« Karen Caws, symbole de la lutte contre la maltraitance animale » // lanzadigital.com // 05-03-16

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// Très liée à la nature depuis toute petite, depuis qu’elle a fait ses premiers pas sur l’île de Wight entre des poules, des lapins, des veaux et une chatte qui avait fêté ses vingt ans, elle est arrivée à Puertollano à la fin des années 80, alors que son rêve était d’apprendre les langues et de connaître réellement une société espagnole qui l’avait conquise grâce au bleu des hivers de la Mancha. Elle y a aidé, grâce à son infatiguable dévouement, les mouvements de lutte contre la maltraitance animale, et elle apparaît aujourd’hui dans le réseau associatif de la ville comme l’un des piliers fondamentaux de l’association de Protection des Animaux et des Plantes « Huellas ».

Karen Caws est aujourd’hui l’un des principaux bastions de la ville minière, dans la défense des droits des animaux, et l’une des personnes les plus impliquées dans la sensibilisation. Elle a la conviction « qu’un voyage de 1000 kilomètres commence forcément par une étape » et « qu’un seul geste », peut contribuer à changer les choses.

A la veille de la journée de la Femme Travailleuse, Karen Caws parle de son arrivée à Puertollano, en tant que professeur au Fray Andres Institut « en 1988 après avoir étudié les langues modernes en Angleterre. » Dès le début, Puertollano l’a fascinée, bien que la ville industrielle avait peu à voir avec l’île où elle a grandi, « à la campagne, dans une maison où nous étions presque autosuffisants» comme petite-fille de grands-parents paysans et fille d’un ingénieur naval très écologiste.

Après avoir travaillé au Fray Andrés Institut, Karen a décidé de s’installer à Puertollano. Elle a commencé par donner un certain nombre de cours extra-scolaire et elle a ensuite passé un diplôme de maîtrise en linguistique appliquée après avoir mis de côté les études qu’elle avait commencé du langage des signes, pour finalement décider d’ouvrir une Académie dans la rue Velázquez, qui aura dix-sept ans cette année. Comme enseignante professionnelle, Karen commente qu’elle «n’avait jamais noté qu’en tant que femme elle doive faire davantage d’efforts dans le développement de sa carrière, peut-être parce qu’elle a été bien accueillie par le milieu, qui est généralement plutôt traditionaliste» et admet que «tout d’abord, être une femme a généré plus de confiance pour l’enseignement auprès enfants ». En tant qu’autonome, elle ajoute que «je devais travailler un peu comme les hommes ». Ses élèves et leurs familles ont été ses premiers amis espagnols dans cette ville dans laquelle elle a décidé de s’intégrer totalement », mais elle a, « au fil du temps, eu également des amis anglais ou américains. » L’étape qui a marqué le retour aux sources s’est faite dans la région, en 2000, à Villamayor de Calatrava, à vingt kilomètres de la ville, où elle a bâti sa maison sans eau courante ni électricité, avec un générateur et les incontestés neuf chiens et cinq chats, et où elle a créé son propre morceau d’«île».

Manifestant son immense attrait pour la nature, qui pour elle maintient «sain, physiquement et mentalement», et qui explique que «où je vois les oiseaux qui arrivent, le passage des saisons et les changements quotidiens dans la végétation, je m’accomplis en tant que personne », Karen Caws était la candidate idéale pour la création de la société de Protection des Animaux et des Plantes Huellas de Puertollano en 2011, organisme qui l’a faite devenir un personnage public, alors qu’elle n’avait toujours été que simple bénévole en face du refuge canine. Bien que jeune elle ait déjà été impliquée dans des campagnes de bénévolat pour la Croix-Rouge et divers organismes de solidarité, Karen a été surprise d’avouer que ce fut en Espagne qu’elle a développé son rôle en tant que militante pour la défense des droits des animaux. Donc, elle avait toujours été fan de « tout ce qui touche à la nature», mais jusqu’à son arrivée à Huellas, elle ne faisait partie d’aucune organisation similaire.

Venant d’un pays dans lequel elle admet que dans «les années soixante-dix, stériliser les chats était normal » et où les « grands refuges de chiens peuvent avoir un certain nombre d’animaux semblable à ce qui peut contenir Puertollano », Karen souligne que « les cas de maltraitance et les abandons à répétitions sont ce qui me choquent le plus. Elle raconte qu’avant, elle allait «au théâtre, au cinéma, je sociabilisais avec tout le monde, mais je n’en pouvais plus de cette réalité, et surtout de l’indifférence des citoyens pour ce type de cas. » Elle parle de l’abandon des galgos, des podencos, de la saturation des refuges, du manque de bénévoles et des cas récents d’abus, elle estime qu’ « ils ont toujours existé, mais maintenant à travers les réseaux sociaux, ils sont plus visibles. »

Elle souligne que « Huellas » est un projet à long terme, parce qu’un changement radical est nécessaire »; et elle se demande donc combien de temps elle va voir la force de continuer, « parce qu’il y a des moments où nous sommes à bout, il y a énormément de travail pour les quelques personnes que nous sommes, totalement engagées », et elle souligne l’importance du fait qu’il est important que l’association devienne un organisme plus solide.

La revendication de Karen Caws pour la Journée Internationale de la Femme est que «toute personne doit se battre avec enthousiasme et passion dans la création, que vous devez lutter pour vos rêves, parce que tout objectif peut être atteint »; et  elle incite à la réflexion sur l’importance de sensibiliser les enfants à l’école et l’importance des groupes tels que la nouvelle plate-forme Puertollano Environnement, qu’il faut « réunir les personnes désireuses de lutter contre la maltraitance des animaux et envoyer un message clair à ceux qui maltraitent: nous ne vous laisserons pas continuer ». Après avoir assisté à un rassemblement dans la ville pour la même raison avec environ 200 personnes, Karen pense qu ‘ «il y a de l’espoir» et rêve du jour « pour lequel l’auberge canine ne sera plus qu’un simple lieu de passage pour les animaux errants, stérilisés, pucés, et plus une maison où les chiens abandonnés vivent tout au long de leur vie ». //

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