LA METAFORA DEL GALGO // La Métaphore du Galgo

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// par Jordi GUARINOS – 16 juin 2015 – MEDIUM.com

 » Depuis quelques mois à la maison, un débat récurent s’est imposé : mes enfants veulent adopter un chien, mais ma femme et moi ne sommes pas très au clair avec cette idée.

Je me surprends à penser au fil des semaines que cette histoire familiale typique de « chien/pas de chien » à pu se transformer en une réflexion profonde à propos des valeurs telles que la solidarité, la responsabilité, la générosité, le compromis et la compassion.

Finalement, à quelques jours de prendre la fameuse décision, nous étions tous arriver à la conclusion suivante : si nous adoptions un chien, ce serait un galgo.
Un galgo ? Oui, un galgo. Et pourquoi ?

Je dois reconnaître que depuis le départ, un galgo, pour moi, n’était rien d’autre qu’un chien efflanqué sans aucun attrait particulier.
Les galgos n’apparaissent jamais en haut de la liste des chiens à adopter. C’est un honneur qui est réservé aux golden retriever, aux bichons maltais, aux beagles, aux bulldogs ou aux chihuahuas entre autres. Alors si le galgo n’est ni le chien le plus intelligent, ni le plus rigolo, ni le plus beau ou même le plus sociable, pourquoi adopter un galgo ?

Les Galgos ont la vie dure dans notre pays. Ils sont utilisés pour la chasse aux lièvres dans beaucoup d’endroits d’Espagne, comme de simples outils de chasse. Quand ils ont trois ou quatre ans et qu’ils ne sont plus aussi rapides (ou qu’ils ne sont plus suffisamment efficaces à la chasse), les propriétaires se défont d’eux : ils les abandonnent, les pendent dans les bois, les enferment dans des bunkers pour qu’ils meurent de faim et de soif, les assassinent en leur injectant des produits toxiques dans les veines.

Ces animaux représentent à eux seuls le fait que l’être humain est l’être le plus brutal et le plus sauvage de la surface de la terre. Les associations estiment qu’environ 50 000 galgos sont chaque année sacrifiés, abandonnés et torturés en Espagne.

Au milieu de cette barbarie tolérée par l’état, un groupe de volontaire (pas assez nombreux) se démènent pour faire adopter tous ces chiens et leur permettre d’accéder à une vie meilleure, loin de cet enfer.
Et quelle est la réponse de ces galgos qui survivent à cette extermination ?
Certains espèrent que ce soit l’agressivité, la peur, le ressentiment et la perte de confiance pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à un humain. Mais non.
Habituellement, ces longs regards plein de tristesse se transforment en une métaphore de gratitude, de fidélité, d’amour inconditionnel et de pardon. C’est la métaphore du Galgo.

A la maison, le débat n’est pas complètement terminé (et je pense qu’il va se prolonger encore un peu), mais il est certain que si un jour nous adoptons « un chien », ce chien sera « un galgo ». Car je suis certain que cette métaphore à quatre pattes nous inspirera à devenir de meilleures personnes.  »

// lien original: https://medium.com/@jguarinos/la-metáfora-del-galgo-9d0f2aca1223

// traduit de l’espagnol par Emi (Merci )

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