« Histoires de galgos: les jouets cassés, les jetables du monde de la chasse. » // El Diario // 06-10-16

Les associations de protection animale dénoncent les abandons d’animaux qui sont massif au cours des mois de janvier et de février. Cependant, c’est en ce moment que se produisent les rebus des exemplaires via différents entrainements.

Les associations réclament l’interdiction de la chasse avec ces chiens, comme c’est déjà le cas dans d’autres pays.

 

Deux galgos abandonnés après la chasse sont recueillis par l’Asociación Animales Maltratados de Extremadura
Deux galgos abandonnés après la chasse sont recueillis par l’Asociación Animales Maltratados de Extremadura

L’histoire de ‘Suerte’ est vraiment dure. Cette galga a été retrouvée à Don Benito (Badajoz) complètement désorientée, avec des fractures au crâne provoquées par des coups de massue, et des signes qui indiquaient qu’elle avait été pendue.

C’était une chienne de chasse, mais elle n’était plus utile. Elle boitait à cause d’une fracture mal soignée, et tout semblait porter à croire que son maître s’en était débarrassé. Elle a survécu, avec de graves séquelles, elle vit aujourd’hui tranquille auprès d’une famille en France, qui la dorlote et en prend grand soin.

Il s’agit, malheureusement, d’une histoire à répétition, à chaque saison : celle des galgos qui ne sont plus utiles. Généralement, le galguero cède à d’autres collègues les exemplaires qu’il ne souhaite pas garder, mais il y a des exceptions. La Fédération des Associations de Protection Animale affirme qu’il y a d’autres chasseurs, sans scrupules, qui n’hésitent pas à les abandonner ou à les tuer — bien entendu avant ils prennent soin de leur entailler le cou pour retirer la puce, et ainsi ne pas laisser de traces.—

Olga Lama, secrétaire de la Fédération des Associations de Protection, raconte des cas de galgueros qui font reproduire de grandes portées pour pouvoir ensuite faire une sélection. Le reste est rejeté. Pour d’autres cas, après 3 ou 4 saisons, ils ne sont plus utiles.

María Jesús Manzano, de l’Asociación Animales Maltratados de Extremadura ANIMAEX, a subi, à deux reprises, la mauvaise expérience de devoir décrocher un galgo pendu à un arbre, les deux cas dans la région de Mérida.

J’ai du mal à comprendre la mentalité d’un homme qui ne veut pas dépenser une cartouche et préfère pendre le chien qu’il a en trop, uniquement parce que le chien ne fait pas ce qu’il veut, ou parce qu’il est blessé et qu’il préfère l’achever plutôt que le soigner. ”

Photo de 'Suerte', la galga retrouvée après avoir subi une grave maltraitance / la Federación de Protectoras de Animales de Extremadura
Photo de ‘Suerte’, la galga retrouvée après avoir subi une grave maltraitance / la Federación de Protectoras de Animales de Extremadura

C’est la saison

Cette association précise bien que tous les chasseurs ne sont pas forcément violents, « malgré le fait que cela se répète à chaque fois, tous les ans, en janvier et en février, ce sont les mois où les abandons sont massifs. » Néanmoins, c’est à la fin de l’été et début octobre qu’ils commencent à les entraîner pour la chasse, et c’est à ce moment-là que se produisent les premiers rejets de galgos.

ANIMAEX dispose d’un refuge pour animaux à Montijo, dont la grande majorité sont des animaux de chasse. Cette association raconte qu’ils reçoivent souvent des appels de chasseurs leur demandant de passer chez eux pour prendre les animaux dont ils ne veulent plus. Tel quel.

Une fois, ils ont détecté une portée de 17 galgos, qui vivaient dans une maison de campagne à Talavera la Real, attachés à des chaînes, avec à peine un peu d’eau et de nourriture. Certains d’entre eux étaient grimpés sur une remorque, et en étaient tombés en essayant de se libérer, ils pendaient à des cordes.

 « Nous avons essayé de négocier avec le maître, en lui disant que nous n’allions pas le dénoncer. En réalité nous avions peur qu’il s’en débarrasse le temps que le Seprona arrive, ” nous raconte cette militante. Finalement les chiens ont pu être récupérés et donnés en adoption à des familles qui en prennent soin. Le maître a été dénoncé et sanctionné par les vétérinaires qui ont pris soin des chiens.

« La dégénérescence de la chasse »

Il est difficile de comprendre, à son avis, une pratique qui « dans certains cas, a dégénéré ».

« Avant, le chasseur qui vivait de cette pratique, traitait le galgo comme un privilégié. Si le foyer était dans le besoin, l’animal mangeait avant lui, car c’était le compagnon qui l’aidait ensuite à pouvoir manger. »

À son avis, le problème est que les animaux maltraités sont utilisés comme des objets, un outil qui sert à amuser certains chasseurs pendant leur temps libre. Toutes les associations de protection animale sont d’accord là-dessus.

Virginia Iniesta, vétérinaire et militante pour la cause animale, indique que pour les maltraitants, le chien est un outil, et “de même que lorsque le fusil ne marche plus on le jette, ils font pareil avec le chien. ”

Elle indique aussi que lorsque l’un des chiens qu’ils souhaitent conserver se blesse, il est immédiatement pris en charge, ils cousent même sur place, en pleine campagne. Le chien qui est abandonné est celui qui ne sert plus.

Toutes les associations de protection animale et les refuges réclament l’interdiction de la chasse avec galgo en Espagne, comme c’est le cas dans d’autres pays.

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Une réflexion sur “« Histoires de galgos: les jouets cassés, les jetables du monde de la chasse. » // El Diario // 06-10-16

  1. Janet

    Ces hommes ont quand un cerveau, il ne fonctionne pas tout comme leur coeur, ils vivent sur une autre planète pour faire subir autant de sévices à ces chiens magnifiques et si vulnérables.

    C’est sûrement un pois-chiche leur citrouille , BASTA

    J’aime

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