- // La plateforme NAC a organisé un rassemblement le samedi 24 mars à Cuenca après la découverte d’une fosse commune à Tarancón dans laquelle des dizaines de chiens de chasse ont été jetés.
- La plupart des chiens ont été jetés vivants et sont morts de faim et de soif, sans possibilité de pouvoir s’échapper.
- Les photos que nous avons publiées ont été prises par yo-galgo.com sur les lieux des évènements.

A la mi-février, une découverte macabre prouve une fois de plus que certains s’amusent à tuer des animaux en utilisant pour cela d’autres animaux tout aussi innocents : un charnier a été découvert dans le village de Tarancón, Cuenca, avec les restes de dizaines de chiens utilisés pour la chasse et ensuite jetés comme de simples déchets inutilisables.
C’est une preuve de plus, et il y en a beaucoup.
C’est pourquoi la plateforme NAC (No a la Caza) a organisé un rassemblement ce samedi 24 mars sur la Plaza de la Hispanidad à Cuenca à 12h pour « réclamer la fin de l’impunité pour ces atrocités et la fin de la chasse avec galgos et chiens d’autres races ».
Pour ces revendications, la Plateforme NAC a reçu le soutien de 5 organisations animalistes (protectora Cuencanimal, protectora Hogar de Paz, protectora Bonamiko, protectora Ámalos et Bloque Antiespecista Cuenca) et aussi de IU-Protección Animal. En plus d’exhorter les citoyens à se joindre à eux, les organisateurs rappellent que l’Espagne est le seul pays de l’Union Européenne qui autorise encore la chasse avec des chiens.
Le cas du charnier de Tarancòn a provoqué un grand impact social, avec de nombreux articles publiés dans les médias nationaux et internationaux, mais la plateforme veut que le gouvernement et les partis politiques prennent « conscience de l’énorme problème de maltraitance que génère la chasse et qu’ils prennent des mesures efficaces et permanentes. »

« La maltraitance sauvage infligée à ces chiens, les laissant à leur sort pour qu’ils meurent de faim et sans possibilité de s’échapper, doit être punie. Ce délit doit se retrouver dans le Code Pénal au niveau national et non, comme c’est le cas aujourd’hui, que la législation de Castilla-La Mancha puisse exclure les chiens « de chasse » de la Loi sur le Bien-être Animal. Cela permettrait d’éviter les atrocités commises à Tarancón, souligne la plateforme NAC.
Les organisateurs du rassemblement soulignent que, « malheureusement », le cas de ce charnier n’est pas un cas isolé, et qu’au cours des derniers mois plusieurs cas aussi terribles ont été rapportés, notamment les chiens attachés à la voie ferrée dans la province de Séville. La plateforme NAC continue toujours de se battre pour les chiens de Mógan (Gran Canaria), toujours détenus dans des conditions terribles et dont les propriétaires légaux continuent à « échapper à la loi ». ‘Ces cas ne peuvent pas tomber dans l’oubli et nous voulons que notre combat et notre souffrance et, bien sûr, la nécessité d’un nouveau cadre juridique qui inflige des sanctions réelles pour ces maltraitances sauvages, soit entendu dans la rue. »
Ce rassemblement est une mobilisation de plus pour l’éradication du « fléau national » qu’est la maltraitance générée par la chasse. Ainsi, le 4 février dernier, et pour la neuvième année consécutive, des manifestations contre cette pratique ont eu lieu dans 31 villes espagnoles, avec le soutien de 491 associations, plateformes et partis politiques.

L’objectif de la Plateforme NAC est de rendre visible cette maltraitance, qui va au-delà de la chasse et se traduit par des centaines de chiens abandonnés ou tués lorsqu’ils ne servent pas à chasser, des femelles utilisées pour la reproduction de masse, des conditions de vie et d’entraînement cruels, etc. Pour cela, nous réclamons une loi nationale contre la maltraitance des animaux qui remplit son objectif, « sans bâton dans les roues ».
Ces manifestations ont eu lieu non seulement dans les villes espagnoles mais aussi dans d’autres villes européennes comme Cologne, Dijon, Lyon, Toulouse, Paris, Namur et Vérone, où ces manifestations sont organisées depuis des années par des associations animalistes et des adoptants de chiens.
La Plateforme NAC (No a la Caza), créée en 2010, est une association sans but lucratif, non confessionnelle et sans parti, dont l’objectif principal est « de sensibiliser et promouvoir le respect et les intérêts individuels des animaux non humains, spécialement ceux liés à la chasse, et de faire valoir et d’élargir leurs droits ». //