// A l’origine de la pétition lancée par un activiste de la cause animale, un constat clair : la corrida “ne fait pas partie de la tradition espagnole”.

La tauromachie pourrait être définitivement abolie si l’initiative qui doit être discutée prochainement au Parlement européen à la demande d’un défenseur des droits des animaux est écoutée.
Sa demande n’a été prise en compte qu’après un an d’attente, mais il a reçu la réponse qu’il espérait : les institutions européennes débattront pour la première fois d’une proposition formelle visant à l’abolition de la tauromachie.
Selon l’activiste, « les corridas et autres festivités ne font pas et n’ont jamais fait partie de la culture espagnole ». Il milite donc pour la suppression de tout spectacle se terminant par la mise à mort du taureau.
L’activiste affirme que ces festivités sont complètement anachroniques, et que selon lui “l’homme est passé du fait de domestiquer et de se nourrir d’un animal, à son asservissement pur, et que nous sommes beaucoup à considérer que cela est inacceptable au XXIème siècle ». Pour ces raisons-là, il estime que le climat social est maintenant plus favorable au succès de ce type d’initiative : « La protection du bien-être animal est une préoccupation croissante au début de ce nouveau millénaire ».
La personne à l’origine de cette pétition est pleine d’espoir, d’autant plus que tout cela s’est fait sans l’aide d’aucune infrastructure ni aucun soutien, et surtout après que de grandes organisations comme PACMA (Parti animaliste contre la maltraitance animale) ait tenté durant des années ce type d’actions sans succès.
La différence entre cette pétition et les précédentes est qu’il s’agit d’une tentative de montrer que la tauromachie n’est pas une tradition éminemment espagnole, mais était un divertissement de masse sur tout le Vieux Continent, aboli au siècle des Lumières.
Violation d’accords internationaux

L’activiste tente également de contrer tous les arguments utilisés par les défenseurs de cette tradition. L’un d’eux, approuvé par l’UNESCO, explique que la tauromachie « n’est pas acceptée et ne génère pas de fierté chez la plupart des citoyens des pays et des villes qui la pratique, ce qui s’est clairement manifesté lors de son interdiction en Catalogne et dans les îles Canaries. »
Il souhaite également démontrer que d’autres types d’accords internationaux sont bafoués, comme la déclaration des Droits de l’Enfant de 1959, dont l’article 10 stipule « le droit à être élevé dans un esprit de compréhension, de tolérance et d’amitié ». Principe qui semble violé lorsque les enfants sont confrontés à la souffrance animale.
En outre, l’initiative se concentre sur la Déclaration universelle des droits des animaux, qui a été violée dès le début : » Tout animal a droit au respect « , ou « L’homme, en tant qu’espèce animale, ne peut revendiquer le droit d’exterminer d’autres animaux ou de les exploiter en violation de ce droit »
Après avoir été admise pour traitement, la proposition de ce militant sera débattue lors d’une session au Parlement européen pour décider si, au final, les festivités liées à la tauromachie seront déclarées illégales. //