« L’Europe hurle pour les lévriers » // Blog El Caballo De Nietzsche // ElDiario.es // 10.11.17

// De plus en plus de villes européennes se rejoignent pour rendre visible des chiens utilisés en Espagne pour chasser et dont la situation d’abus et de négligence ne s’améliore pas malgré de multiples campagnes.

 

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Manifestation à La Haye pour défendre les galgos espagnols et d’autres chiens exploités et abandonnés pour les chasseurs.

Par Almudena Alameda // Observer les visages surpris des Allemands et des touristes en voyant des centaines de personnes avec des centaines de lévriers et d’autres chiens passer par la porte de Brandebourg, Unter den Linden et d’autres artères de Berlin est impressionnant. Par une journée ensoleillée de juin, la chose la plus attrayante n’est pas d’expliquer qu’il s’agit d’une manifestation contre le massacre annuel de milliers de lévriers et de chiens qui se produit en Espagne, jetés après la saison de chasse à deux ou trois ans, alors qu’ils ont vécu une vie misérable à dans des rehalas, entassés, mal nourris, entrainés attachés à des voitures, etc.

Alors que certains pointent le chiffre d’environ 11.000 chiens de chasse abandonnées par an, d’autres avancent même 50.000. En tout cas, des chiffres accablants et tristement confirmés par des images effrayantes de lévriers abandonnées dans les champs, pendus dans les arbres ou morts au fond des puits… ou présents en grand nombre, voire majoritairement, dans les perreras bondées et les refuges.

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Galgos espagnols adoptés en Allemagne participent à une manifestation à Francfort.

Et même si nous voyons des lévriers avec des colliers élégants dans les parcs de la ville, la situation, loin de s’améliorer, s’est aggravée ces dernières années. C’est peut-être la raison pour laquelle, depuis quelques années, des manifestations ont commencé à voir le jour dans plusieurs villes européennes. Dans les pays qui font preuve d’empathie pour la souffrance des chiens de chasse, pour leurs conditions misérables d’élevage, de conditions de vie et enfin d’élimination lorsqu’ils ne sont plus utiles à la chasse. Ils dénoncent également la maltraitance des lévriers utilisés dans les courses dans les pays anglo-saxons.

Qu’est-ce qui est revendiqué dans ces manifestations ?

Comme mesure urgente, que la loi sur la protection des animaux s’applique aussi pour les chiens destinés à la chasse, qui subissent des pratiques cruelles telles que le surpeuplement et la mauvaise alimentation, l’entrainement intensif attachés aux voitures, l’abandon et la mort lorsqu’ils ne sont plus utiles. Et comme mesure finale, l’interdiction de chasser avec des lévriers et des podencos est demandée.

Ils exigent que l’UE crée des lois transnationales pour assurer le bien-être des animaux, et non qu’ils dépendent des gouvernements nationaux comme ils le font actuellement. Voici ce qu’ils viennent crier lors des manifestations dans des villes telles que Cologne, Berlin, Sarrebruck, Leipzig, La Haye, Strasbourg et Francfort. Plus précisément, Galgo Voice Francfort a réussi en juin 2017 à réunir de nombreuses associations de protection animales nationales et internationales: Asap Amis, Esperanza del Galgo, Fondation Benjamin Mehnert (FBM), Far Form Fear, Vergessene Fellnasen, Galgos del Sur, Saar Lorraine, Greyhoundhilfe, Parenas Pfotenhilfe Crel France, APRAM de Tenerife, NAC (Non à la Chasse), RICMA (condamnation internationale contre la maltraitance des animaux), le parti PACMA ainsi que des petites associations animales de Francfort.

Lors de ces actions, vous pouvez voir une multitude d’Allemands ou de Français avec des lévriers adoptés, une grande preuve de solidarité qui, bien qu’elle n’élimine pas le problème, soulage la situation, souvent désespérée, des bénévoles des refuges en Espagne.

Galgos espagnols en Allemagne

« Il est difficile de chiffrer le nombre de lévriers adoptés en Allemagne, mais l’augmentation des adoptions et d’accueil est clairement dû aux informations continues sur leur situation et sur le fait que ce sont des chiens avec un caractère calme et qui s’adaptent très bien » explique Barbara Saalfranck, de Calgo Voice Francfort qui, à presque soixante-dix ans, consacre toute son énergie et son temps pour organiser ces manifestations en Allemagne.

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Barbara Saalfrank, de Galgo Voice Frankfurt, organisatrice de manifestations en Allemagne pour défendre les galgos espagnols.

Barbara a de nombreuses années de lutte et d’anxiété derrière elle pour la souffrance des lévriers : « j’ai proposé d’être la voix de ces chiens. Je souhaite ardemment les aider et informer sur leur situation pour que le changement s’oppère. Il est nécessaire de comprendre la cruauté à laquelle ils sont soumis, nous parlons d’êtres vivants qui, comme nous, ressentent la douleur, la joie, la tristesse, le froid, la chaleur, la solitude. Nous ne pouvons pas tolérer que leur meurtre soit une tradition ! » Elle-même donne l’exemple de la solidarité et a adopté quatre chiens, trois lévriers et un autre utilisé comme gardien en Roumanie, et a l’intention d’adopter un autre lévrier. En plus de diriger l’association, elle travaille à la diffusion des manifestations, afin qu’elles soient connues dans les médias, et de plus en plus d’organisations et de participants y adhèrent.

C’est le cas du député européen Bernhard Stefan Eck, du groupe Confédéral de la Gauche unie européenne/Gauche Verte Nordique, qui regrette que « pour certains députés espagnols cela est un tabou de parler de la maltraitance des lévriers ». Il s’est également engagé contre l’élevage des lapins en cages. Concernant les manifestations dans différentes villes en Europe pour défendre les lévriers et podencos, il considère : « qu’il est important que ces actions de protestations en dehors de l’Espagne aient lieu, d’une part, cela encourage les manifestants espagnols pour les droits des animaux à poursuivre la lutte et d’autre part, ils font pression sur le gouvernement espagnol pour qu’il prenne des mesures, car la réputation de l’Espagne est évidente ».

Quand le Parlement européen a discuté de la question des mauvais traitements infligés aux chiens utilisés pour la chasse en Espagne, Stefan Bernhard Eck rappelle que « malheureusement, l’article 13 du traité de Lisbonne donne aux membre de l’EU la responsabilité pour la protection des animaux » Avec une certaine confiance, et de l’espoir, il espère cependant que « si la pression se renforce, aussi bien en Espagne que dans d’autres pays de l’EU, le gouvernement espagnol devra réagir. En tant que destination touristique en Europe, l’Espagne ne peut pas se permettre de perdre sa réputation en étant considérée comme un pays de cruauté légalisée envers les animaux. »

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L’eurodéputé Stefan Bernhard Eck a participé à la manifestation de Franckort pour la défense des lévriers espagnols. 

L’empathie des voisins français

La souffrance de nos lévriers et de nos chiens non seulement suscite la pitié en Allemagne, mais aussi des organisations animales dans des pays comme la France, la Hollande et la Belgique qui se mobilisent depuis plusieurs années.

Christelle Patric Georges, éducatrice canine française de 44 ans originaire de Wegnez en Belgique, est l’une des organisatrices des manifestations en Belgique et en France. Son troupeau est nombreux : un mari, quatre enfants, cinq lévriers et quatre podencos. Christelle est membre de la Voix des Lévriers, l’une des organisations chargées d’amener les lévriers et podencos d’Espagne en France et de leur trouver des adoptants. Elle nous raconte que lors de la dernière manifestation tenue le 30 septembre à Paris, de nombreuses autres associations se sont jointes pour réclamer devant l’Ambassade d’Espagne en France la cessation de la chasse avec des lévriers et podencos, ainsi que les mauvais traitements, les meurtres et les abandons. Certaines de ces organisations sont : CCE2A, Galgos Ethique Europe, la Voix des Loups, One Voice, Radio Parole d’Animaux et aussi le RICMA espagnol.

Lorsqu’on lui demande comment sensibiliser les Européens face à ce problème, elle nous répond que les réseaux sociaux sont un élément clé de la diffusion. Et bien sûr, les manifestations elles-mêmes. Comme en Espagne, c’est principalement un activisme basé sur le numérique, les réseaux sociaux, les groupes WhatsApp, les démonstrations, etc.

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Les associations espagnoles RICMA et NAC lors de la manifestation de Paris le mois dernier.

Augmentation exponentielle de l’abandon des lévriers après la crise

Patricia Almansa, présidente du refuge Galgos del Sur à Cordoba, connait bien la solidarité allemande. Galgos Del Sur participe activement à la plupart des événements organisés au niveau européen, comme celle tenue à la Haye le 22 mai 2016 avec une coalition d’organisations néerlandaises pour lévriers, à Berlin le 7 mai 2016 et à Francfort le 3 juin 2017. A d’autres manifestations, ils ne peuvent pas y participer faute de moyens financiers, puisqu’ils paient leurs voyages avec leurs ressources personnelles.

Galgos del Sur collabore avec TSS (TTIERSCHUTZ Spanien°, une organisation qui opère dans toute l’Allemagne. « Pour Galgos del Sur, les adoptions internationales sont une aide essentielle. En 2016, par exemple, 81 de nos Galgos ont été adoptés en Allemagne. De plus, ils font des dons pour les frais vétérinaires, ils nous envoient des bénévoles qui nous aident temporairement, etc. Nous avons une collaboration très étroite, en fait, avec TSS, Galgos del Sur a acheté un terrain pour construire un refuge car actuellement nous sommes en location » explique Patricia Almansa.

Cependant, l’aide allemande ne suffit pas, un changement de législation est nécessaire et que la loi actuelle soit respectée car le scénario en Espagne, loin de s’améliorer, s’aggrave : « il y a environ quatre ans, coïncidant avec la crise économique, le nombre de lévriers abandonnés a chuté de manière significative, mais au cours des trois dernières années, l’abandon augmente de façon exponentielle chaque année. D’une part, il y a de plus en plus de galgueros qui nous contactent directement pour nous remettre les animaux qu’ils rejettent. D’autres sont abandonnés dans les rues, les champs et les routes. La situation va empirer, surtout pendant la saison de chasse, il y a beaucoup de blessés et abandonnés à leur sort. De plus, au cours des deux dernières années, nous avons remarqué une augmentation très significative, jusqu’à débordement, des chiots.

Aide de la part des autorités ? Aucune selon son président, Galgos del Sur ne reçoit pas un centime d’aides publiques ou de subventions, qui n’existent pas en tant que telles à Cordoue ou en Andalousie. « Il n’y a seulement que quelques appels de subventions liés aux questions éducatives, mais aucune aide dans le développement de l’activité de sauvetage et de récupération des lévriers et autres chiens que Galgos del sur effectue. Nous nous finançons exclusivement en privé, 60% de l’étranger et 40% de l’Espagne » conclut-il.

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L’association espagnole ‘Galgo Del Sur’ lors d’une manifestation à Berlin pour les défense des chiens utilisés pour la chasse.

Pour sa part, Gisela Mehnert, présidente et fondatrice de FBM (Fondation Benjamin Mehnet) estime qu’au moins, l’information sur la misère des chiens destinés la chasse en Espagne, grâce aux médias, s’est améliorée, cela influence une augmentation des adoptions nationales.

Gisela Mehnert est allemande et créa en 2000 le FBM qui parvient à gérer l’adoption d’environ 1000 animaux par an, 20% d’entre eux en Allemagne après avoir déménagé dans notre pays (l’Espagne, ndlt) et avoir connu la réalité des chiens utilisés pour la chasse. Nous avons rencontré Gisela brièvement au stand d’information que la FBM tenait à l’occasion de la manifestation qui s’est tenue en juin à Francfort. Mais ce n’est pas la seule manifestation à laquelle ils ont été, puisqu’ils ont également assisté à l’énorme manifestation tenue à Berlin, Leipzig, etc. l’année précédente. Ils considèrent qu’il est très important d’informer au pied de la rue en Allemagne sur ce problème. « Les allemands connaissent la situation des lévriers et des podencos principalement à travers les réseaux sociaux, mais aussi nous les informons sur place ou par d’autres associations partenaires comme Hundehilfe ueber, Grenzen, VergesseneFellnasen, Galgorettung.

Depuis l’Allemagne, non seulement ils nous aident pour les adoptions mais aussi en faisant des dons matériels et avec des bénévoles qui viennent quelques jours ou quelques semaines pour nous aider.

En ce qui concerne l’évolution au cours des dernières années, la situation des lévriers et podencos, Gisela regrette également de ne pas avoir remarqué un changement positif en termes de nombre de lévriers et podencos qu’ils doivent accepter pendant la saison de chasse, ni sur le nombre de chiens qui arrivent avec des fractures et en très mauvais état à leur centre de récupération des animaux à Séville. Gisela confirme qu’elle ne reçoit aucune aide des autorités de cette province ou de la junta de Andalusia. Très triste.

Alors que l’appel désespéré à l’aide des lévriers et des podencos d’Espagne n’est toujours pas entendu en Espagne, d’autres européens continueront à les appeler. Le prochain rendez-vous aura lieu dans la ville allemande de Cologne, dans la manifestation du 29 janvier 2018. Une date symbolique car c’est le jour ou la saison de chasse se termine en Espagne. Et quand elle débute, comme le titre d’un fantastique documentaire, « Février, la peur des lévriers » //

« La Guardia Civil demande de l’aide pour retrouver l’agresseur de Ladae » par Javier Esturillo // La Contra de Jaèn.com // 15.12.2017

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La mastíne jetée dans un conteneur à Baeza récupère de ses blessures graves à Séville.

// La Benemérita (autre nom de la Guardia Civil, ndlt) lance un appel sur les réseaux sociaux dans lequel elle demande une collaboration citoyenne pour retrouver l’auteur des coups portés à la mastine Ladae.

La Guardia Civil a demandé la collaboration des citoyens pour retrouver le ou les responsables d’un délit de maltraitance présumé sur la mastine Ladae, retrouvée à l’intérieur d’un conteneur dans un parc de Baeza avec un très gros coup sur la tête. La Benemérita a lancé le message sur son compte Twitter officiel, mettant à disposition des citoyens le numéro d’appel 062 et l’adresse mail du Service de protection de la Nature (Seprona) – seprona@guardiacivil.org- pour toute personne pouvant donner une piste ou une information sur l’auteur ou les auteurs présumé de l’agression brutale de la chienne, hospitalisée dans un état grave, à l’Hospital Veterinario del Sur de Séville, où le scanner pratiqué a révélé qu’elle avait été frappée à la tête avec un objet contondant.

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La Police Locale de Baeza, qui a trouvé l’animal à moitié inconscient lundi dernier à l’intérieur d’un conteneur, a ouvert une enquête, ainsi que la Guardia Civil qui investigue plusieurs pistes, et c’est le Seprona qui se chargera de centraliser toutes les actions à mener. L’agression a soulevé l’indignation sur les réseaux sociaux où l’on demande une plus grande fermeté dans les condamnations pour maltraitance animale. La mastine continue à se battre pour sa vie mais elle est toujours dans un état critique. //

 

 

« Lévriers cocaïnomanes et boeufs dopés au “speed”: là où il y a de l’argent, il y a de la triche » par Pedro Cifuentes // El Español // 15.10.17

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// Truquer les compétitions en mettant en jeu la vie des animaux est tristement habituel en Espagne comme à l’étranger. Le gouvernement envisage d’élaborer une loi contre une pratique courante dans les compétitions de chiens, de boeufs, et même de pigeons.

Dans les compétitions de galgos, selon la lutte antidopage espagnole, plusieurs cas de dopage ont été dénombrés cette année. Mais qui faut-il dénoncer?, se demande un expert : « Lorsque nous confirmons un cas, qui devrions-nous sanctionner? Le propriétaire du chien, celui qui prépare la drogue, l’entraîneur ou le vétérinaire ? »

En Espagne (et dans le monde), l’animalisme connait un moment de splendeur, mais l’attention doit être portée sur une pratique étonnamment répandue dans le monde du sport animalier: le dopage. Source de manipulations, de corruption et de tricheries, le côté sombre de cette pratique touche surtout les animaux à qui l’on inocule des substances nocives dans leur sang, sans leur consentement. Ils ne peuvent pas se plaindre quand ils se sentent défaillir, le cœur prêt à éclater à cause d’un excès d’amphétamines (comme cela s’est passé il y a quelques temps pour deux bœufs à Erandio-Pays Basque).

Dopage: Opium et Narcotiques.

La présence de substances dopantes dans les organismes des animaux ne devrait pourtant pas nous surprendre. Le mot « DOPING » a été créé en relation avec les animaux : il a été enregistré pour la première fois en 1889 (dans un dictionnaire anglais) afin de qualifier un mélange d’opium et de narcotiques utilisé dans les courses de chevaux.

Les premiers contrôles antidopage n’ont pas été effectués sur des êtres humains, mais sur des quadrupèdes en 1910 (Le Comité International Olympique ne pratiquera aucun contrôle humain avant 1964, quatre ans après la mort du cycliste danois Knud Jensen, suite à une consommation excessive d’amphétamines aux Jeux de Rome).

130 ans après l’apparition du terme, les chevaux, les chiens, les bœufs et même les pigeons sont intoxiqués avec une fréquence inquiétante. La compétitivité et la santé des animaux sont altérés grâce à des substances très diverses: depuis la caféine, la théobromine et la lidocaïne, jusqu’à la cocaïne, le « speed » et autres amphétamines. En Belgique, où il y a un engouement pour les pigeons voyageurs (un oiseau-champion peut valoir jusqu’à 300.000 €), de la cocaïne et des analgésiques ont été décelés dans le sang des oiseaux. Aucun animal n’est à l’abri d’un empoisonnement, juste pour le profit des parieurs et des éleveurs. « Evidemment, plus il y a d’argent en jeu, plus grand est le risque de dopage », admet un porte-parole de la CDD.

Des cas sont dévoilés dans la presse européenne de plus en plus fréquemment. Cet été, le champion d’Irlande des lévriers, Clondrien Hero, a été testé positif à la benzolecgonine (l’un des principaux composants de la cocaïne) au Greyhound Stadium de Curraheen Park à Cork: une course qui a rapporté un prix de 30.000 € au propriétaire, et où des centaines de milliers d’euros ont été mis en jeu dans les paris.

Sport Rural Basque

L’Espagne ne fait pas exception: le mois dernier, deux éleveurs de Biscaye ont été placés en détention sur décision judiciaire suite à leur implication présumée dans un cas de dopage sur des bœufs de l’IDI PROBAK, un sport traditionnel basque devenu un repaire d’animaux drogués (habituellement aux amphétamines) afin de déplacer plus rapidement leur chargement de pierres (entre une et deux tonnes) et faire gagner à leurs propriétaires des prix conséquents, en espèces.

En août 2014, deux bœufs de 800 kg sont morts après avoir subi cette épreuve: asphyxie, épuisement extrême, dyspnée, ataxie et tremblements musculaires ayant entraîné leur agonie. Le propriétaire a été condamné à 3 mois de prison, ainsi qu’une année de disqualification. Un sport rural basque, certes, mais tellement contaminé par le dopage au point que les agriculteurs se suspectent entre eux. Quand les bœufs se comportent de façon bizarre, la rumeur se répand, disant que ces animaux sont sous l’emprise d’un puissant stimulant (mais parfois c’est le silence, selon les chroniques). Néanmoins, l’ampleur de cette corruption semble faire chuter le marché des paris en même temps que l’engouement des amateurs de ce sport.

Malgré tout, Bernardo Ureta, ex-président de la Fédération Basque de Herri Kirolak (sport rural basque) a quitté ses fonctions en 2016 face à son impuissance dans la lutte contre le dopage lors de ces compétitions rurales (plusieurs bœufs et chevaux sont décédés ces trois dernières années dans plusieurs villes basques, suite à leur participation à cette compétition). Il déclare au journal EL MUNDO que les autorités régionales « ont levé la main » quand un cas positif est détecté, laissant aux Fédérations le soin de régler le problème, sachant que celles-ci n’ont pas les moyens d’action nécessaires pour faire les analyses.

La situation a tellement empiré qu’elle semble avoir enfin attiré l’attention du Gouvernement Basque: cette année,  plusieurs enquêtes ont été ouvertes sur des comportements irréguliers avec des animaux de compétition. Le coût de l’abus d’animaux pour triompher dans le sport pourrait être sérieusement réprimandé par les pouvoirs publiques si ceux-ci décident de créer une loi spécifique à ce genre d’abus selon des sources anonymes du journal EL ESPANOL.

Dans certaines villes basques, les gens ne suivent même pas les épreuves des pierres. A peine la photo dans un journal local, avec comme commentaire: « trois participants au test IDBAK de l’IDI, avec à la droite, l’image du propriétaire des animaux ».

Un règlement pour chaque animal

L’Agence Espagnole pour la Protection de la Santé dans le Sport (AEPSAD) prévoit d’élaborer une loi spécifique sur cette pratique (l’idée faisait partie du discours d’inauguration de son directeur, José Luis Terreros, en mars de cette année). La volonté était clairement  souhaitée par le législateur car il démontre que la loi 3/13 du dopage a établi (dans sa disposition supplémentaire 3 a) que « dans un délai de six mois à compter de l’entrée en vigueur de cette loi, le gouvernement doit présenter un projet de loi pour lutter contre le dopage des animaux ». La loi a été promulguée en juin 2013, mais la demande du Parlement au Gouvernement a été ignorée jusqu’à présent par plusieurs ministres. Si les Présidents du Conseil Supérieur des Sports (CSD) et les Directeurs de l’AEPSAD s’accordent, la situation pourrait évoluer favorablement dans un court laps de temps, selon EL ESPANOL. D’après les sources de cette institution, la question principale est de savoir s’il faut établir une réglementation basée sur les règlements des Fédérations sportives où les animaux sont impliqués (chevaux, lévriers et pigeons), ou d’en élaborer une nouvelle: la difficulté de légiférer dans ce domaine, insistent-ils, s’explique par la nécessité d’élaborer une réglementation propre à chaque animal. Ce n’est pas la même chose, par exemple, de prélever des échantillons sur un cheval que d’un pigeon. Actuellement, la compétence de l’AEPSAD en la matière sert de référence aux sanctions des infractions commises par le dopage en Espagne. Tout dépend également des contrôles effectués par la Real Hipica Espanola et la Fédération espagnole de galgos.

Réforme du Code Pénal

Certaines Fédérations demandaient une loi générale sur ce type de corruption sportive, et la récente réforme du Code Pénal sur la maltraitance des animaux (Articles 337 et 337 bis) représente une grande avancée dans la protection animale, reconnue par les organisations défendant leurs droits, mais il n’existe pas de législation spécifique concernant le dopage chez les mammifères ou les oiseaux.

Venacio Garcia, secrétaire général de la Fédération Espagnole d’Hippisme, affirme à ce journal « qu’un cadre antidopage actualisé est nécessaire pour servir de référence », et illustre, comme « cadre idéal » pour ces sports, le Code de la Fédération Equestre Internationale: un règlement qui distingue les substances dopantes interdites, procurant des avantages sportifs, d’autres substances dites « de soins » qui ne sont pas destinées à améliorer les avantages sportifs, comme par exemple, une aspirine.

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Ceci, ajoute Garcia, permet un double régime de sanctions de type médical. Les sanctions sont administratives et n’entraînent pas l’expulsion de la compétition (sauf en cas de récidive). Comme dans le cas du dopage humain, des dérogations peuvent être demandées aux autorités antidopage pour des raisons de santé. L ‘ « exemple typique », explique Garcia, « ce sont pour les juments traitées pour la fertilité, mais ces dérogations peuvent être très restrictives… car les chevaux ne parlent pas… ».

Les sources consultées qui préfèrent rester anonymes conviennent en général que le dopage chez les chevaux ne constitue pas un problème très répandu en Espagne, étant donné l’existence de contrôles. Par contre, il n’en est pas de même dans le monde arabe, probablement pour des raisons culturelles,dans un monde où la femme a peu de droits…les animaux encore moins. (Afin de respecter l’intégrité de cet article, nous n’avons pas voulu tronquer ce paragraphe, même s’il véhicule à nos yeux des valeurs qui vont à l’encontre de celles d’Action Invisible, ndlt)

Comme dans la chanson de Jorge Drexler, dans le monde du sport, il y a des chiens cocainomanes, des bœufs accro au « speed » et des chevaux en trip permanent d’amphétamines. Le monde des paris donne forme à une activité particulièrement lucrative dans laquelle un animal peut valoir beaucoup plus (selon le sport) qu’un athlète d’élite, justifiant les mauvais traitements continus jusqu’à ce que, avec l’âge, la mort ou le sacrifice, les animaux cessent d’être rentables.

Un monde « agité » et « manipulable »

Le monde de la course de lévriers, reconnait un vétérinaire spécialisé dans EL ESPANOL est « agité » et « manipulable ». Des tas de cas sont connus, mais « depuis que des contrôles ont été établis, les cas de dopage ont diminué », malgré les détracteurs affirmant que le contraire. Le vétérinaire explique que les contrôles anti-dopage des lévriers sont généralement des tests sanguins et non d’urine. L’Espagne a moins de ressources que les cynodromes australiens ou irlandais. Là-bas, ils ont les moyens de procéder à des investigations sérieuses et fiables.

Il existe fondamentalement deux types de courses de lévriers: en pleine nature et en piste fermée (dérivée des anciens cynodromes).

Dans le premier cas, explique le vétérinaire de la Fédération de Castille-La Mancha José Ignacio Vargas, « donner au chien un stimulant, comme des amphétamines, outre le fait que c’est un crime, peut être contre-productif. Comme on ne sait pas exactement quand l’animal va courir, la drogue pourrait agir au mauvais moment. Et inversement si le chien doit concourir plus tôt, un excès de drogue s’avèrera inutile ». Les courses sur pistes sont plus sujettes à la tricherie, qui toujours selon Vargas, restent difficiles à expertiser en Espagne, à l’inverse de l’Australie et de l’Irlande. Idem pour les bœufs du Pays Basque. « L’argent compte moins que le prestige et la tradition. Un éleveur gagne suffisamment d’argent pour l’année. C’est plus un enjeu culturel. Bien sûr, les contrôles dissuadent, mais tout le monde veut gagner! Les victoires dans les courses de lévriers sont faites fondamentalement pour le prestige et par passion, pas pour l’argent. Quand il n’y en a pas en jeu, la pression des participants pour gagner est plus faible ».

Cependant, il y a des cas de lévriers ostenciblement drogués, et qui ont été condamnés à la Cour d’Administration des Sports (TAD). Selon Vargas, la plupart des éléments testés positifs enregistrés dans ces courses « sont dus à la présence de composants interdits, comme la caféine ».

Il ne faut pas ignorer non plus que dans des produits étrangers achetés en Espagne, outre des électrolytes et autres substances incluses, il existe de petites traces de substances interdites ici. Nous les appelons « dépistables ». //

« Lévriers libres: cela fait un an qu’une loi interdit en Argentine les courses de chiens » par Fernanda Jara // Infobae.com // 18.11.17

// Après un travail de longue haleine, 3 ans d’efforts incessants de la part des associations de protection des animaux, la demande d’interdiction de courses de chiens s’est transformée en loi. “C’est une réussite pour l’ensemble de la société argentine”.

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#GalgosLibres. (Adoptar un galgo)

Le 17 novembre 2016 à 00H40 le projet proposant l’abolition des courses de chiens dans l’ensemble du territoire argentin se convertissait en loi à deux voix près. Lors de la dernière session débutée à midi le jour précédent, les opposants à cette loi ont essayé de proposer une réglementation des courses de chiens et certains ont même voulu diminuer la peine de prison de 4 ans prévue pour quiconque ”organise, promeut, soutien ou réalise des courses de chiens de n’importe quelle race”. Alors que dans l’hémicycle le projet de loi finissait par être adopté de justesse, dans la rue des centaines de personnes attendaient anxieuses le résultat du vote et la création de la loi n°27330.

Cette loi est une victoire de toute la société, sans l’appui de tous ces gens la loi ne serait jamais passée”, affirme à Infobae Inés Sanchez, responsable du P.G.A. (Projet Galgo Argentine),la première organisation à promouvoir ce projet et qui a été bientôt suivie par de nombreuses associations de protection animale du pays.

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LEVRIERS LIBRES: UN AN DEJA

On considère dans les médias que le 16 novembre 2016 est la date à laquelle les lévriers ont retrouvé leur liberté, même si en fait la loi n’a été promulgué que le 17 novembre.

A la date anniversaire de ce qui restera un moment historique pour la cause animale en Argentine, Inés Sanchez nous dit : « Aujourd’hui est un jour de souvenirs emplis de joie qui se mêlent un an après à de la nostalgie parce que ce que nous avons vécu ce fameux jour sera difficile à reproduire. Une journée inoubliable, nous faisions les cents pas dans les couloirs du Congrès de la Nation en grignotant nerveusement des fruits secs (elle rit en se revoyant des amandes à la main..), c’est un souvenir que je partage avec tous ceux qui ont été impliqués pour faire aboutir ce projet et qui bien sûr restera gravé à tout jamais dans nos mémoires ».

Le long chemin, trois années durant, du projet de loi débute à la Chambre Haute avec la sénatrice Magdalena Odarda chargée de soutenir cette initiative qui a pris naissance et son envol grâce au hashtag #STOPGALGUEROS. «  Après à peine quelques semaines, ce projet de loi à été voté à l’unanimité par la chambre haute, en revanche le processus à la chambre des députés a été beaucoup plus long et beaucoup plus difficile, nous avons reçu même de nombreuses menaces de ceux qui étaient visés par cette loi », confie Odarda à Infobae.

Après le passage par la chambre haute le projet de loi a été examiné par deux commissions avant d’être finalement présenté à la chambre des députés le 16 novembre 2016. La députée Gabriela Burgos, avec l’aide d’autres législateurs parmi lesquels Daniel Lipovetzky, était en charge de défendre le texte. Après une heure de débats intenses, le projet était enfin voté à une très courte majorité et devenait la loi 27300 interdisant les courses de chiens en Argentine.

Cette nuit là pour la première fois dans l’histoire du Congrès de la Nation il fût question de chiens,et d’animaux en général,considérés en tant qu’êtres ayant des droits et une conscience. De plus, plusieurs députés ont souligné qu’il était temps de considérer l’ensemble des animaux sous un nouveau point de vue.

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Le point de départ de cette loi, inimaginable à l’époque, fût une manifestation pour demander la fermeture du zoo de Colon, dans la province de Buenos Aires, à 287 km de CABA. Des voisins du quartier s’unirent à cette protestation et quelqu’un du groupe en profita pour demander aussi la fin des tortures que l’on faisait subir aux lévriers de course. A la suite de quoi les associations de protection animale s’intéressairent au sujet et au fur et à mesure de leur enquête, dans le plus pur style des séries TV américaines, elles mirent à jour des faits plus inconcevables les uns que les autres.

Lorsque ces actions d’une barbarie inouïe se retrouvèrent sur le web, Infobae fût le premier média de dimension nationale à les reléguer et à les diffuser sur le blog #CosasDeAnimales. C’est à ce moment là que commencèrent les menaces des « galgueros ».

Ce que l’on découvrît de ce « monde », à part des paris illégaux et du jeu clandestin, ce fût surtout l’horreur de la maltraitance des animaux: des chiens drogués, aux muscles surdéveloppés par des stéroïdes. Les chiens qui avaient eu le malheur de perdre une course se retrouvaient pendus à un arbre ou éliminés et abandonnés en tas comme des ordures en bord de route. Les femelles étaient de simples machines bonnes à produire des chiens de course. A la lecture des ces révélations, des atrocités subies par les lévriers, la société sous le choc prit conscience qu’il fallait faire quelque chose pour arrêter le massacre.

L’électrochoc fût tel que plusieurs personnalités du monde du spectacle et de la politique se mirent à adopter des lévriers et à divulguer leur histoire. Parmi ces personnalités on compte le président Mauricio Macri et le maire de Buenos Aires, Maria Eugenia Vidal, qui demandèrent que l’on légifère sue le sujet.De son côté, la partie adverse accentuait le degré de ses menaces.

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LE BILAN DE LA LOI 27330 UN AN APRES

Sanchez fait un bilan un an après l’une des victoires majeures de la cause animale : « Le bilan est plus que positif puisqu’on enregistre une diminution de 80 à 90 % des courses de chiens sur notre territoire et ceci grâce à l’effet dissuasif des peines de prison encourues par les contrevenants. Bien sûr nous rêvons d’atteindre le taux de 100 % et nous continuons à travailler dans ce sens ».

La sénatrice Odarda souligne que « le plus important de la loi 27330 c’est qu’elle est le fruit d’une forte mobilisation des citoyens qui lui donne donc une très grande légitimité. Notre société ne tolère plus la cruauté envers les animaux. D’ailleurs nous constatons que depuis la mise en application de la loi les courses de chiens ont diminuées de 80 à 90 % et que la justice traîte en ce moment 20 dossiers qui concernent des organisateurs de courses de lévriers.

QUELLES SONT LES CONDITIONS DE VIE DES LEVRIERS AUJOURD’HUI ?

Malgré la loi, des courses clandestines sont encore organisées de temps en temps en Argentine. Et même si, à chaque fois que cette activité illicite est dénoncée la police intervient et que les chiens sont saisis, les personnes inculpées ne se découragent pas. La société dans son ensemble doit être encore plus vigilante. « Nous aimerions que les gens soient encore plus concernés par le problème. Si une personne apprend que dans son quartier on organise une course de chiens, qu’elle prenne son téléphone pour appeler la police, le 911 ou même nous directement qui nous chargerons de faire les démarches appropriées », demande Sanchez qui ajoute : « Nous appelons tous les week end

(et ce depuis trois ans sans interruption) les commissariats, les procureurs et les préfectures de police. Avant la loi nous dénoncions le jeu clandestin ce qui nous a permis de suspendre des centaines de courses en Argentine. C’est pour cela que nous incitons vivement nos citoyens à dénoncer ces activités ou du moins à nous contacter pour que l’on puisse faire tout ce qui est en notre pouvoir ».

Mais ce qui afflige le plus les associations de protection animale c’est ce qui se passe dans les pays voisins : « Ce qui nous préoccupe le plus c’est la situation dans les pays voisins, principalement au Chili, en Uruguay et dans une moindre mesure au Brésil. Les « galgueros » se sont organisés et toutes les fins de semaine ils sont nombreux à franchir nos frontières pour faire courir leurs chiens dans les pays voisins où il n’existe aucune loi interdisant les courses de chiens. Les « galgueros » continuent impunément à élever des lévriers pour les exploiter dans les pays voisins. C’est pour cela que nous luttons de toutes nos forces pour atteindre notre prochain objectif qui est d’interdire dans un futur proche chez nos voisins toute course de chiens », conclut Sanchez. //

« Onze personnes emprisonnées pour braconnage avec des galgos » // Castille-Et-Leon // Cadena Ser // 08.11.2017

// La Guardia Civil prolonge l’Opération Tenazón, arrête sept braconniers de plus et récupère plusieurs chiens//

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La Guardia Civil poursuit sa lutte contre le braconnage et contre le vol de galgos / Guardia Civil

// La Guardia Civil a arrêté en moins d’un mois, grâce à la collaboration citoyenne, un total de onze personnes pour des faits de braconnage avec des galgos.  Ils ont en outre récupéré treize lévriers.

Le dernier épisode de la prolongation de l’opération nommée Tenazon a eu lieu les 6 et 7 novembre.  La Centrale Opérationnelle Complexe de la Guardia Civil d’Avila a eu connaissance, grâce à la collaboration de la population, que des actes de braconnage étaient exercés sur des terrains de réserve de chasse de la localité de Palacio de Gida et à proximité de l’ancienne décharge de Cabezas del Pozo.

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Quelques uns des galgas récupérés par la Guardia Civil / Guardia Civil

Après avoir mis en marche le dispositif, secondé par le SEPRONA et l’Unité d’Hélicoptères, plusieurs braconniers ont été localisés: le lundi, ils ont trouvé un total de quatre galgos et le mardi un autre groupe qui était en train de chasser à la main à l’intérieur des terres avec trois autres galgos.

Ces individus possédaient de nombreux antécédents policiers en matière de chasse.
Selon leur déclaration, la Guardia Civil d’Avila a initié des démarches policières en arrêtant au total sept personnes pour des délits présumés contre la faune et la flore, après avoir braconné avec des lévriers, sur des terrains réservés desquels ils ne sont pas propriétaires et lors d’un jour non ouvrable.

En ce qui concerne les galgos, les lectures des micropuces ont révélé des irrégularités et des indices suffisants pour soupçonner qu’un des animaux utilisés pour commettre le délit pourrait avoir été préalablement volé. De plus, la plupart ne possédait par d’identification par puce, ni de carnet de santé. Ils ont été placés à la disposition de la justice dans une dépendance de la Fédération de Castilla- et-Léon d’Avila.

La Guardia Civil rappelle que le braconnage occasionne de graves dégâts sur la biodiversité, en particulier concernant la reproduction du lièvre. //

« L’odyssée des 90 Podencos » // Affaire des Podencos de Mogan, Iles Canaries // La Provincia.es // 29.08.17

// Les chiens vivent entassés dans

une propriété de Las Vargas. //

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Miguel Moreno 29.08.2017 | 01:22

// Depuis 2013, associations de protection animale et bénévoles animalistes tentent de sauver 90 podencos qui vivent actuellement entassés dans une finca à Vargas,  Agüimes. Leur propriétaire les a déplacé depuis Mogán alors qu’ils étaient sur le point d’être confisqués par le Conseil Municipal et les associations de protection animale, à cause des conditions insalubres dans lesquels ils vivaient.

Quatre ans et demi ont passé depuis qu’une association de protection animale a dénoncé la situation de maltraitance dans laquelle se trouvaient les 90 Podencos de Mogán. Depuis lors, les chiens ont subi une véritable odyssée qui n’a pas toujours pas trouvé de fin heureuse, puisqu’ils vivent encore entassés dans une propriété de Vargas, Agüimes, sans qu’aucune institution ni autorité n’ait pris de mesures.

Le début de l’histoire remonte au 21 février 2013, quand l’association  Protectora Gran Canaria Pets a porté plainte devant le Conseil municipal de Mogán et le Seprona contre une personne qui possédait des dizaines de chiens entassés dans des conditions insalubres, dans des installations précaires. Deux dossiers administratifs ont été ouverts, et ont abouti sur deux accords de l’assemblée plénière municipale. Ces accords concluaient qu’une amende de 826 € serait imposée, en plus d’une déclaration d’incapacité de détenir des animaux pendant cinq ans, et la confiscation de tous les chiens.

En septembre 2014, la date de saisie des chiens est notifiée au propriétaire des animaux. Celle-ci est réalisée à Los Llanos où sont entassés la centaine de chiens. Seuls 45 d’entre eux ont pu être saisis puisque le reste des podencos avait été déplacé par leur propriétaire quelques jours avant, à Los Albarianes, situé à seulement quelques kilomètres de là.

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C’est à ce moment là qu’a débutée l’affaire connue dans le mouvement animaliste sous le nom des « 90 Podencos de Mogán ». Le 17 décembre 2015, deux ans et dix mois après la première plainte, les bénévoles ont cru que l’affaire touchait à sa fin. Ce jour devait marquer la fin du cauchemar pour ces animaux. Tout était prêt du côté des associations de protection animale, des volontaires, des agents municipaux de Mogán, pour confisquer les Podencos dans Les Albarianes. Leur surprise fut énorme quand, après s’être présentés sur les lieux, ils n’y ont trouvé aucune trace des chiens.

L’homme avait de nouveau fui avec les animaux vers une propriété privée située à Playa  de Vargas, d’Agüimes, où les 90 Podencos vivent toujours aujourd’hui, entassés. Le Pacma (Parti politique animaliste espagnol, ndlt) s’est joint aux associations de protection animale pour présenter une nouvelle plainte au tribunal de garde de Telde, en lui précisant la nouvelle situation géographique des chiens.

La même année, le Conseil municipal de Mogán a transmis le dossier administratif à la municipalité d’Agüimes qui, après avoir établi ses propres rapports municipaux (policier et vétérinaire), les a remis entre les mains de l’autorité judiciaire.

En août 2016, Oliver Perdomo a remis au Conseil municipal d’Agüimes une pétition de 75.000 signatures réunies sur le site Change.org afin qu’elle prenne des mesures concernant cette affaire. Perdomo a déclaré que cela fait déjà plus d’un an qu’il a remis la pétition et qu’il n’a toujours pas eu une réponse du Consistoire. « Pas même un appel », a-t-il affirmé.

Beatriz Mejías, conseillère de Coalition des Canaries à Agüimes, a imploré la corporation municipale d’agir à propos de ce cas. Les associations se demandent pourquoi a agit et que Agüimes ne fait rien. « Dans cette commune, la réglementation ne parle pas de sanctions, mais de protection animale », détaille Mejías. La conseillère explique que le Conseil Municipal ne prendra pas de mesures. Ce sont des podencos, des chiens de chasse, ils ne sont pas protégés par la loi de protection animale qui est en train d’être élaborée au Parlement des Canaries », déclare-t-elle. « Ils ne l’appliquent pas afin de ne pas perdre le vote des chasseurs, et je trouve incroyable qu’elle ne protège pas certaines races chiens », condamné Mejías. Les jours passent, et 110.000 signatures plus tard, les 90 podencos vivent toujours entassés sous la chaleur d’Agüimes. //


Voici les conditions de vie actuelle des chiens:

Pour aller plus loin concernant cette affaire:

Rejoignez la page Facebook consacrée aux 90 Podenco de Mogan en cliquant ici, le groupe Facebook en cliquant ici, et le groupe Teaming en cliquant ici.

Pour signer la pétition sur Change.org, cliquez ici.

 

« Les animalistes se mettent à nu pour les animaux » par Graci Galán // Lanzadigital.com // Puertollano // 3.12.2017

 

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// Eva, Carolina, Daniel, Rocío, Karen, Elena, Sara ou Carlos sont quelques uns des protagonistes du calendrier solidaire réalisé par plusieurs associations de protections animales de la province de Ciudad Real – Ama de Miguelturra, Galeca de la même localité, Animalcázar de Alcázar de San Juan, Huellas de Puertollano, ArgAnimal de Argamasilla de Calatrava et Tres Patas de La Solana – avec la particularité que chaque mois de ce calendrier solidaire dévoile les présidents et présidentes de ces associations posant nus sur des photographies artistiques.

Eva Carpio, présidente de Animalcázar, est à l’initiative de ce projet qui au départ ne devait concerner que l’association d’Alcazar de San Juan, et qui s’est finalement élargi au reste des associations de la province.

Au total, 200 exemplaires ont été réalisés et proposés à la vente au prix de 8€ dans les différentes associations de protection animale de la province qui ont participé à ce projet, dont les recettes sont destinées à supporter les frais de ces assos.

Les photographies très artistiques réalisées par la photographe Alicia Hernández illustrent les douze mois de l’année. Cependant, ces instantanées ne dévoilent pas uniquement les membres des associations de protection animale, puisque chacun d’entre eux pose avec l’un des animaux de ces associations, dont certains ont une lourde histoire derrière eux et qui attendent leur deuxième chance en étant adoptés.

Pour le mois de janvier, c’est Carolina, de Animalcazar, qui pose avec « Zape »; pour le mois de février, ce sont deux galgos nommés « Robledo » et « Manila », qui sont sur la photo, et qui font partie de tous ces animaux abandonnés à la fin de la saison de la chasse, leur nombre augmentant considérablement à cette date. Ils posent avec Karen et Elena de Huellas et ArgAnimal.

En mars, c’est Daniel, de Animalcazar, qui illustre le calendrier aux côtés d’ « Atila », un autre galgo; en avril, c’est « Goku » qui est le protagoniste de la photo, un chat de l’association ArgAnimal qui, comme vous le verrez, a eu l’une de ses pattes antérieures amputée.

En mai, c’est le chat « Lulu » qui tente d’éveiller les conscience sur sa situation:  une malformation de la patte, et qui attend son adoption à Animalcázar en posant avec Rocío; en juin Alicia, de la même association, pose avec “Beethoven”.

En juillet, c’est une photo de groupe de tous ceux qui ont participé à cette initiative, accompagnés de plusieurs chiens de Animalcazar.

En août, c’est Carlos, de Tres Patas , avec « Quillo »; en septembre: Marta, de Galeca, en novembre “Jhony” aux côtés d’ Eva.

En octobre, Karen accompagne « Mesto », un chien mâtin qui se trouve au refuge Huellas de Puertollano et qui a été trouvé avec une énorme blessure au cou, attendant lui aussi qu’une famille lui offre son affection.

L’auteure de ces photographies, Alicia Hernández, affirme que les protagonistes de ce calendrier ont passé toute une journée au refuge d’ Alcázar à San Juan pour participer aux trois différentes sessions, et ont réalisé ensuite la sélection de douze clichés, une pour chaque mois. « Le choix a été difficile », commente Hernández, qui s’est plié à l’exercice de manière complètement altruiste.

« J’ai essayé de transmettre le sentiment que ressentent ces personnes vis à vis de ces animaux et qui donnent sans attendre de recevoir », déclare la photographe qui a réalisé ce travail, qui expliquait aussi qu’ « il est compliqué de travailler avec les animaux et les personnes parce que les animaux n’ont pas l’habitude de rester tranquille ».

Ces quelques photographies essaient de transmettre l’empathie « envers les animaux, de se sentir égal à eux », déclarait Ève Carpio, qui assure que c’était une sacrée expérience pour ces personnes de poser nues pour cette initiative solidaire. A cette occasion, les présidentes et les présidents des associations se sont déshabillé pour la bonne cause, leur cause, pour laquelle ils luttent tous les jours et pour laquelle ils n’hésitent pas à  montrer leur propre chair afin de transmettre leur amour par les animaux. Et, comme il ne pouvait pas en être autrement, ils le font accompagnés de leurs animaux pour lesquels ils  ressentent une affection spéciale. //

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Eva de Animalcázar posant avec un de ses petits chats