Malgré tout, des milliers de lévriers sont euthanasiés chaque année. En plus de ce qui se passe à la fin de leur carrière, les conditions de vie et de bien-être des lévriers lorsqu’ils font partie du monde de la course ont suscité de l’inquiétude. Des cas de négligence et de maltraitance ont été dénoncés à plusieurs reprises, dont l’administration de médicaments pour améliorer leurs performances sportives.
Les lévriers utilisés pour chasser ont souvent un destin similaire aux lévriers de course et on estime qu’en Espagne, des dizaines de milliers de lévriers sont abandonnés ou sacrifiés lorsque la saison de chasse se termine ou quand une lésion les empêche de courir après une proie. L’Estrémadure et Castilla-La Manche sont les communautés autonomes où la fin de la saison de chasse a le plus grand impact sur l’abandon des chiens et ce sont également les communautés où le lévrier, en particulier le lévrier espagnol, est très utilisé pour chasser.
Les lévriers possèdent des caractéristiques de l’animal de compagnie idéal pour de nombreux propriétaires. Ce sont des chiens au tempérament tranquille, qui n’ont généralement pas tendance à se montrer agressifs envers les personnes et les autres chiens. Cependant, ils sont très excités pendant les courses et peuvent avoir une forte tendance à poursuivre des chats et autres animaux de compagnie de petite taille. De plus, dans certains cas, ils peuvent avoir des problèmes liés à la peur pouvant résulter d’une socialisation inadéquate ou d’expériences traumatisantes. Ce sont généralement des animaux sains : on compte très peu de maladies héréditaires chez cette race. Et même si certains lévriers peuvent avoir des lésions chroniques liées à leur usage précédent, ces lésions ne posent généralement pas de problème pour mener une vie de chien de compagnie.
Ces dernières années, les courses de lévriers ont perdu de leur popularité et cette “activité” est petit à petit remplacée pas des systèmes de paris plus lucratifs. En Espagne, le lévrier continue néanmoins à être très utilisé pour la chasse et dans certains cas, des abus ont lieu dans ce milieu. C’est pourquoi chaque année, de nombreux lévriers sont prêts à être placés dans des familles prêtes à les aimer et à s’en occuper.
Si cela vous intéresse d’adopter un lévrier retraité ou abandonné, contactez l’une des associations qui se chargent de trouver un nouveau foyer et une nouvelle vie pour ces chiens.
Article original: http://www.affinity-petcare.com/fr/pourquoi-des-associations-se-consacrent-elles-a-la-defense-des-levriers
« Nous sommes en pleine saison de rebus de chasse, une époque terrible pour grand nombre d’animaux. Leurs conditions physiques ne sont plus très bonnes, ils ont vieilli, le chasseur commence aussi à souffrir de la crise et ne peut plus entretenir tous ses animaux… ils sont abandonnés ou euthanasiés de n’importe quelle façon.
Lorsque je raconte ça, presque tout le monde pense aux galgos, cette belle race que nous aimons tant. Mais il n’y a pas que les galgos, toutes les races de chasse sont concernées par cette maltraitance, et dans notre pays cela concerne tout particulièrement les podencos, et leurs variantes, les croisés.
Nous devons travailler pour que les podencos puissent gagner en visibilité et en bonne réputation, comme animaux de compagnie, tout comme leurs cousins.
Voici un texte, déjà édité : Le podenco comme animal de compagnie, du groupe Facebook « Difusiones de galgos y podencos en España » dont je vous recommande vivement la visite si vous aimez les animaux de compagnie.
Nous sommes plus qu’habitués à voir des nouvelles ou à lire des textes ayant trait aux podencos, mais c’est toujours dans le même sens et les mêmes termes : la chasse.
Le podenco comme mascotte, comme animal de compagnie, de nos jours, c’est très rare. Nous ne voyons pas les gens dans la rue en train de promener un podenco, comme nous pouvons en voir avec des galgos. La comparaison est inévitable. Pourtant il y a très longtemps il était très apprécié en tant qu’animal de compagnie. De par sa taille moyenne, son envergure légère et son poil presque toujours ras.
Le podenco peut très bien vivre en maison ou en appartement, car il s’adapte très bien à son entourage. Ses besoins sont les mêmes que ceux de n’importe quel autre chien: nourriture, vétérinaire, coussin, laisses, harnais… du temps et plein d’amour.
Le podenco est une excellente mascotte, méconnue de presque tous. Il est affectueux, intelligent, obéissant et s’entend généralement bien avec tous les autres chiens, même les chats et autres mascottes. Il est très gentil avec les enfants, il est joueur et même amusant. Les podencos aboient peu, ils sont silencieux et très intuitifs. Leur poil ras tombe très peu, c’est un poil propre. Ils sont soigneux de leur hygiène, se lavent et ne salissent presque rien,
Ils aiment courir mais ils n’ont pas besoin de passer leurs journées à faire de l’exercice, ils peuvent sortir trois fois par jour comme tous les autres chiens, le fait de passer un temps à jouer et à courir est largement suffisant. Ils deviennent plus tranquilles et affectueux après leur étape de chiot. Ce sont des chiens qui vivent longtemps, car ils sont forts et ont une bonne santé. Et, pourquoi ne pas le dire, ils sont beaux, sveltes, peut-être pas aussi grands et maigres comme les galgos, mais très bien proportionnés. Ce sont des athlètes ! Leurs traits sont harmonieux, on dirait des sphinx. »
Traduit de l’espagnol par Faby. Source:http://blogs.20minutos.es/animalesenadopcion/2013/03/11/no-son-galgos-son-podencos-y-tambien-son-buenos-companeros-en-un-piso/#