"Les animaux des fourrières municipales en situation critique en raison de l'état d'alerte" // Pacma // 17.03.20

// L’accès des bénévoles dans les centres municipaux a été affecté par l’état d’alerte. Nous demandons qu’ils puissent continuer à y accéder, toujours avec les précautions maximales qui s’imposent.

La situation exceptionnelle dans laquelle nous nous trouvons tous plongés suite à la pandémie de coronavirus affecte également les éternels oubliés de la société : les animaux. Le gouvernement a repris dans les exceptions aux mesures imposées par l’état d’alerte le soin et l’alimentation des animaux hébergés dans les refuges et les protectoras, soins assurés par des volontaires. Mais qu’en est-il des animaux qui se trouvent dans les centres municipaux?

Ces centres ont des travailleurs nommés par le conseil municipal de chaque localité, mais une bonne partie du travail qui est effectué, comme les promenades quotidiennes avec les chiens, incombent aux volontaires qui viennent bénévolement prendre soin des animaux.

Dans la situation actuelle, l’accès des bénévoles à ces centres municipaux a été interdit. Les travailleurs continuent de venir, mais une partie du travail qui est réalisé habituellement a été suspendu en raison du manque de personnel et de ressources, car les volontaires ne peuvent pas venir en raison des restrictions de l’état d’alerte.

Pour les bénévoles, prendre soin de ces animaux est un engagement, un dévouement et un travail.

Le soin à ces animaux en situation critique.

Prendre soin de ces animaux ne se limite pas à l’alimentation. Dans les centres municipaux, les animaux vivent dans peu d’espace, dans des chenils individuels, et ils ne sortent que lorsque les volontaires viennent leur faire faire leur promenade quotidienne. Dans la situation actuelle, en l’absence de personnel, les travailleurs nommés ne peuvent pas effectuer tous les travaux seuls. Par conséquent, les animaux passent 24 heures/24 enfermés dans un espace très réduit, ce qui peut affecter leur santé physique et mentale et aggraver la situation dans laquelle ils se trouvent , qui est déjà critique, sans maison ni famille.

Laisser un chien avec un niveau d’énergie élevé confiné 24 heures sur 24 pendant des semaines peut augmenter de manière considérable son niveau d’anxiété. Les conséquences peuvent être irréversibles pour l’animal. Les promenades sont vitales pour son intégrité mentale et physique, presque autant qu’une alimentation correcte.

Par conséquent, ces centres et les animaux qui s’y trouvent ont besoin que des volontaires viennent aider, en respectant toujours les protocoles établis et les mesures imposées par les autorités. Nous ne savons pas combien de temps l’état d’alerte peut durer, bien que tout indique qu’il se poursuivra pendant plusieurs semaines. Par conséquent, un protocole est nécessaire pour que ces animaux puissent être soignés de la meilleure façon possible.

Dans la Communauté de Madrid, par exemple, un réseau de volontaires s’est organisé pendant ces jours et ces semaines de confinement, prêt à aider là où c’est nécessaire, et une bonne partie des volontaires qui viennent régulièrement dans les centres sont prêts à continuer leur travail pour soigner les animaux, comme ils nous l’ont fait savoir.

De plus, le travail que ces personnes effectuent n’est pas seulement un service bénévole, mais il remplit une fonction obligatoire de ces centres pour animaux, qui est de disposer de suffisamment de personnel pour fournir aux animaux tous les soins nécessaires à leur bien-être, «en ce compris une alimentation adéquate, une protection contre les intempéries, de l’exercice et, en général, l’attention nécessaire en fonction de leurs besoins », selon la Loi relative à la Protection des Animaux de Compagnie de la Communauté de Madrid.

Nous demandons donc aux autorités d’inclure les centres municipaux parmi les lieux qui nécessitent du personnel bénévole pour continuer à fonctionner et, comme c’est le cas pour les refuges et les protectoras, de permettre aux bénévoles de continuer à faire leur travail, si important dans cette situation critique.

Les personnes qui se proposent comme bénévoles sont, comme elles nous l’ont fait savoir, conscientes de la gravité de la situation dans laquelle nous nous trouvons et sont prêtes à agir avec la plus grande prudence et à suivre les protocoles établis par le Gouvernement et les autorités sanitaires, en évitant tout contact entre eux et en se consacrant uniquement aux soins et à la promenade des animaux. //

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