« Les chasseurs font pression en vain sur la ministre Ribera afin que l’Espagne ne soutienne pas la proposition européenne qui « mettrait fin à la chasse » // Diario16.com // 30.08.2020

L’Europe vote cette semaine sur l’éradication progressive des munitions à base de plomb.

La Fédération des Associations de Chasse et Conservation de la faune sauvage de l’Union Européenne (FACE) fait pression sur la ministre de la Transition Ecologique, Teresa Ribera, pour qu’elle ne soutienne pas en Europe cette semaine la modification du Règlement REACH sur l’utilisation et la possession de munitions à base de plomb dans les zones humides. Initiative qui a de bonnes chances d’être approuvée le 3 septembre lors du prochain Comité REACH. Une initiative qui, selon les chasseurs, « mettrait fin à la chasse ».

Cette initiative européenne prend place après des années de revendications des groupes et lobbies écologistes. En effet, lors du dernier Congrès de l’Union pour la Conservation de la Nature (UICN), qui s’est tenu en 2016, la motion présentée par SEO / BirdLife qui exhortait l’UICN, ses membres et les gouvernements à travailler sur l’éradication progressive des munitions à base de plomb, a été approuvée.

Et enfin aujourd’hui, l’Union Européenne est prête à prendre ces mesures, qui vont isoler davantage le loisir et le commerce de la chasse.

La FACE affirme, à l’instar de la Fédération Royale Espagnole de Chasse (RFEC), que la proposition actuelle de la Commission européenne sur l’élimination progressive des munitions au plomb dans les zones humides  «n’est pas faisable, car elle reste très ambiguë, disproportionnée et discriminatoire pour les chasseurs ».

En outre, de l’avis des chasseurs, elle peut provoquer indirectement un certain nombre de problèmes juridiques graves, non seulement pour les chasseurs européens, mais aussi pour les organismes chargés de faire respecter la loi.

A ce jour en Espagne, le ministère de la Transition Ecologique a déjà déclaré qu’il voterait en faveur de l’amendement. Pour les chasseurs, Teresa Ribero « n’a pas donné d’explication officielle des raisons qui l’ont conduite à prendre cette décision, sans même avoir consulté les communautés autonomes ni même avoir voulu entendre les données techniques et juridiques du secteur de la chasse et de l’armurerie ».//