« Huellas de Puertollano recrute des étudiants néerlandais pour faire un stage au refuge » // Lanzadigital.com // Castilla-La-Mancha // 28-10-17

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Karen Caws, présidente du refuge Huellas de Puertollano à la Fête de l’Adoption Animale / J.Jurado

// 13 étudiants assistants vétérinaires de ce pays (Hollande) ont fait un stage cet été dans son refuge, ce qui n’est pas courant en Espagne. La présidente de Huellas Karen Caws encourage les jeunes de la région à faire de même : « ils n’ont pas idée de ce qu’ils peuvent apprendre ici » dit-elle.

Huellas ne pouvait pas ne pas être présent à la Fête de l’Adoption et de la Sensibilisation aux Animaux. Le refuge, présidé par la charismatique Karen Caws, a participé ce samedi à Ciudad Real à un événement qui, en plus de rechercher des adoptants et de récolter des fonds pour les dépenses courantes, essaie de sensibiliser la population.

« Où un étudiant vétérinaire ou un étudiant assistant de clinique vétérinaire peut-il apprendre plus que dans un refuge ? », se demande Karen Caws. Cet été, treize jeunes (l’une d’eux était présent à la fête) ont fait un stage dans son refuge, propriété de la municipalité de Puertollano, qui accueille environ 300 chiens et 30 chats.

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Quinze associations étaient présentes à la fête organisée ce samedi / J.Jurado

Travail énorme et dur

Le travail est énorme et dur, « et il y a peu de bénévoles permanents », explique la présidente de Huellas, d’où l’importance des stages de ces jeunes « qui n’avaient jamais eu avant la responsabilité qu’on leur laisse ici. Pendant ces semaines avec nous, ils ont dû soigner des animaux, guérir des blessures , nettoyer. Etant moi-même enseignante, ce fut une expérience très enrichissante et les étudiantes (la plupart sont des filles) sont reparties enchantées».

Cette pratique n’est pas courante en Espagne, c’est pourquoi Karen Caws lance un appel pour que des jeunes ou des adolescents de la région ou la province s’impliquent de la même manière.

Association de protection des animaux depuis 2011

Depuis sa création en 2011, l’association Huellas de Puertollano a repris l’ancienne perrera de la ville et est, avec Ciudad Real, un des plus importants refuges de la province. « Depuis lors, nous avons amélioré et étendu les installations. Nous avons la chance d’avoir une bonne relation avec le conseil municipal, nous organisons même ensemble des événements et depuis toujours, quel que soit le conseiller de la région, nous maintenons un dialogue fluide. Nous nous battons ensemble pour cela et nous y arrivons très bien », poursuit Karen.

Huellas est devenu une des associations de protection animale les plus connues de la province, qui a rendu public de graves cas de maltraitance qui, sans être massifs, continuent à se produire.

Peu de volontaires

Le manque de volontaires est un autre problème.

« Nous sommes environ 25 personnes impliquées, mais cela reste difficile. Beaucoup de personnes sont découragées quand elles voient la quantité de travail que nous accomplissons, d’autres sont très impliquées au début mais partent ensuite ou sont en désaccord avec notre système de travail et s’en vont, nous avons toujours des problèmes de bénévolat » , explique Karen interviewée par Lanzadigital.com.

Karen Caws ne pense pas que Puertollano soit une ville où les animaux sont plus ou moins maltraités que dans d’autres villes. « Quand je vais dans les écoles pour donner des conférences, je dis toujours la même chose : nous sommes comme un miroir de ce qui se passe partout. Il y a de bons adoptants et des propriétaires responsables, mais aussi des gens qui font de l’élevage sans contrôle pour faire du commerce avec des chiens et les vendre, de la maltraitance, des gens qui par ignorance causent des dommages à leurs chiens. Depuis le début, nous avons eu des cas horribles et nous essayons d’insister sur le fait qu’un chien n’est pas un objet avec lequel on peut faire du commerce ».

Mesto, l’un des derniers animaux recueillis, qui a été présenté aujourd’hui à la fête de l’adoption, est un mâtin espagnol qui est arrivé avec une morsure énorme et infectée au mois d’août dernier. //

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« La convention européenne de protection animale entrera en vigueur en Espagne en février 2018 » // 20Minutos.es // 12.10.17

 

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  • // Elle empêche, par exemple, les amputations esthétiques de la queue ou des oreilles, régule les euthanasies, l’élevage et appelle à des campagnes de promotion de la stérilisation
  • Le gouvernement espagnol a attendu trente ans pour ratifier ce règlement européen qui établit des critères minimaux de protection animale au niveau national
  • Elle a été approuvée au printemps dernier après le rejet d’un amendement introduit par le PP (Parti Populaire, ndlt) qui voulait maintenir les amputations esthétiques pour les chiens de chasse
  • BLOG : Nous avons toujours besoin de notre propre loi nationale de protection animale.

// Couper la queue, les oreilles, sectionner les cordes vocales, retirer les griffes, en dehors de toutes fins médicales, ou encore offrir des animaux de compagnie comme prix ou lot sera interdit en Espagne à partir du 1er février 2018, après la publication de la ratification par le BOE (journal officiel de l’Etat espagnol) ce 12 octobre de la Convention Européenne pour la Protection des Animaux de Compagnie.

La ratification de cet accord a été demandée pour la première fois en 2007 par la ministre de l’Environnement de l’époque, Cristina Narbona, mais l’Espagne est en réalité en retard de 30 ans, puisque cette Convention a été approuvée le 13 novembre 1987 à Strasbourg. Elle a finalement été approuvée au printemps dernier avec le rejet d’un amendement du PP qui voulait exclure les chiens de chasse de l’interdiction de pratiquer des amputations à des fins esthétiques.

Cela implique l’établissement de critères minimaux et uniformes pour la protection des animaux au niveau de l’Etat. Les différentes Communautés Autonomes doivent vérifier que la législation régionale répond à ces paramètres et les adapter, au même titre que les municipalités dont certaines ordonnances peuvent être en conflit avec la législation européenne.

La Convention interdit les interventions chirurgicales pour modifier l’apparence ou à d’autres fins non curatives, celles-ci étant uniquement autorisées si un vétérinaire les considère comme bénéfiques pour des raisons médicales ou pour le bien-être d’un animal particulier, ou encore pour empêcher sa reproduction.

Pour ce qui est des euthanasies, la Convention Européenne ratifiée stipule qu’un animal ne peut être euthanasié que par un vétérinaire ou par une personne compétente, sauf pour mettre fin à la souffrance de l’animal en cas d’urgence dans le cas où il ne peut obtenir l’aide d’un vétérinaire ou d’une autre personne compétente, ou tout autre cas d’urgence prévu par la législation nationale. Dans ce cas, l’euthanasie devra être réalisée avec le moins de souffrances physique et psychologique possible.

Plus précisément, l’Espagne devra s’assurer que l’éducation soit faite par des personnes dotées des connaissances requises et devra mettre en place des moyens visant à décourager l’acquisition d’un animal par un mineur de moins de 16 ans sans le consentement exprès des parents et à éviter le don d’animaux de compagnie comme prime, récompense ou gratification.

Elle règlemente également les conditions générales de détention des animaux, d’élevage et de commerce à des fins lucratives, les procédures d’accueil des animaux abandonnés, la promotion de la stérilisation ou l’obligation pour les autorités compétentes de mener des campagnes d’information ou d’éducation sur l’adoption responsable.

Selon Alberto Diez, le porte-parole de l’ANDA, « c’est la première fois que l’Etat Espagnol se dote, à travers la ratification de cette Convention, d’un corps législatif articulé et complet qui exige des critères minimaux communs à tout l’Etat Espagnol en matière de protection animale des animaux de compagnie. Les législations autonomes étant diverses et avec des niveaux et des garanties différentes, il était donc indispensable de trouver une formule qui permette, au-delà des compétences nationales, autonomes ou locales, d’établir des critères minimaux qui garantissent le respect de nos animaux de compagnie uniformément et indépendamment de l’endroit où ils sont nés ou ont vécu ». //

 


  • Lien vers un autre article de GEE du 07/02/2017 sur le même sujet avant ratification :

https://galgos-ethique-europe.org/2017/02/07/lespagne-sapprete-a-ratifier-la-convention-europeenne-de-protection-animale/comment-page-1/

« L’arnaque de la Corrida de Bienfaisance de Albacete: la recette a été versée aux toreros » // El Español.com // 30.06.17

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// Les dons et les gains s’élèvent à 231.437 €. Une somme de 227.536 € a été réunie suivant les localités .ASPRONA, l’association d’aide aux personnes déficientes intellectuellement et leur famille devront se contenter d’une donation de la télévision régionale de Castille-La Mancha.

Du bénéfice au bénéficiaire

Les grands gagnants de la Corrida en faveur de ASPRONA, ayant eu lieu le 11/07/2017 à l’arène de Albacete furent ENRIQUE PONCE, le péruvien ANDRES ROCA REY et CAYETANO RIVERA. En plus d’avoir eu en trophée les oreilles des taureaux combattus, ils vont empocher l’équivalent de 82% des dons et des recettes, soit 187.000 € pour les toreros et leur droit d’image, ainsi qu’un total de 227.567 € récoltés grâce à une arène noire de monde.

Mais ils ne sont pas les seuls gagnants dans cette action. Le second gagnant est l’éleveur, DANIEL MARTINEZ, de l’élevage LAS RAMBLAS d’Albacete, qui recevra 44.437,80€, soit 19% de la part du gâteau.

Outre les toreros et les ganaderos (les éleveurs), la somme de 231.437,80 € doit être ajoutée suite à la vente des billets d’entrée. Tout cela aura comme résultat que, sur les bénéfices qui devraient être faits, en déduction des frais de l’évènement, les enfants de Asprona ne toucheront pas un seul euro, leur soutien viendront d’autres sources et projets.

La traditionnelle Corrida au bénéfice d’ASPRONA retransmise en direct sur la télévision de Castille-La Mancha le 11/06/207 s’est littéralement transformée en scandale économique.

A nouveau des voix se sont faits entendre concernant le toupet qu’ont les fans de tauromachie, ce qui profite aux mouvements «  anti-corrida ».

Antécédents à Bilbao

Le jour précédent, dans l’Arène de Vista Alegre (Bilbao), un groupe d’opposants à la Corrida s’est manifesté durant le spectacle en faveur de la «Santa y Real Casa de Misericordia », en clamant : « Vous, les toreros, les ganaderos et tout ce qui vous entoure, êtes coupables de cette situation trouble et compliquée ».

A Madrid, la course aux dons de la Corrida a cessé.

Actualidad_226739536_37633730_648x1152.jpgL’évènement de tauromachie le plus important se tient à « Las Ventas » qui maintient sa réputation et où les toreros facturent leurs prestations en tant que professionnels de la Corrida.

Une situation similaire se passe à Albacete. Les données exactes précisent comment l’argent a été écoulé pour le bénéfice des toreros et des ganaderos, au détriment d’ASPRONA ou autre association de bienfaisance.

Enrique Ponce et son équipe touchent un cachet de 60.000 €, dont ils feront soi-disant don de 15.000 €.

Cayetano Rivera Ordonez et son équipe toucheront également 60.000 €, et don de soi-disant 5.000 €.

Le péruvien Andres Roca Rey et son équipe (très en vogue pour le moment), toucheront 55.000 € et ne feront aucune donation à ASPRONA.

Par contre, cette année, les organisateurs toucheront des droits de télévision. Alors que ces droits étaient gratuits en 2016, la retransmission de 2017 aura coûté 24.200 € à la télévision afin de pouvoir transmettre les combats en direct.

A cette somme doivent être ajoutés 30.000 € de dons via la télévision publique de La Mancha, dénoncés par les toreros et leurs équipes pour non-paiement de droit d’image, figurant dans le bilan global de décompte officiel de l’organisation, en dépit d’être une Corrida à but caritatif.

Des donations qui « donnent bonne figure ».

La réalité est que les toreros (et leur droit d’image), ainsi que les ganaderos ont impliqués plus de dépenses que de gains rapportés par la vente de places. C’est à dire :

  • Sécurité Sociale :12.553,27 €
  • frais de publicité :7.154 €
  • dépenses de l’Arène :7.154 €
  • frais divers afin de remplir les lieux :6.361 ;55 €

Soit un total de 264.831 € de frais.

Ces débours sont supérieurs à ce qu’a obtenu l’organisation de l’évènement: vente de places :227.567 €, droits de télévision :24.200 €, vente de viande :3000 €, frais publicitaires payés par Globalcaja :2.500 € .Soit un total de 257.267 € de rentrées.

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Seules les donations sauveront la balance. Les 59.023,25 € récoltés pour cet évènement apparaîtront comme faisant partie des gains, et ASPRONA participera aux frais au détriment de 51.458,63 €.

Les organisateurs des Arènes d’Albacete révèlent au journal « El Español » leurs inquiétudes après avoir analysé les comptes, « Il semblerait préférable de fixer un point zéro ou d’avoir un compte bancaire afin d’organiser une Corrida où seuls les dons enregistrés peuvent faire une balance positive des gains. Voir c’est croire ».

Plus de revenus qu’en 2016

Ce qui s’est déroulé le 11 juin dernier n’est pas nouveau. L’année passée, sur 147.215 € de dons, ASPRONA a reçu une donation de 3.480 €. Des chiffres ridicules en comparaison de ce qui a été collecté.

Dans ce cas-ci, ce furent les taureaux la principale partie des frais. Les ganaderos ont exigés 70.000 € pour 7 taureaux aux enchères. Pour le seul gain de la Ganaderia de Garcigrande, un droit de 6.000 € fût octroyé. Miguel Angel Perera, le seul matador, était en représentation à 3 endroits différents :Las Ramblas, Fuente Ymbro et Garcigrande, et tous les taureaux ont été facturés au même prix.

Mais à part les ganaderos qui n’ont donné aucun animal en bénéfice à ASPRONA, les équipes appelées tardivement ont pris la somme de 52.083 € pour se vêtir de leur « Habit de Lumière » et gagner 3 oreilles de taureaux. La somme de 187.000 € a été déboursée; ainsi que des frais divers, où l’organisation se paie 6.000 €, plus 7.780 € en frais de publicité, ainsi que la primeur télévisée.

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La Corrida de Bienfaisance organisée au bénéfice d’ASPRONA est supposée être un des évènements tauromachique les plus traditionnels de la saison nationale et cette année a lieu sa 45 ème édition. La mission de ASPRONA est « d’aider (selon un engagement éthique, avec l’appui d’évènements publics) chaque personne souffrant d’un déficit mental ainsi que leur famille, afin de construire un projet de vie, et promouvoir leur inclusion en tant que citoyen de plein droit dans une société juste et solidaire». En 2006, cette association a été honorée de « La Croix en Or de l’Ordre Civil » de la Solidarité Sociale, suite à son important travail assisté par environ 1.000 personnes.

En résumé, dans la Corrida de Bienfaisance de cette année 2017, seules les donations personnelles ont été perçues par ASPRONA .Sans celles-ci, l’association aurait eu à participer aux frais de la Corrida.

A nouveau, la solidarité du monde du taureau a disparu. Lointains sont les gestes du torero Damaso Gonzalez, qui dans de tels cas n’exigeait aucune compensation financière.

Le temps des Corridas de Bienfaisance est fini. Le contexte actuel a donné naissance à une nouvelle notion de bénéfices pour quelques privilégiés : les toreros et les ganaderos. //

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