



// Le refuge “Protectora del Principado” a pris en charge les animaux et en a transféré certains vers un hôpital vétérinaire, au vu de leur état grave.
Des chiens atteints de la gale, aux os cassés, aveugles, avec des kystes, des tumeurs, faméliques et en état de sous-nutrition… Voici le scénario d’horreur auquel ont été confronté le 5 juillet dernier les agents de la police locale d’Avilés, des bénévoles de différentes structures d’aide aux animaux, et plusieurs fonctionnaires de l’Etat ayant participé au démantèlement d’un refuge illégal dans le quartier de La Luz. A l’intérieur, 150 chiens entassés, pour la plupart malades. La mairie avait décidé d’évacuer les animaux après plus de 10 ans de dénonciations de la part de particuliers, associations de défense des animaux, réquisitoires et d’une ordonnance du tribunal, prononcée l’année dernière. Le dernier avertissement adressé à la propriétaire des lieux, Emilia Bernadal, et aux «assistants» qui collaboraient avec elle est arrivé une quinzaine de jours auparavant, leur indiquant qu’ils devaient évacuer les lieux, sous peine d’expulsion. Et c’est ce qui est arrivé.
Le gouvernement local a fait appel à l’association “ Protectora de Animales del Principado de Asturias » afin de procéder à l’évacuation des animaux et les prendre en charge par la suite. L’opération a duré quatre jours. Le premier jour de l’opération, une trentaine de chiens ont été secourus, déparasités et vaccinés. Certains d’entre eux ont été transférés directement vers l’hôpital vétérinaire « La Villa » pour des opérations chirurgicales ou des soins plus particuliers. Les autres chiens ont été transportés par camion vers les structures du refuge d’accueil, qui n’avait pas recueillis d’autres animaux, en prévision de cette arrivée massives de chiens dans le besoin. « Les conditions dans lesquelles se trouvent ces animaux sont très mauvaises. Il y a de tout : des cas de gale, de cécité, des kystes, des plaies ouvertes et des os cassés… » affirme un vétérinaire du Ministère des affaires rurales. Tout au long de la journée, plusieurs vétérinaires du refuge se sont rendus sur la parcelle pour soigner les animaux, avant de les emmener dans leurs installations d’accueil. « Ils vont être placés sous quarantaine car ils ne doivent pas côtoyer d’autres chiens, à cause des cas de gale dont beaucoup sont atteints. », précisent-ils.
Emilia Bernadal a commencé à receuillir des chiens sur cette parcelle, qui ne lui appartenait pas, au début des années 2000. Les premières plaintes pour mauvais traitement sont arrivées deux ans après. La dernière en date n’a qu’une semaine. « Je recueille des chiens depuis que j’ai 18 ans, chacun fait comme il peut. Le conseiller Miguel Ángel Balbuena nous a dit qu’il nous donné un délai pour évacuer les chiens petit à petit, mais il n’a pas tenu parole. » a-t-elle expliqué. Elle assure avoir essayé de régulariser la situation, sans y parvenir. Bernadal, accompagnée de Covadonga Díaz et Raúl Robles, dit vouloir porter plainte contre la police nationale pour non présentation de mandat, et contre la police locale d’Avilés et l’association de protection animale pour intrusion illégale sur la propriété.
Aujourd’hui, c’est elle qui n’a plus le droit d’accéder à la parcelle où étaient détenus les chiens. Les policiers ont placé sous scellé le chenil illégal, et si elle ou toute autre personne tente d’y pénétrer, elle pourra être poursuivie pour délit de désobéissance grave. La police ont assuré une surveillance jour et nuit durant toute la durée de l’opération de sauvetage des animaux qui, à partir de là, ont pu commencer une nouvelle vie dans des « conditions dignes ». //
// A l’origine de la pétition lancée par un activiste de la cause animale, un constat clair : la corrida “ne fait pas partie de la tradition espagnole”.
La tauromachie pourrait être définitivement abolie si l’initiative qui doit être discutée prochainement au Parlement européen à la demande d’un défenseur des droits des animaux est écoutée.
Sa demande n’a été prise en compte qu’après un an d’attente, mais il a reçu la réponse qu’il espérait : les institutions européennes débattront pour la première fois d’une proposition formelle visant à l’abolition de la tauromachie.
Selon l’activiste, « les corridas et autres festivités ne font pas et n’ont jamais fait partie de la culture espagnole ». Il milite donc pour la suppression de tout spectacle se terminant par la mise à mort du taureau.
L’activiste affirme que ces festivités sont complètement anachroniques, et que selon lui “l’homme est passé du fait de domestiquer et de se nourrir d’un animal, à son asservissement pur, et que nous sommes beaucoup à considérer que cela est inacceptable au XXIème siècle ». Pour ces raisons-là, il estime que le climat social est maintenant plus favorable au succès de ce type d’initiative : « La protection du bien-être animal est une préoccupation croissante au début de ce nouveau millénaire ».
La personne à l’origine de cette pétition est pleine d’espoir, d’autant plus que tout cela s’est fait sans l’aide d’aucune infrastructure ni aucun soutien, et surtout après que de grandes organisations comme PACMA (Parti animaliste contre la maltraitance animale) ait tenté durant des années ce type d’actions sans succès.
La différence entre cette pétition et les précédentes est qu’il s’agit d’une tentative de montrer que la tauromachie n’est pas une tradition éminemment espagnole, mais était un divertissement de masse sur tout le Vieux Continent, aboli au siècle des Lumières.
L’activiste tente également de contrer tous les arguments utilisés par les défenseurs de cette tradition. L’un d’eux, approuvé par l’UNESCO, explique que la tauromachie « n’est pas acceptée et ne génère pas de fierté chez la plupart des citoyens des pays et des villes qui la pratique, ce qui s’est clairement manifesté lors de son interdiction en Catalogne et dans les îles Canaries. »
Il souhaite également démontrer que d’autres types d’accords internationaux sont bafoués, comme la déclaration des Droits de l’Enfant de 1959, dont l’article 10 stipule « le droit à être élevé dans un esprit de compréhension, de tolérance et d’amitié ». Principe qui semble violé lorsque les enfants sont confrontés à la souffrance animale.
En outre, l’initiative se concentre sur la Déclaration universelle des droits des animaux, qui a été violée dès le début : » Tout animal a droit au respect « , ou « L’homme, en tant qu’espèce animale, ne peut revendiquer le droit d’exterminer d’autres animaux ou de les exploiter en violation de ce droit »
Après avoir été admise pour traitement, la proposition de ce militant sera débattue lors d’une session au Parlement européen pour décider si, au final, les festivités liées à la tauromachie seront déclarées illégales. //
// Asiron (EH Bildu) prend le parti d’ouvrir le débat sur la suppression de la corrida même s’il n’envisage pas de remettre en question les lâchers de taureaux dans les rues qui constituent « l’identité même des fêtes de Saint Firmin ».
A un peu plus de deux semaines du « chupinazo » qui marque le début des fêtes de Saint Firmin, le maire de Pampelune Joseba Asiron (EH Bildu) a ouvert la porte à l’éventuelle suppression des corridas. Le conseiller municipal »abertzale » (parti politique de gauche .N .d.t) défend l’idée que les fêtes « sans taureaux » n’ont aucun sens, mais en revanche il désirerait dans l’avenir centrer les festivités sur le seul évènement des lâchers de taureaux. Dans ce but il est prêt à ouvrir un débat de société sur la suppression des corridas qui se déroulent normalement tous les après-midi lors des fêtes.
Suite à l’interview accordée par le maire à l’hebdomadaire de Valence « El Temps » dans laquelle il envisageait l’abolition des corridas, celui-ci a été obligé d’assurer catégoriquement qu’il n’y aurait pas de changement à court terme.
Si le groupe EH Bildu gagne les prochaines élections municipales le maire ouvrira le débat pour l’éventuelle abolition des corridas qui attirent un nombreux public tous les après-midi.
Selon le maire le débat doit être ouvert car cette activité culturelle suscite de nombreuses controverses.
En cela Asiron, qui est un assidu des corridas lors de la Saint Firmin, va à l’encontre du courant de pensée dominant de son parti EH Bildu dans lequel de nombreuses voix réfutent un quelconque caractère culturel aux évènements taurins et réclament leurs disparitions pure et simple compte tenu de la maltraitance animale qu’ils engendrent.
En tous les cas beaucoup de maires « abertzales » continuent à maintenir encore aujourd’hui les événements taurins dans le programme de leurs fêtes .
D’ailleurs à la suite du sabotage du 7 juin contre les « Corrales del Gas » ou plusieurs inconnus ont brûlé un appareil de levage et ont tentés de mettre le feu à une clôture érigée en cet endroit, les deux formations Podemos et Izquierda Ezquerra se sont refusées à faire montre de solidarité aux fêtes de San Firmin: « Nous voulons que Pampelune ne soit pas la ville des lâchers de taureaux mais plutôt la ville engagée contre le machisme» a déclaré l’édile de Igualdad Lauro Berro (Podemos).
Le maire, à la suite du sabotage qui a été revendiqué par l’autoproclamé Front de Libération Animale qui a justifié son action par le fait que les Corrales del Gas se transforment en couloir de la mort pour les taureaux et que la clôture devient une cage, a saisi l’occasion pour appeler tous les groupes politiques, y compris l’Union du Peuple Navarrais(UPN), à ouvrir ce débat de société.
Les manifestations hostiles aux fêtes taurines sont habituelles dans la capitale de la Navarre juste avant les fêtes de la Saint Firmin; une manifestation récente a ainsi réunie des activistes à demi nus sur la place de la mairie afin d’exiger des fêtes sans sang. Asiron rappelle que le débat sur la question de l’interdiction des corridas est « dans la rue » et qu’il est bon d’en parler tous ensemble dans un contexte consensuel. //
// L’intervention de la Seprona (Service de protection de la nature) suite à une plainte déposée par une association de protection animale a permis de confirmer la « dénutrition sévère » de certains des animaux, utilisés pour la chasse au gros gibier.
Le 18 juin dernier, 36 chiens servant à la chasse au gros gibier ont été sauvés d’une exploitation de Valdeperdices. Ils y ont été découverts dans de « très mauvaises conditions ». L’intervention de la Seprona (unité de la Guardia Civil) est due à une plainte déposée par l’association Scooby, elle-même contactée par des vacanciers qui se trouvaient dans la région du barrage de Valdeperdices. Alertés par les hurlements provenant d’un corps de ferme, ils s’en sont approchés, persuadés que cela ne présageait rien de bon, au vu de l’état délabré de la propriété.
Des bénévoles de l’association et des agents de la Guardia Civil se sont rendus sur place le dimanche après-midi et ont découvert la situation des chiens, certains affamés et dans un état de « malnutrition sévère », d’autres avec des blessures et des signes évidents de mauvais traitements. Pour preuve marquante, ce galgo, la peau sur les os, en train de manger les restes d’un chien mort, les autres chiens rodant autour du cadavre.
Les agents de la Seprona de Zamora ont par la suite informés le propriétaire des animaux d’une décision de justice, qui passera devant le tribunal. Cette personne, originaire d’un village de Tierra del Vino, a déjà des antécédents en matière de maltraitance animale. Il a été poursuivi pour avoir porté un coup de fusil à la tête d’un chien qu’il utilisait lors d’une partie de chasse à courre à Faramontanos de Tábara, le 3 octobre 2015.
En plus de nier les faits de mauvais traitements, le propriétaire des chiens a indiqué au journal qu’il portera plainte pour intrusion « dans une propriété privée », et qu’il exigera que l’on lui rende les animaux « dans l’état » dans lequel ils se trouvaient avant que quelqu’un n’entre et n’effraie les chiens, ce qui aurait provoqué des bagarres entre les animaux.
L’état déplorable dans lequel se trouvait les chiens de Valdeperdices a conduit à l’intervention rapide permettant leur sauvetage, qui a eu lieu à la mi-juin, avec la participation des Services vétérinaires de Castilla-León. Les techniciens ont procédé à l’identification des chiens en vérifiant la présence d’une micro-puce, puis, un à un, ils ont été mis en cage dans une fourgonnette qui les a conduit à la Société de Protection Animale, les ayant pris en charge.
L’association assure que « tous les chiens, sans exception » ont besoin d’une assistance vétérinaire, à commencer par un « déparasitage immédiat ». Elle craignait même pour la vie de certains animaux, au vue de l’état alarmant dans lequel ils se trouvaient. Tous sont des chiens de chasse et ont été utilisés pour la chasse à courre. Parmi eux, des lévriers, des podencos et des griffons.
L’association Scooby Zamora a lancé un appel à l’aide pour faire face aux frais de soins de ses 36 nouveaux pensionnaires. Ils s’ajoutent aux 500 animaux dont s’occupe déjà cette association de défense animale, répartis sur différentes structures de la région Castilla-Léon. //
// Après une saison à la baisse, le nombre d’animaux recueillis par les associations a légèrement augmenté au cours des trois dernières années, selon le dernier rapport de la Fondation Affinity.
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Ce sont au total 104 834 chiens et 33 473 chats qui ont été recueillis par des associations de protection animale espagnoles l’année passée, selon la dernière étude menée par la Fondation Affinity sur l’abandon des animaux. Bien que les chiffres soient très similaires à ceux de l’année précédente (104 447 chiens et 33 335 chats) et ceux de 2015 (104 501 chiens et 33 330 chats), on observe une stagnation dans le nombre d’animaux de compagnie qui arrivent aux refuges.
“La tendance des abandons était à la baisse pendant plusieurs années, mais ce n’est plus le cas depuis les trois dernières années, et cela doit nous alerter », signale Isabel Buil, directrice de la Fondation Affinity, qui réalise depuis plus de 20 ans l’étude annuelle sur les chiffres de l’abandon.
Le rapport indique que l’abandon continue d’affecter particulièrement les animaux de compagnie. Sur la totalité des animaux recueillis en refuge sur l’année 2017, seulement 43,5% ont été adoptés par une nouvelle famille, soit moins de la moitié. 17% de ces animaux étaient perdus et ont pu être remis à leurs propriétaires grâce aux informations de leurs micro-puces, quand 16% d’entre eux sont toujours au refuge et 3% en familles d’accueil. 7,5% ont été sacrifié pour raisons médicales et 2% euthanasiés.
En comparaison des années précédentes, la tendance du taux d’adoption des chiens (44,7%) comme des chats (40,5%) reste stable, avec des niveaux similaires année après année. Les membres de la fondation Affinity rappellent que l’identification des animaux reste cruciale lorsqu’il s’agit de retrouver les propriétaires des animaux s’étant perdus.
“La majorité des animaux qui arrivent en refuge n’ont pas de micro-puce, et de ce fait, ceux qui se sont perdus ne pourront jamais être rendus à leurs propriétaires. Cela pourrait changer grâce à une prise de conscience », affirme Isabel Buil.
En 2017, seulement 33% des chiens et 3,7% des chats qui sont arrivés en refuge étaient bien équipés d’une micro-puce.
Sur tous les animaux qui se trouvent en refuge, seulement 9% y sont déposés par les personnes qui les abandonnent. Les autres ont été trouvés par les personnes du refuge, par un particulier ou encore par la police.
Des chiens adultes et sans pédigrée.
L’abandon touche les chiens et les chats de tous types, sans distinction d’âge ou de race. 80% des animaux de compagnie abandonnés en 2017 étaient des croisés, et la majorité d’entre eux sont arrivés adultes, même si des séniors et des chiots arrivent également.
L’étude montre aussi une diminution du temps de présence en refuge pour les chiots et les chatons en refuge. Les chiots mettront 3 mois à être adoptés, alors qu’un adulte attendra 9 mois. En ce qui concerne les chatons, ils resteront également 3 mois en refuge, contre 7 mois pour les adultes.
Cette année encore, l’étude dément la croyance qui veut que les abandons aient plus lieu l’été. Le niveau d’accueil des chiens en refuge est stable tout au long de l’année, et celui des chats augmente au second trimestre, en raison du cycle naturel de reproduction des chats, entre mai et septembre.
Quant aux raisons qui motivent l’abandon, les portées non désirées arrivent en premier (15,5%), suivi par la fin de la période de chasse (12%) et le facteur économique (12%). Le départ en vacances des propriétaires représente 1,3% des causes d’abandon.
“Les portées non désirées sont le premier facteur d’abandon, c’est pour cela que nous recommandons vivement la stérilisation afin d’éviter à des milliers d’animaux de se retrouver chaque année en refuge. Nous pensons donc que la stérilisation est un réel acte de responsabilité. » ajoute Isabel Buil.
En ce qui concerne les motifs d’adoption d’un animal de compagnie, la majeure partie des personnes qui franchissent le pas le font car ils ont été sensibilisés à la problématique de l’abandon (40%), car ils collaborent avec une association (20%) ou encore sur les recommandations d’amis ou de connaissances (15%). //