« Îles Canaries : des milliers d’animaux victimes de mauvais traitement, attachés, sans eau ni nourriture. » // El Digital Sur // 28.05.19

« De nouvelles images de chiens de chasse ainsi que d’autres animaux, sur des terrains pourtant publics, font surface et démontrent la situation lamentable dans laquelle ils sont obligés de vivre.

Le PACMA (parti animaliste) réclame une nouvelle Loi de Protection Animale aux Canaries, qui mette fin à cette situation.

Cela fait plusieurs mois que le Parti Animaliste réunit des documents grâce à des activistes indépendants et aux adhérents du parti, dans le but d’alarmer sur la situation de ces chiens mais aussi de chèvres, présents dans des fossés creusés sur des terrains publics. Ces images ont été utilisées pour déposer des plaintes concernant des irrégularités présumées liées à l’état physique et mental des animaux, ainsi qu’à la pollution de l’environnement. Malgré plus d’une dizaine de déclarations, l’administration n’a rien fait et après avoir inspecté les lieux, le rapport publié n’indique aucun mauvais traitement. Toutefois, les images de l’état de ces animaux ne laissent aucun doute et rendent nécessaire l’adoption d’une nouvelle loi pour la protection et le bien-être des animaux aux îles Canaries pour mettre fin à cette situation.

Tous les endroits visités se présentent de la même façon : baraquements construits avec des palettes, des plaques, des clôtures et des sommiers, des chaînes rouillées, des restes de matériaux de construction, de l’eau croupie, et surtout l’absence de nourriture. Ces animaux étaient vraisemblablement destinés à la chasse ou à l’exploitation du bétail.

Ces pratiques sont acceptées politiquement aux Canaries bien qu’il s’agisse de l’exploitation privée d’espaces publics. « Ces exploitations sont dénoncées à maintes reprises par les associations de défense animale et les particuliers, non seulement à cause de l’état dans lequel se trouvent les animaux, mais aussi à cause de la saleté et des déchets dispersés dans les ravins et qui finissent dans la mer. Généralement, la police se déplace, vérifie que les animaux sont pucés et vaccinés et émet un rapport positif, sans tenir compte des conditions d’insalubrité et sans poser de question sur les titres de propriété. », explique Yolanda Morales, coordinatrice de la province de Santa Cruz de Tenerife.

Malgré l’installation de clôtures, les panneaux indiquant « passage interdit » fleurissent. « Il ne s’agit pas seulement d’une appropriation des terres avec l’approbation des autorités. Il faut également penser qu’en cas d’inondation, les animaux seront violemment emportés par le courant et mourraient parmi les décombres. Pour cette raison, la construction de fossés n’est pas autorisée », explique Iris Sanchez, coordinatrice de la province de Las Palmas.

Le Parti Animaliste assure que la situation aux Canaries est déplorable en raison du manque d’intérêt politique à légiférer sur cette situation, et espère, à travers ces dénonciations et leur publication, susciter l’indignation contre ces situations dramatiques, afin d’améliorer la qualité de vie de ces animaux qui, pour le moment, ne sont pas représentés politiquement. »